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Ligue 1: Saint-Etienne a lancé les grandes manœuvres pour acheter Geoffroy-Guichard

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L’AS Saint-Etienne a entamé ce vendredi des discussions avec la mairie de Saint-Etienne pour un achat du stade Geoffroy-Guichard. L’objectif du club forézien: avoir la propriété de son stade, comme l’Olympique Lyonnais.

On peut être les meilleurs ennemis du monde et partager de gros points communs. Ce vendredi, l’AS Saint-Etienne s’est rapproché de façon importante de son rival de toujours, l’Olympique Lyonnais. Pas d’un point de vue sportif mais plutôt institutionnel, en lançant, à l’occasion d’une réunion annuelle sur le fonctionnement du stade Geoffroy-Guichard, des discussions pour le rachat de l’enceinte, propriété de la ville mais gérée par la métropole stéphanoise. Bref, devenir propriétaire de son stade, comme c’est le cas avec le Parc OL de l’Olympique Lyonnais.

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"Aujourd’hui, on y va pour discuter d’un projet qui va faire évoluer et grandir le club, a confié le président du directoire du club stéphanois. On a préparé un dossier." Ils seront en tout 11 à en débattre, à savoir le maire, Gaël Perdriau mais aussi des représentants de l’ASSE dont Romeyer donc. Et il n’y aura pas de communication officielle après cette réunion au sommet, qui n’entérinera (ou non) pas définitivement le projet. Hormis une petite trace sur le site du club… "Je veux que tout le monde soit au courant de ce que la gestion du stade peut nous apporter et pourquoi on a intérêt à maitriser notre outil de travail. Dans la foulée, il y aura une news sur le site du club, assure Romeyer. Il faut expliquer."

"Entre 150-200 millions d’euros, on peut discuter"

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Déjà propriétaire de son centre d’entraînement, l’Etrat, acheté 6,2 millions d’euros, Saint-Etienne paie 1,4 millions d’euros de location pour les matches à l’année alors que le coût de fonctionnement du stade Geoffroy-Guichard est de 1,9 M. La mairie de Saint-Etienne devrait proposer aux dirigeants stéphanois un bail emphytéotique, autrement dit un bail donnant au preneur un droit réel immobilier pendant 99 ans. C’est notamment le cas du stade de Gerland par le LOU Rugby, qui jouit justement d’un bail de 99 ans.

Reste à élucider la question du prix. La mairie de Saint-Etienne avait acheté le stade à la famille Guichard (Casino) en 1965 pour 135 millions de francs. Aujourd’hui, elle valorise l’enceinte à 250 millions d’euros, enceinte de 41 965 places désormais et pour laquelle elle a déboursé 75 millions d’euros pour rénovation dans le cadre de l’Euro 2016. "Entre 150 et 200 millions d’euros, on peut commencer à discuter" murmure-t-on dans les milieux autorisés à St-Etienne.

57 % de gens sont pour

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Un investissement conséquent, - qui permettrait d’effacer deux annuités de remboursement de dettes de la ville - mais indispensable, défend Romeyer. "Le football a évolué, chaque club a des ressources différentes. Nous sommes encore un des clubs où il n’y a pas d’investisseur étranger, rappelle le dirigeant forézien. Ce que je veux c’est du positif, faire grandir le club et surtout compte tenu de l’importance de l’ASSE au niveau de la communication, toujours donner beaucoup d’éclat à la ville et au territoire, toujours dans l’intérêt général."

Un intérêt perçu par le grand public puisque selon un sondage réalisé par "La Tribune-Le Progrès", sur 3371 votants, 57 % sont pour, 38 % contre et 5 % sans opinion. "Je trouve que c’est bien si l’ASSE peut racheter le stade pour en être propriétaire. Après est-ce qu’il y a la volonté du côté de Saint-Etienne, Saint-Etienne Métropole, de le vendre? Je ne sais pas. J’attends surtout que les choses se passent bien, tranquillement, avec de vraies bonnes discussions. Je ne sais pas ce que ça peut engendrer, oui parce qu’il y a très peu de clubs qui sont propriétaires du stade… Il faut que tout le monde se met autour d’une table, que ça discute, il faut que tout ça aille dans le sens du club et de la ville." Les discussions entamées ne trouveront pas leur conclusion ce vendredi. D’autres réunions sont prévues. Là aussi, pour atteindre son but, l’ASSE devra aborder les "matches les uns après les autres."

E.J