L1 : L’équipe-type de la 20e journée

Alexandre Lacazette - AFP
Stéphane Ruffier (Saint-Etienne)
« On doit reconnaitre que l’on est tombé sur un os. Un poulpe est passé par là et a étendu ses tentacules ». L’hommage est signé de Jean-Luc Vasseur. L’entraîneur de Reims, comme ses joueurs, a littéralement été écœuré par le show réalisé par Stéphane Ruffier sur sa ligne. Certes, le portier des Verts a vu son invincibilité en championnat (703 minutes) s’achever samedi. Mais l’international français a éteint à plusieurs reprises les velléités de Ngog et Diego. « C’est le meilleur gardien français, en France, actuellement » affirme son entraîneur Christophe Galtier. Ruffier n’est surtout pas étranger à la troisième place des Verts et à leur invincibilité en championnat (dernière défaite le 5 octobre contre Toulouse) qui dure, qui dure…
Christophe Jallet (Lyon)
Son aisance au sein de la jeunesse lyonnaise n’est pas étrangère à l’excellente saison de l’OL. Face à Toulouse, le latéral droit s’est dédoublé dans son couloir en proposant souvent un décalage sur les phases offensives. Si ses centres ne sont pas toujours arrivés à destination, l’ancien Lorientais aurait pu être récompensé de son investissement par un but mais il a vu sa frappe repoussée par Ali Ahamada.
Hilton (Montpellier)
Pour Rolland Courbis, le défenseur brésilien est au sommet de son art. A tel point que Montpellier songe à prolonger le contrat de con capitaine d’une saison supplémentaire. Du haut de ses 37 ans, Hilton a encore brillé face à l’OM, son ancien club qu’il a quitté en 2011. Il a participé à éteindre André-Pierre Gignac et les offensives olympiennes, bien aidé par Abdelhamid Al-Kaoutari, son comparse en charnière centrale.
François Modesto (Bastia)
L’un des héros de l’incroyable retournement de situation de Bastia face au PSG avait d’abord connu un début de match difficile. Un peu impliqué sur le deuxième but parisien, le défenseur central de 36 ans a pris sa revanche en égalisant de la tête juste avant la pause alors que son équipe était menée 2-1. Il a ensuite contenu les faibles assauts parisiens au cours d’une deuxième période de folie à Furiani.
Jordan Amavi (Nice)
Depuis le début de saison, Jordan Amavi est un incontournable du système de Claude Puel à Nice. L’arrière gauche, qui a presque disputé l’intégralité des 20 matches du Gym (il n’a manqué que huit minutes), a encore été l’un des Niçois les plus en vue samedi lors de la victoire face à Lorient. Sans faire de bruit, l’international Espoirs s’affirme au plus haut niveau.
Julian Palmieri (Bastia)
Une reprise du droit sublime, effectuée à l’entrée de la surface de réparation, directement dans la lucarne droite de Nicolas Douchez. Puis un but d’avant-centre, de renard des surfaces, lui l’habituel défenseur du SC Bastia, repositionné au milieu de terrain samedi : Julian Palmieri n’est pas prêt d’oublier le premier doublé de sa carrière en Ligue 1. Il a offert un succès d’anthologie à des Corses mal en point après 20 minutes face au PSG. Rafraichissant.
Romain Hamouma (Saint-Etienne)
Plutôt effacé depuis le début de saison, Romain Hamouma a retrouvé une partie de son efficacité ces dernières semaines. Samedi, il a permis à Saint-Etienne de faire le break à Reims (1-2) en inscrivant son deuxième but de la saison en L1 d’un superbe enchainement fixation/frappe du gauche. Avant cela, il avait provoqué le coup franc de l’ouverture du score. Une influence évidente sur le résultat qui permet aux Verts de monter sur le podium.
Carlos Eduardo (Nice)
On l’avait perdu de vue depuis son incroyable quintuplé réalisé à Guingamp (2-7) le 26 octobre dernier. Et visiblement, les clubs bretons lui réussissent bien. Carlos Eduardo a été le grand artisan de la victoire niçoise face à Lorient (3-1) en étant impliqué sur les trois buts de son équipe. D’abord en obtenant un penalty, puis en délivrant une passe décisive. Il a parachevé sa grosse prestation d’un superbe but, son septième de la saison, d’une volée magnifique. Classe.
Anthony Mounier (Montpellier)
L’ailier montpelliérain a été un véritable poison pour la défense de l’OM vendredi. Remuant, en jambes et provocateur ballon au pied, Anthony Mounier a fait mal, très mal aux hommes de Marcelo Bielsa. Passeur décisif pour Paul Lasne, il aurait même pu rendre la copie parfaite avec un but sans un retour décisif de Romao.
Kévin Bérigaud (Montpellier)
Face à l’OM, Kévin Bérigaud a repris l’habitude qu’il avait à Evian d’inscrire de jolis buts. Timide depuis son arrivée à Montpellier, l’attaquant a croisé une superbe frappe qui a trompé un Steve Mandanda trop court. Son association avec Lucas Barrios est prometteuse pour l’équipe qui a pris six points à l’OM cette saison.
Alexandre Lacazette (Lyon)
On aurait pu craindre qu’avec la trêve des confiseurs, la gâchette lyonnaise, également meilleur buteur de notre championnat à l’issue de la phase aller, ne s’enraye un peu. Ou toussote au moment de la reprise. Non, Alexandre Lacazette n’a pas pris froid. Il était même très chaud, au moment de punir Toulouse ce dimanche et de propulser l’Olympique Lyonnais en tête de la Ligue 1. Avec 19 buts, l’international français peut toiser un peu plus ses concurrents. Le meilleur artificier du championnat (meilleur joueur aussi ?), c’est bien lui.