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Les tops et flops de Nice - Bastia : le courage bastiais, l’absence de Sarr

Jean-Louis Leca

Jean-Louis Leca - AFP

Mis sous pression par Monaco, vainqueur facile de Marseille samedi (4-0), et leader provisoire de Ligue 1 avant son match, l’OGC Nice perdu deux points face à une équipe de Bastia pourtant très limitée, mais qui a su revenir en deuxième période au caractère, pour accrocher le leader chez lui (1-1).

Les TOPS

Le courage de Bastia

Défait quatre fois sur ses cinq dernières sorties en Ligue 1, et déjà éliminé de la Coupe de la Ligue, Bastia qui s’était légèrement rassuré face à Montpellier le week-end dernier, n’a jamais rien lâché face à Nice. Limités en termes d’effectif et dans l’opposition technique proposée par le milieu de terrain azuréen, les Corses qui ont fini avec une ligne de cinq et une ligne de quatre devant la surface de Jean-Louis Leca ont profité d’un coup de pouce du sort et d’un mauvais placement de Sarr pour égaliser par Crivelli. La démonstration de joie de François Ciccolini au coup de sifflet final en dit long sur la délivrance bastiaise.

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Alassane Pléa

En l’absence une nouvelle fois de Mario Balotelli, touché au mollet droit, et déjà forfait face à Schalke en Ligue Europa cette semaine, son compère habituel en attaque n’a pas vraiment souffert de la comparaison. Dangereux dès la 9e minute sur un service de Dante pour la première frappe niçois, Alassane Pléa inscrit son huitième but de la saison sur sa seconde opportunité, de la tête, parfaitement servi sur un super corner de Seri (11e). Il permet ainsi à son équipe de garder la tête du championnat, même s’il aurait pu enfoncer tout de suite Bastia sur une sublime ouverture de Seri, encore lui, s’il n’avait pas été présomptueux au point de tenter une talonnade devant Jean-Louis Leca (18e). Il loupe également la balle de match, alors qu’il était en position de hors-jeu en frappant sur la barre après avoir pourtant éliminé le gardien corse. Mais sa capacité à se créer des occasions fait de lui un des meilleurs buteurs de Ligue 1.

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Wylan Cyprien

Il est une des très bonnes surprises de cette première partie de saison côté niçois. Et pourtant, la succession de Nampalys Mendy ne paraissait pas aisée pour l’ancien Lensois. Mais avec son volume de jeu extraordinaire, sa capacité à relancer proprement et sa relation technique avec le duo Seri-Walter, fait que Lucien Favre est même obligé de laisser Vincent Koziello sur le banc actuellement. Cyprien se projette beaucoup, profitant souvent de la couverture de ses deux compères du milieu. Et en plus il est décisif en défense dans les airs.

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Les FLOPS

La baisse de régime niçoise

Si Bastia doit davantage son match nul à une absence de Malang Sarr à l’heure de jeu, que pour sa réelle capacité à créer le danger devant, c’est bien Nice qui peut s’en vouloir d’avoir lâché deux points à Monaco. Alors que Lucien Favre avait su répondre tactiquement au schéma en 5-3-2 proposé par François Ciccolini dans un premier temps, la baisse de régime de Rémi Walter notamment, en seconde période, a coïncidé avec la réponse bastiaise sur une erreur défensive donc. L’impact de Younès Belhanda a également été moindre au retour des vestiaires. Dommage pour Lucien Favre, qui aurait pu changer la fin de match en apportant de la fraîcheur et en faisant rentrer Vincent Koziello par exemple. Au lieu de cela, le coach suisse n’a pas réalisé une seule rotation.

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Malang Sarr

Très en vue depuis le début de saison car titulaire au sein de la formation leader de l’élite à seulement 17 ans, Malang Sarr a eu plusieurs absences face à Bastia. Il laisse notamment Yannick Cahuzac partir dans son dos sur l’action de l’égalisation de Crivelli, dont il contrera malheureusement la frappe, empêchant Dante de la stopper sur la ligne de but (60e). Il avait auparavant manqué de d’offrir une occasion de but à Bastia, en loupant totalement son intervention dans les airs. Dommage, car Nice maîtrisait bien son match jusque-là. Il aurait pu sauver sa prestation sur un coup-franc de Seri, mais sa tête s’est écrasée sur le poteau de Leca (73e).

L’effectif corse

François Ciccolini l’a beaucoup fustigé en conférences de presse d’après-matchs récemment, le groupe bastiais est bien trop léger pour répondre aux exigences de la Ligue 1. Défait à quatre reprises sur ses cinq dernières sorties dans l’élite, le club corse, qui s’était rassuré déjà à Montpellier le week-end dernier doit s’en remettre à une frappe déviée de Crivelli pour ramener un point. Heureusement que la solidarité ne fait pas défaut aux partenaires de Yannick Cahuzac pour le coup, car avec Squillaci sur le flanc pour une longue durée notamment, les solutions sont minimes derrière. Difficile dans ces conditions de faire basculer une rencontre sur un changement, même si Saint-Maximin a apporté plus de percussion en seconde période.

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Damien Chédeville