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L1 : l’équipe-type de la 15e journée

Max-Alain Gradel, le détonateur de l'attaque stéphanoise face à Lyon

Max-Alain Gradel, le détonateur de l'attaque stéphanoise face à Lyon - AFP

A l’issue d’une 15e journée riche en émotions, l’OM, Saint-Etienne et Rennes ont glissé deux joueurs dans le onze-type. Mais ils ne sont pas seuls : un Montpelliérain, un Bordelais, un Evianais, un Lensois et un Lorientais les épaulent.

Laurent Pionnier (Montpellier)
Habituellement cantonné au banc, Laurent Pionnier a profité du forfait de Geoffrey Jourdren (main droite) pour briller dans le but montpelliérain à Caen (1-1). Le gardien a remporté ses face-à-face avec Kanté (7e) et Duhamel (22e) et a sorti une frappe de Raspentino (33e). Il est malheureux sur l’égalisation caennaise en repoussant la frappe de Duhamel sur ce dernier. Un bilan plutôt intéressant pour celui qui n’avait plus joué en L1 depuis le 26 avril dernier.

Mariano (Bordeaux)
Face à un bloc lillois regroupé, le latéral brésilien a été un atout précieux pour les offensives bordelaises qui sont souvent passées par les côtés. Sobre défensivement, le défenseur combine très bien avec la révélation Thomas Touré. Même si c’est Nicolas Maurice-Belay qu’il a trouvé sur l’avant-dernière passe du but des Girondins.

Rod Fanni (Marseille)
Non désiré par Marcelo Bielsa en début de saison, Rod Fanni a mangé son pain noir dans le loft avant de revenir en grâce aux yeux de l’entraîneur argentin qui l’a titularisé lors des quatre derniers matches de l’OM. Même le retour de blessure de Jérémy Morel n’a pas coûté sa place à l’ancien Rennais face à Nantes. Et tant mieux pour l’OM. Repositionné dans l’axe, le natif de Martigues a livré une prestation solide l’agrémentant même d’un but à la réception d’un coup-franc de Florian Thauvin.

Mexer (Rennes)
Sylvain Armand, son partenaire à Rennes, aurait également pu figurer dans ce onze-type tant la charnière rennaise a éteint les attaques monégasques. Arrivé durant l’intersaison, Mexer s’affirme comme un excellent défenseur de la L1. Son autorité et son sang-froid rassurent l’arrière-garde bretonne qui n’a encaissé qu’un but (un csc d’Armand à Nantes) lors des sept derniers matches de L1. Propre.

Franck Tabanou (Saint-Etienne)
Longtemps incertain pour le derby, Franck Tabanou a bien tenu sa place face à Lyon. Dans un système à cinq défenseurs, l’ancien Toulousain a bénéficié de la solidité des défenseurs centraux pour retrouver des libertés dans son couloir gauche où il a régné en maître. Il aurait même pu agrémenter cette belle soirée d’un but mais sa frappe a été repoussée par Anthony Lopes.

Daniel Wass (Evian-Thonon-Gaillard)
Après avoir offert les trois points à Nice il y a deux semaines, le Danois a encore mis son équipe sur la voie du succès en ouvrant le score d’un coup franc somptueux face à Guingamp (2-0). L’ailier droit danois semble avoir digéré son faux-départ de la Haute-Savoie l’été dernier avec son sixième but de la saison et son septième coup-franc direct en L1 depuis 2011-2012. Soit de deux plus que Zlatan Ibrahimovic (5) et n’importe quel autre joueur du championnat sur cette période.

Benjamin Bourigeaud (Lens)
En attendant les millions promis par Hafiz Mammadov, Lens s’en remet à ses jeunes qui assument leur rôle. A 20 ans, Benjamin Bourigeaud en est le symbole. Déjà buteur à Toulouse (0-2, 11e journée), le milieu formé à La Gaillette a été le grand bonhomme de la victoire du Racing face à Metz avec un but, une passe décisive (2-0) et une barre transversale. Le tout dans une ambiance rendue électrique par les chants injurieux et incessants de certains supporters lensois contre Hafiz Mammadov.

Raphaël Guerreiro (Lorient)
A la manière d’un Gareth Bale (osons !), Raphaël Guerreiro s’est mué de latéral gauche à milieu gauche. L’international portugais, qui a récemment fêté sa première sélection par un but, a encore justifié ce choix en égalisant pour les Merlus à Toulouse (2-3). Son troisième but lors des trois dernières journées. Une efficacité qui éloigne un peu Lorient de la zone rouge.

Paul-Georges Ntep (Rennes)
Les Monégasques avaient un plan contre lui, il a volé en éclats. L’ailier rennais a mis au supplice la défense monégasque à l’instar d’Abdennour qui a poussé dans son but un centre de l’ancien Auxerrois, également passeur décisif pour Ola Toivonen. Puissant, rapide, chambreur, il a rendu fou Raggi and co qui n’ont pas réussi à lui faire perdre pied. Pour Leonardo Jardim, Ntep a même gagné le match à lui tout seul.

Florian Thauvin (Marseille)
Son rendement et son influence sur le jeu ont parfois été remis en question depuis le début de saison. Face à Nantes, Florian Thauvin a prouvé qu’il montait en puissance et qu’il était en confiance. L’ancien Bastiais a ouvert le score d’une reprise « zlatanesque » avant d’offrir sa deuxième passe décisive de la saison à Rod Fanni. Marcelo Bielsa a apprécié cette activité et attend de son international Espoir qu’il devienne l’un des leaders de son équipe.

Max-Alain Gradel (Saint-Etienne)
Déjà auteur du but de la victoire la saison passée à Gerland (1-2), Max-Alain Gradel a prouvé qu’il adorait les derbys. L’Ivoirien a été le détonateur de la première victoire des Verts à domicile face au voisin lyonnais depuis 20 ans en délivrant deux passes décisives. Il aurait pu agrémenter son total de deux offrandes supplémentaires mais le poteau puis la barre l’en ont empêché. Il a eu deux occasions de marquer mais Lopes ne lui a pas permis de conclure ce festival en feu d’artifice.

La rédaction