Ligue 1: Rivère, Brailsford, Ratcliffe… Mais qui fait quoi à l'OGC Nice ?

Personne ne veut encore le reconnaître officiellement mais l’OGC Nice connaît une saison de transition. Cet été, les chamboulements dans l’organisation ont été nombreux et ils le seront encore dans les semaines à venir. Ineos, propriétaire du club depuis 2019, veut que le Gym se structure davantage pour viser plus haut sportivement. Mais qui a le fin de mot de l’histoire dans les prises de décisions ? Jean-Pierre Rivère, le président historique ; Dave Brailsford, le parachuté d’Ineos ou Jim Ratcliff, le riche propriétaire ? En réalité, un peu des trois.
Le Gym, un aigle à trois têtes
Les décisions fortes sont prises de façon collégiale. Comprenez une validation par les actuels trois hommes forts de l’OGC Nice. Il y a là Jean-Pierre Rivère, le président depuis 2011 (sauf entre janvier et août 2019). Il est le représentant du club auprès des instances et des supporters. Dave Brailsford, directeur des sports d’Ineos, est lui arrivé au printemps dernier pour mener un audit. Il est le lien entre le club et son riche propriétaire, Jim Ratcliff. Le Gallois, qui a triomphé dans le cyclisme, a pour mission de faire entrer pour de bon le club dans la galaxie Ineos (vélo, voile, Formule 1, rugby, course à pied…).
Les idées, en revanche, viennent un peu de partout. Cet été, par exemple, c’est le président historique qui a soumis l’idée d'un retour de Lucien Favre. Les deux hommes sont restés en contact depuis leur première aventure commune à Nice (2016-2018). Cette fois-ci, avec la puissance financière d’Ineos, le Gym devait être en mesure d’offrir un projet stable et durable à l'entraîneur suisse.
Un mercato mal géré
Convaincu par le discours des hommes forts du Gym, Lucien Favre accepte un retour. Les premiers dossiers du mercato sont alors gérés par Julien Fournier, directeur du football. Celui-ci est rapidement poussé vers la sortie par Dave Brailsford et son audit. Les discussions avancées avec certains joueurs (Steve Mandanda, Dan-Axel Zagadou, Marcus Thuram…) tombent à l’eau. Iain Moody est alors appelé en renfort par Ineos et repart d’une feuille blanche. Qualifié de “consultant externe”, c’est lui qui doit improviser un mercato en peu de temps.
Dans ce contexte, la cellule de recrutement et l'entraîneur sont parfois court-circuités. Lucien Favre apprend l’arrivée de certaines recrues une fois leur signature déposée sur le contrat. Dave Brailsford, qui a fait carrière dans le cyclisme, mène aussi des dossiers de son côté. Il est notamment à l’origine de la venue de Ross Barkley, désiré ni par Favre ni par Moody. Un été brouillon qui donne sur le terrain une copie brouillonne rendue à chaque rencontre depuis le début de la saison.
Un duo pour remplacer Fournier
Pour donner un nouveau souffle et une ligne directrice au projet niçois, un directeur sportif est attendu. Il devra définir la stratégie à adopter pour que l’équipe performe. Il aura pour mission de donner à son entraîneur un effectif mieux équilibré en fonction du schéma de jeu souhaité par celui-ci. Cet homme providentiel n’est pas encore connu mais le trio à la tête du club s’active en ce moment pour le trouver. Il vaudrait mieux ne plus tarder pour s’éviter un mercato hivernal improvisé.
L’autre symbole de cette nouvelle phase du projet Ineos, c’est l'arrivée d’un directeur général. Fabrice Bocquet s’est récemment installé sur la Côte d’Azur et prendra pleinement ses fonctions début novembre. Ce diplômé d’HEC de 39 ans a déjà occupé pendant cinq ans (2015-2020) le poste de directeur général au FC Lorient. Il s’occupera du volet administratif et veillera sur l’ensemble des services du club au quotidien.