Ligue 1: Caillot s’explique sur sa brouille avec Al-Khelaïfi

Le chiffres sont parfois trompeurs. Jeudi, c’est avec plus de 97% des voix que les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont voté en faveur d’un resserrement de la Ligue 1 de 20 à 18 clubs. Le changement acté par l’assemblée générale de la LFP sera effectif à partir de la saison 2023-2024. S’il s’agit d’un vrai plébiscite, tous les présidents n’étaient pas sur la même longueur d’onde.
Alors que le FC Metz a voté contre, Jean-Pierre Caillot, président de Reims et du Collège de Ligue 1 (élu par les présidents de clubs), n’était pas, au départ, favorable à une Ligue 1 à 18 clubs.
"J'ai toujours été partisan d'une Ligue 1 à 20 clubs parce que je pense que philosophiquement, pour les territoires et les publics, c'était quelque chose d'important, a déclaré vendredi le dirigeant champenois dans un entretien à France Info. Mais j'ai laissé ma casquette de président du Stade de Reims pour me ranger à la volonté de mes collègues qui était de faire passer le championnat à 18. On est dans une crise et il faut en profiter pour se réinventer. À la demande des diffuseurs, d'un certain nombre de clubs, ce sujet devenait nécessaire. Mon rôle n'était pas d'imposer mes idées mais de collecter celles de mes confrères et de faire qu'il y ait un consensus commun."
"On n'est pas dans le monde des Bisounours"
Au cours des débats sur ce sujet sensible, Jean-Pierre Caillot s’est notamment accroché avec son homologue du PSG Nasser Al-Khelaïfi, comme révélé par L’Equipe. Une information que le patron du Stade de Reims confirme. "Vous savez, on n'est pas dans le monde des Bisounours. Quand on discute et qu'on se bat dans l'intérêt général, on s'expose à des gens qui veulent des résultats plus rapides. Nasser (Al-Khelaïfi) incarnait, avec un certain nombre de clubs, la volonté de passer très vite à 18. Ils ont de bonnes raisons mais moi, en tant que président du collège et non pas du Stade de Reims, je défends l'intérêt général. J'étais le porte-parole de la majorité des clubs qui voulaient un peu de temps", conclut le patron de Reims.