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Incidents Nice-OM: ce que le supporter niçois qui voulait frapper Payet a dit aux enquêteurs

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L'Équipe dévoile ce samedi des extraits de l'audition face à la police du supporter niçois auteur d'un coup de pied en direction de Dimitri Payet, lors des incidents du match Nice-OM. L'individu reconnaît les faits et regrette d'avoir "vu rouge".

"Quand j'ai vu Payet balancer les projectiles, j'ai vu rouge". Cette déclaration a été faite par un certain Tony, face aux enquêteurs de la sûreté départementale des Alpes-Maritimes. Cet homme de 28 ans n'est autre que le supporter de l'OGC Nice qui a tenté de frapper Dimitri Payet en descendant sur la pelouse de l'Allianz Riviera, lors du triste match de championnat du 22 août contre l'Olympique de Marseille. Interpellé le lendemain, cet abonné de la tribune Populaire Sud a reconnu son comportement violent lors de son audition effectuée le 24 août, comme le rapporte L'Équipe, qui dévoile samedi des extraits du procès-verbal.

"C'est regrettable, je suis le premier écoeuré de ce que j'ai fait, c'est la plus grosse connerie de ma vie, je regrette ce qui s'est passé", a affirmé Tony durant son audition. Avant cela, il raconte comment le geste de Dimitri Payet, qui a renvoyé une bouteille jetée contre lui depuis les tribunes, l'a poussé à entrer sur le terrain.

"Je me suis rendu compte que c'était une connerie"

"Je voulais demander des explications, mais pas forcément la violence. [...] Une fois sur le terrain, j'ai vu trois joueurs marseillais arriver devant moi, Payet, Gerson et Kamara. J'ai mis mon pied pour les repousser et après, je me suis échappé directement. Je ne voulais pas faire mal. Un joueur de Nice m'a écarté. Je me suis rendu compte que c'était une connerie. J'ai touché Gerson, j'en suis sûr. Il était devant Payet et je l'ai touché avec mon pied. Par contre, je ne voulais pas frapper quiconque. C'est un mauvais réflexe. Je m'en suis rendu compte aussitôt. Je suis reparti en tribune, je voulais pas que ça aille plus loin, mais je savais que j'avais fait une connerie".

De retour dans la tribune, Tony a expliqué être resté une vingtaine de minutes avant de partir avec ses amis. Mais le mal est fait. En descendant sur le terrain, Tony s'est exposé aux caméras, et donc à une médiatisation certaine. Il est rapidement reconnu sur les réseaux sociaux. Comme bien souvent dans ces cas-là, des internautes dérapent.

Jugement le 22 septembre

"En arrivant chez moi, il y avait ma copine, raconte Tony. Elle m'avait déjà vu à la télé, et avait déjà reçu des menaces sur Instagram, Twitter. Mon adresse a même été divulguée. (...) Moi-même, en sortant du stade, j'ai commencé à recevoir des menaces via les réseaux sociaux. Il s'agit de menaces de mort, à plusieurs reprises. Des faux comptes ont été créés à mon nom, mes parents ont également eu leur adresse qui a fuité sur les réseaux sociaux".

Tony, qui s'est "rasé la barbe par peur d'être reconnu dans la rue", sera jugé le 22 septembre. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport