"Les présidents paniquent": Kombouaré déplore la valse des entraîneurs en Ligue 1

Peter Bosz à Lyon, Michel der Zakarian à Brest, Jean-Marc Furlan à Auxerre, Oscar Garcia à Reims et Olivier Dall'Oglio à Montpellier. Ces cinq entraîneurs de Ligue 1 ont été évincés par leurs clubs en à peine plus d'une semaine, une anomalie historique pour le championnat de France qui a fait réagir Antoine Kombouaré, coach de Nantes, en conférence de presse ce vendredi.
"C’est difficile à expliquer, il faut plutôt poser la question aux dirigeants, souligne l'entraîneur français, qui a lui-même connu huit clubs différents dans l'Hexagone, avec dans le lot quelques séparations douloureuses. Mais moi le sentiment que j’ai, c’est qu’ils paniquent. Ils sont tous en train de paniquer. Ils stressent, les présidents. Alors ils font ce qu’ils veulent, mais vous imaginez que Dall’Oglio est viré alors que Montpellier est 12e du classement (11e en réalité, ndlr) ?"
"Les présidents sont en panique totale"
Trois défaites de suite contre Toulouse, Monaco et Lens, pour Dall'Oglio, auront eu raison de son poste. Oscar Garcia, lui, a été remercié après un match nul contre le Paris Saint-Germain qui ressemblait plutôt à un bon résultat. "Après ils ont leurs raisons, ça leur appartient, et je le respecte, précise Kombouaré. Mais en parlant pour tous mes confrères, je trouve que c’est vachement injuste. C’est le mot."
L'entraîneur nantais prend son exemple et met en avant le classement de la Ligue 1, qui peut être chamboulé après chaque résultat. "Regardez, moi, j’étais 19e, et avec une victoire je me retrouve 14e. Ça veut dire que c’est très serré, que ça se joue à pas grand-chose, et surtout on a encore le temps. On n’est qu’à la 11e journée. Si j’avais 9-10 points de retard sur le 16e, je comprendrais, mais là…"
"Je trouve que les présidents sont en panique totale, conclut-il. Si vous prenez le cas de Michel Der Zakarian à Brest, ils pouvaient se retrouver 13es avec une victoire. Le classement est très serré." Pas sûr malgré tout que son discours raisonné trouve un écho auprès de tous les présidents de Ligue 1.