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Ligue 1: Strasbourg, capitale européenne?

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Quatrième de Ligue 1 avec une vue imprenable sur le podium, le Racing Club de Strasbourg aborde le dernier tiers du championnat sans pression. Avant d'affronter Nice, l’envie est là mais le calendrier oblige à la prudence.

"Si on avait 10 points d’avance sur le cinquième, je vous tiendrais un autre discours": Julien Stéphan veut être bien compris et se refuse à évoquer le classement. "Ce n’est pas pour faire de la communication, c’est juste une réalité", rétorque-t-il. La réalité qui intéresse l’entraîneur strasbourgeois, ce sont les six petits points d’avance sur le 11e du classement, Lille, accessoirement champion de France en titre. Entre les deux: Rennes, Monaco, Nantes, Lyon, Montpellier et Lens, autant de prétendants crédibles à un siège européen au soir de la 38e journée.

Ce que le staff alsacien n’oublie pas non plus, c’est qu’il n’a que le 14e budget, et une profondeur de banc sans doute moins percutante. Quoi que. Ajorque (10 buts), Diallo (9 buts), Gameiro (9 buts) ou Thomasson (7 buts) se distribuent le temps de jeu autant qu’ils soignent les statistiques. En défense, comme au milieu, chaque poste est doublé ou presque, avec des joueurs qui ont progressé plus qu’imaginé, à l’image d’un Lucas Perrin (prêté par l’OM) en défense.

La Meinau, the place to be

Dans le jeu, c’est spectaculaire, avec la deuxième attaque du championnat (48 buts après 25 journées), derrière Paris. Dans son stade, c’est bouillant, avec une enceinte de la Meinau pleine pour chaque rencontre. C’est d’ailleurs une donnée intéressante: si le Racing doit encore jouer huit "gros" du championnat, il accueillera, à Strasbourg, six d’entre eux avec Nice, Monaco, Lens, Lyon, Rennes et le PSG. Il y aura aussi deux déplacements à Lille et à Marseille.

Si le RCSA veut décrocher sa qualification, il faudra commencer par être très solide à la maison. "Ce sont des équipes avec des joueurs d’expérience qui connaissent ces matchs-là, qui se jouent sur des tout petits détails, rappelle le coach. Les grosses équipes sont souvent performantes quand ça compte: dans les dernières journées." Une façon aussi de renvoyer à plus tard l’éventuelle ambition cachée du club.

Les joueurs de Strasbourg à l'entraînement.
Les joueurs de Strasbourg à l'entraînement. © Sébastien Ruffet

Mais du côté des supporters, on a envie d’y croire. "Il ne faut plus se cacher!, lance Didier, qui fréquente la Meinau depuis 1992. Derrière il y a des équipes comme Lens ou Lyon qui sont irrégulières, on a un coup à jouer!" Maxime, lui, est plus posé, et constate que "les cadors poussent pour remettre les pendules à l’heure. Mais avec la saison qu’on est en train de vivre avec Stéphan, une place européenne ce serait le Graal!"

Strasbourg recevra donc Nice ce samedi (17h), dans une ambiance phénoménale, avec une dynamique incroyable: cinq victoires, un nul et une défaite en 2022. Et au coup d’œil dans le rétro du coach, les plus enthousiastes opposent un coup d’œil vers l’avant: Marseille, deuxième, n’a que quatre points d’avance sur le RCSA.

Sébastien Ruffet