Le pressentiment de Pablo Longoria avant son arrivée à l'OM

Il l’a senti venir. En fin connaisseur du monde du football, Pablo Longoria a anticipé une approche de l’OM à l’été 2020, lorsque le club phocéen s’est séparé de son directeur sportif Andoni Zubizarreta. Libre depuis son départ de Valence l’année précédente, celui qui est aujourd’hui président de l’OM (depuis février 2021) s’attendait à être contacté. C’est ce que le dirigeant de 38 ans a révélé ce lundi lors d’un entretien accordé au streamer Zack Nani.
"Je lis toute la presse internationale, chaque matin, depuis des années. Donc j’avais lu un peu sur la situation de Zubizarreta à l’OM et j’avais dit à tous mes proches: ‘Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûr que l’OM va m’appeler’. Je voulais travailler soit en France, soit en Allemagne, parce qu’après avoir été en Espagne, en Angleterre et en Italie, je voulais faire le top 5 comme plan de carrière. L’OM m’intéressait, mais je n’ai pas fait de mouvements, jusqu’à ce que le chasseur de tête qui a été responsable du recrutement m’appelle."
"Au premier rendez-vous, ça s’est très mal passé"
"À l’époque, j’avais des offres d’équipes de Premier League, par respect je ne préfère pas dire qui", a précisé Pablo Longoria. "Il y avait un club important qui me proposait d’être directeur sportif. Mais je me disais que l’OM allait m’appeler. J’aime la passion autour du football. Je n’aime pas le froid de l’Angleterre ou de Turin, je préférais voir un peu plus le soleil, comme à Valence (sourire)."
Quand Marseille lui a ouvert ses portes, le natif d’Oviedo n’a pas hésité. "J’ai accepté directement. C’était devenu ma priorité à ce moment-là", assure Longoria. "A mon arrivée, ça a été compliqué car c’était l’époque Covid. Ça a conditionné beaucoup le travail, les relations sociales. Mais quand j’arrive dans un club, je maintiens d’abord tous les gens en place. Parce que je trouve que ce serait tellement injuste de ne pas le faire. Comme j’ai vécu ça à Newcastle, je ne veux pas que ça arrive à d’autres. Par contre, au premier rendez-vous, ça s’est très mal passé. J’ai dit aux gens en place: ‘Je vais vous respecter, vous donnez une opportunité’. Je l’ai joué un peu cool. Et eux ils m’ont dit: ‘Ah non, on ne veut pas t’écouter. On travaille très bien, tu ne vas pas venir ici nous apprendre notre travail’. Bienvenue à Marseille (sourire) (…) Pour moi, c’était choquant. Après tu te mets une cuirasse pour travailler et tu deviens beaucoup plus direct..."