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Ligue 1: les tops et flops de Rennes-Nice

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Enthousiaste et porté par un Hatem Ben Arfa intenable et buteur, Nice s’est imposé largement à Rennes (4-1) ce dimanche, en match de clôture de la 10e journée de Ligue 1. Les Aiglons, cinquièmes à quatre points du podium (avec un match en moins), ne finissent plus de surprendre et de séduire, à l’image de leur attaquant vedette, désormais co-meilleur buteur du championnat.

TOPS

Hatem Ben Arfa

A chaque journée de Ligue 1, on se pose la question et à chaque fois, il repousse notre interrogation au week-end suivant. Hatem Ben Arfa va-t-il garder ce rythme ? En tout cas, la coupure internationale ne lui a pas coupé les jambes. Dimanche, ces dernières allaient trop vite pour Sylvain Armand, totalement mystifié sur son but, un enchainement crochet du droit-frappe victorieuse du gauche absolument somptueux. Un match complet, une passe décisive et une 8e réalisation pour Ben Arfa, désormais co-meilleur buteur de Ligue 1 avec le Marseillais Michy Batshuayi. Le public rennais, pas rancunier, n’a pas oublié de faire une standing-ovation à un joueur qui reste sur 7 buts et 2 passes décisives lors des 8 dernières sorties de Nice. Absolument remarquable.

Yoan Cardinale

Mouez Hassen forfait, Yoan Cardinale effectuait ce dimanche, à 21 ans, ses premiers pas en Ligue 1. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intéressé n’a pas manqué ses débuts. Bien protégé par une défense niçoise concentrée et appliquée, Cardinale a prouvé, notamment sur sa magnifique « horizontale » pour repousser une tête de Sylla (16e), que l’école de gardiens niçoise (Letizi, Lloris, Hassen) n’avait pas fini de former de jeunes talents. Il ne pouvait rien, en revanche, sur la frappe de mule de Grosicki en fin de match.

Un match avec Nice= spectacle garanti

Et de quatre qui font… 24 ! Après son festival rennais, Nice a repris le statut de meilleure attaque de Ligue 1 au PSG. Surtout, les Aiglons de Claude Puel ont inscrit 17 de leurs 24 réalisations lors de leurs… quatre derniers matches de Ligue 1. Avec un Hatem Ben Arfa co-meilleur buteur de Ligue 1 (8 buts), passeur décisif pour Saïd Benrahma, un Valère Germain toujours empoisonnant pour la défense adverse et une flopée de talents bruts (Benrahma donc, Koziello, Seri, Mendy), Nice déploie un jeu offensif des plus attrayants, à l’image de ces… 12 buteurs différents. Bref, avec l’OGCN, ça régale. Et tant pis si les Niçois ont encore manqué l’occasion de faire une clean-sheet… n’en déplaise au perfectionniste Claude Puel. Cinquièmes avec un match en moins, les Azuréens peuvent regarder le podium de L1 avec de plus en plus d’envie.

FLOPS

Ntep leur manque trop

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Paul-Georges Ntep blessé, c’est tout Rennes qui bégaie offensivement. La preuve par les chiffres : 43 % de victoire pour le Stade Rennais avec son international français contre 26 quand ce dernier n’est pas là. Ce qui était le cas ce dimanche. Ni Pedro Henrique ni Giovanni Sio n’ont pu faire oublier le feu follet breton. Outre Sylla donc, c’est finalement Grosicki, entré en jeu en seconde période (51e), qui a redonné un peu de couleurs à la triste copie rennaise d’un bien joli but (88e). Trop tard, évidemment, pour espérer renverser la partie…

Sylvain Armand

Il n’est pas le seul défenseur à incriminer ni l’unique responsable de la déroute rennaise, plombée face aux Niçois par sa défense à trois. Mais Sylvain Armand a 35 ans et dimanche soir, cela s’est vu. Beaucoup. D’abord sur le deuxième but rennais, où Ben Arfa le dépose avec une facilité déconcertante. Puis sur le troisième, où il met trop de temps à intervenir pour dégager un ballon repoussé par Diallo. Cela fait beaucoup, malheureusement, pour le capitaine breton.

Rennes ne sait plus gagner

C’est un fait. Depuis le 13 septembre, Rennes restait sur quatre nuls consécutifs en Ligue 1. Les Rouge et Noir avançaient alors au ralenti. Avec cette lourde défaite, Rennes n’avance plus tout court désormais. Les Bretons, qui ambitionnaient une place sur le podium après un mois d’août convaincant (3 victoires et 1 défaite), ont perdu la recette des trois points. Pis, ils ne semblent plus du tout en mesure de tenir la cadence sur un match. Dominateur en début de partie, les hommes de Philippe Montanier se sont lentement mais sûrement éteints. Trahis par une défense trop lâche pour ces Aiglons-là, les Rennais, désormais septièmes, sont dans le dur. Les deux prochains déplacements du Stade, à Lorient puis à Bastia, s’annoncent chauds. Et juste derrière, c’est le PSG…

A.Du