La défense nantaise, l’abnégation de Gomis, la pauvreté technique : les tops et flops d’OM-Nantes

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TOPS
Gomis n’a jamais lâché
Il les a d’abord empilés, les occasions de but, sans les transformer. Si sa première banderille a été magnifiquement détournée par Rémy Riou (10e), l’ancien joueur de Saint-Etienne a manqué de justesse devant le but nantais (16e, 36e) ou encore de précision au moment de reprendre de la tête un corner de Florian Thauvin (48e). De quoi craindre une sale soirée pour « la Panthère ». Mais non. Fidèle à son animal fétiche, Bafétimbi Gomis n’a pas lâché sa proie. Avant de jouer les prédateurs, l’intéressé a d’abord lancé Clinton N’Jie vers l’ouverture du score (22e). Puis à l’expérience, « Bafé » a obtenu et transformé lui-même un penalty (53e), permettant à l’OM de prendre l’ascendant dans le match. Cela valait bien la peine d’insister un peu.
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Thauvin s’est démené (beaucoup et de façon efficace)
Pas à son avantage mercredi soir sur la pelouse de Rennes (défaite 3-2 de l’OM), Florian Thauvin a retrouvé un visage conquérant ce dimanche. C’est simple, ce sont de ces pieds que sont venus les mouvements les plus dangereux pour l’OM. S’il n’a pas trouvé le cadre (6e), il a une fois de plus confirmé sa volonté de mettre Bafétimbi Gomis sur orbite à chaque occasion : sur coup franc (16e), et sur corner (48e). Ses prises de balle et ses dribbles étaient de qualité. Pas étonnant que le jeu marseillais est penché de son côté, et pas vers celui de Rémy Cabella, décevant dans ses initiatives dimanche soir et moins à son avantage.
Njie s’est débloqué
Il attendait ça et l’a bien fêté. Clinton Njie a ouvert son compteur but avec l’OM ce dimanche soir, en égalisant pour les couleurs olympiennes. Le Camerounais a fait des différences chaque fois qu’il a pu et a cherché à combiner efficacement avec Bafétimbi Gomis. Titulaires pour la première fois ensemble cette saison, les deux hommes ont affiché un semblant de complicité, visible sur le but du jeune Camerounais, lancé par Gomis et aidé par le positionnement dans la surface de ce dernier. De quoi nourrir quelques promesses…
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FLOPS
Une défense nantaise pas assez concentrée
Le terme exact est même naïf. Car on n’a pas compris le positionnement de Vizcarrondo, beaucoup trop haut sur l’action du but égalisateur de Njie ni le comportement global du reste de la défense nantaise, beaucoup trop statique. On a encore moins compris l’intervention mal maitrisé d’Enock Kwateng, qui s’est jeté un peu vite dans sa surface au-devant de Bafétimbi Gomis. Globalement, Nantes a manqué de mordant et de rigueur, s’exposant trop vite à la furia marseillaise… alors que les Canaris, en ouvrant le score, auraient dû resserrer les rangs.
Le Vélodrome n’a pas été gâté
Cette affiche de clôture de journée, qui opposait le 17e au 18e de Ligue 1, ne vendait pas forcément du rêve au départ. Mais on pouvait prétendre à voir mieux, beaucoup mieux sur la pelouse du Vélodrome, notamment sur le plan technique où le déchet a été assez important (trop) entre les deux formations. Et on vous passe les contre-attaques mangées des deux côtés, toujours à cause d’une qualité technique frustre… et d’un manque d’intensité aussi. Si l’OM a retrouvé la voie du succès, il faudra vraiment sublimer l’ensemble pour faire revenir du monde au stade.
Nantes, c’est de plus en plus compliqué
La maison jaune brûle et le regard perdu de Waldemar Kita pendant et à l’issue du match, l’a bien confirmé. Car si Nantes a ouvert le score, il ne s’est jamais mis en situation de le conserver. Et si les Canaris se sont rebellés en fin de match, il leur a manqué de la lucidité dans le dernier geste, dans la dernière passe, dans le dernier appui avant une frappe. Signe de la sale période nantaise : cette frappe d’Alexander Kacaniklic sur la transversale de Yohan Pelé (79e). Et les nuages noirs s’accumulent : Nantes a concédé une 11e défaite sur ses 18 derniers matches de championnat, n’a marqué que trois fois en sept journées et reste bloqué à 5 points en sept matches. Une allure de… relégable.
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