Lorient-PSG: Paris tourne un peu la page… sans briller

Un PSG toujours marqué mais sérieux
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Forcément, on a scruté dans tous les sens la moindre attitude et le moindre geste de la part des joueurs du PSG. Et comme il fallait s’y attendre, ces derniers n’avaient pas le sourire avant, pendant et après leur succès contre Lorient, ce dimanche soir. Certes, Cavani ne marque pas sur l’ouverture du score du club de la capitale (28e), mais il n’a pas fêté non plus le fait que son équipe se soit mis dans les meilleures conditions pour l’emporter à Lorient. Il n’y a pas eu plus d’effusion de la part de Nkunku (52e) non plus, pourtant auteur de son premier but en Ligue 1. Les têtes parisiennes étaient encore marquées par le cauchemar barcelonais et le cœur des Rouge et Bleu était de faire le job, de retrouver la 2e place et de rester au contact de Monaco. Pas encore de célébrer un succès, quatre jours après avoir plombé un des événements de leur saison.
Lorient s’est encore plombé tout seul
Certes le rapport de forces était déséquilibré entre Lorientais et Parisiens dimanche soir sur la pelouse du Moustoir. Mais si les Merlus ont perdu pour la 19e fois cette saison en Ligue 1, c’est avant tout de leur faute. Si l’intervention de Jeannot, buteur contre son camp, était plus malheureuse qu’autre chose (28e), la faute de main de Lecomte, sur le premier but en Ligue 1 de Christopher Nkunku (52e), est une vraie erreur et a encore enfoncé un peu plus les joueurs de Bernard Casoni. Dommage car les Bretons étaient pourtant bien revenus en seconde période grâce à Ciani (68e) et avaient réussi à faire douter les Parisiens en fin de match.
Emery n’a puni personne
Les absences de Lucas, Matuidi, Motta et Verratti, suspendu, l’ont forcé à procéder à quelques changements, avec les titularisations de Di Maria, de Pastore et de Nkunku. Mais hormis ces joueurs-là, Unai Emery a reconduit le même onze que celui qui s’est noyé à Barcelone. On comprend aisément l’idée du technicien basque : lui qui n’a voulu pointer du doigt aucun de ses joueurs après ce naufrage ne souhaitait pas, non plus, les sanctionner en les laissant sur le banc au coup d’envoi. Ces derniers, à défaut d’être géniaux, ont eu un comportement professionnel, donnant ainsi raison à leur entraîneur de les avoir maintenu sur ce match.
Une arrière-garde parisienne encore dans le doute
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Il fallait s’y attendre : quatre jours après avoir sombré au Camp Nou, les joueurs du PSG n’allaient pas tous être très fringants sur la pelouse du Moustoir. Mais à l’exception de Lucas, blessé, ceux qui ont fortement déçu en terre catalane sont aussi ceux qui se sont montrés encore les plus fébriles sous le maillot parisien. On pense à Rabiot, auteur de pertes de balles inquiétantes et inhabituelles chez lui dans ce match. Mais surtout à la défense, où on a revu un Marquinhos souvent à la traîne et « mangé » par Ciani sur la réduction de l’écart lorientaise. Mais aussi un Kurzawa très, très fébrile, dépourvu d’autorité dans son couloir et à l’apport offensif brouillon, en raison d’un important déchet technique. Il va encore falloir soigner des têtes côté parisien et cela demandera encore quelques jours.
Sinon, les Merlus, à part la pelouse…
Pas grand-chose à se mettre sous la dent, hormis à partir de la 68e minute et ce coup de tête rageur sur corner de Ciani. Avant cela ? Les Merlus n’ont pas produit grand-chose et n’ont pas vraiment mis en danger la défense parisienne. Après, cette fameuse 68e minute, en revanche, les locaux se sont montrés plus agressifs, plus incisifs. Dommage qu’ils ne l’aient pas fait plus tôt, sur une pelouse et il faut le souligner, impeccable. Un véritable billard - la 2e meilleure pelouse de France derrière celle du… PSG - sur lequel Lorient s’est d’abord évertué à défendre de façon compacte avant de tenter sa chance en fin de match. Un peu trop tard au vu de la fébrilité encore constante chez les joueurs parisiens.