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Les autres entraîneurs font-ils des journées plus longues que Franck Passi ?

Franck Passi

Franck Passi - AFP

Franck Passi a déclaré dans les colonnes de France Football être sur son lieu de travail de 8h à 17h. Une sortie qui a suscité de nombreuses remarques, négatives pour la plupart. Mais les autres entraîneurs ont-ils des horaires de travail plus importants que celui de l’OM ?

Des horaires de bureau classiques. Mais visiblement, Franck Passi trouve ça long. Ce mardi, dans un entretien accordé à France Football, le coach de l’OM a évoqué le temps passé au centre Robert Louis-Dreyfus. « J’arrive au club à 8 heures le matin, j’en pars à 17 heures », a-t-il déclaré pour justifier qu’il passait énormément de temps sur son lieu de travail, avant d’ensuite continuer son job une fois rentré chez lui. Mais de tels horaires sont-ils rares dans ce métier ?

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« Je pense que tous les entraîneurs, on est à la même enseigne, explique Christophe Pélissier, le coach d’Amiens (Ligue 2). Mais on vit une passion extraordinaire et on vit de notre passion. J’arrive très tôt le matin parce que j’aime bien travailler le matin aussi et on part tard le soir. 7h30-7h45, je suis au stade, 8h30-9h, on se voit avec le staff pour préparer la séance du matin. Parfois, il y a deux séances. L’après-midi, on est beaucoup sur du travail de visionnage, de la vidéo ou du travail individuel. Ce sont des journées qui sont longues, mais des fois, on ne voit pas le temps passer. »

C.Gourcuff : « On ne peut pas avoir la tête dans le guidon tout le temps »

Pour l’expérimenté Christian Gourcuff (61 ans), la quantité de temps passée à son bureau ou au bord des terrains ne signifie pas forcément grand-chose. L’entraîneur rennais mise plutôt sur la qualité et la répartition des tâches : « Le foot, c’est plus qu’un métier, c’est une passion. On ne peut pas le faire si on ne s’investit pas à fond. Après, et ça on l’acquiert avec l’expérience, il faut se donner des plages où l’on coupe pour être frais et performant. On ne peut pas avoir la tête dans le guidon tout le temps. Il faut s’appuyer sur des gens compétents et de confiance pour pouvoir répartir le boulot. Ici, j’ai un staff compétent et complémentaire. Quand on est passionné, on ne compte pas ses heures. »

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Et dans les autres sports, à quoi ressemble la journée-type d’un entraîneur ? Pour Christophe Urios, le coach du Castres Olympique, dixième du Top 14, les techniciens ne sont pas tous égaux face à la charge de travail : « L’important, ce n’est pas le volume que tu fais, c’est l’intensité que tu mets, la qualité et la cohérence. Après, il y a des gens qui sont très dégourdis, plus organisés, capables de travailler de 8h à 17h30. Et d’autres qui sont un peu moins dégourdis, un peu moins malins, un peu moins talentueux et il faut qu’ils commencent un peu plus tôt, pour finir un peu plus tard. Je suis dans cette catégorie-là moi. Je n’ai pas de talent, mais je m’accroche quand même. »

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