Nantes-PSG : Paris garde toute sa tête

Si le but de Jean-Michel Aulas était de déstabiliser Paris dans la lutte qui oppose l’OL au club de la capitale dans la course au titre, alors son dessein a échoué. Le PSG l’a emporté ce dimanche à Nantes (2-0), au terme d’un match qu’il a globalement maitrisé, qu’il aurait pu nettement écraser et qui lui a, parfois, donné quelques frayeurs. Pas en raison des menaces de Jean-Michel Aulas autour d’un supposé vice de forme dans la réduction de peine de Zlatan Ibrahimovic. Mais plutôt de Canaris volontaires qui n’auront jamais renoncé et qui auront, surtout, joué crânement leur chance jusqu’au bout.
A défaut de l’emporter, Nantes, privé d’objectifs réels dans cette fin de saison, a au moins offert une belle prestation au public de la Beaujoire, comble ce dimanche. D’abord asphyxiés par le jeu parisien, puis maintenus juste à flot grâce aux gants de Rudy Riou, les protégés de Michel Der Zakarian ont ensuite montré le bout de leur nez, d’abord timidement (tête de Gakpé, 19e), avant de véritablement hausser le ton, à l’image d’une magnifique horizontale de Douchez, remplaçant au pied levé de Sirigu, forfait, sur une tête de Bedoya (41e).
Matuidi sort, Paris s’éteint
Suffisant pour donner quelques frissons à la Beaujoire. Pas assez pour chambouler Paris. Comme en championnat (2-1) et en Coupe de France (2-0) cette saison, Nantes a concédé deux buts au PSG, d’abord sur un tir de Cavani, qui grillait la politesse à van der Wiel (3e), puis sur une frappe de Matuidi, en conclusion d’un superbe mouvement de Thiago Motta et relayé tout aussi superbement par Zlatan Ibrahimovic (31e). Le reste ? Beaucoup de gestion de la part du club de la capitale, qui aurait et dû même amplifier la marque (Cavani, 12e et 19e, Pastore, 21e) lors des quarante-cinq premières minutes…
Car ensuite, on a beaucoup moins vu le PSG, à l’image d’un Motta plus discret ou d’un Pastore moins virevoltant. Une baisse de régime qui a coïncidé avec la sortie sur blessure de Matuidi, peu avare d’efforts offensifs, comme à son habitude. Malgré une bonne conservation de balle et de l’envie, aussi, avec un comportement altruiste et positif, Zlatan Ibrahimovic n’a pas réveillé les siens, qui ont manqué une belle occasion, qui sait, de s’aligner sur la différence de buts lyonnaise (+41 pour l’OL, +39 pour Paris). Mais Paris aura fait l’essentiel en reprenant les commandes du championnat aux Rhodaniens. Et, le week-end prochain, c’est lui qui aura l’occasion, en ouvrant les festivités au Parc contre Guingamp le vendredi, de mettre la pression sur des Lyonnais qui se rendront à Caen le lendemain. Avec six points d’avance ?