
Nantes-Troyes: l'ESTAC crie au scandale après une main non-siflée à la dernière minute, l'arbitre se défend
La fin de match a été extrêmement tendue entre Nantes et Troyes ce dimanche, lors de la 32e journée de Ligue 1. Alors que l'ESTAC menait 2-1 après une réalisation de Wilson Odobert à la 93e minute, les Nantais ont égalisé sur le gong grâce à Evann Guessand (96e). Un but qui fait beaucoup parler en raison d'une potentielle main de Mostafa Mohamed.
Sur son contrôle, l'attaque égyptien voit le ballon rebondir sur son biceps, mais l'action se poursuit avec l'égalisation de Guessand. Alerté par le VAR, Jérémie Pignard décide d'aller voir à l'écran pour prendre sa décision, avant d'accorder le but aux Canaris, pour la plus grande colère des Troyens.

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"Merci pour ce vol"
Un fait de jeu que ne digère pas Patrick Kisnorbo, l'entraîneur aubois. "C'est l'arbitre qui a décidé de l'issue de la rencontre. C'est dommage parce que j'ai vu de belles choses, on a su jouer un meilleur football que lors des matches précédents. Sur le dernier but, il y a main, c'est clair, a-t-il pesté en conférence de presse. L'arbitre était d'accord avec moi mais si on applique le règlement à la lettre, selon ses explications, si la balle touche le biceps dans la surface de réparation et bouge vers le but, ce n'est pas une main. Mais si cette action avait eu lieu ailleurs sur le terrain, c'était un coup franc. Je ne comprends pas."
La colère est encore plus franche du côté de Yoann Salmier. "Temps additionnel dépassé, main non sifflée merci pour ce vol et pour le respect de l'ESTAC", a tweeté le défenseur. Un message supprimé dans la foulée.

"Une partie de la circonférence du ballon touche clairement la manche du joueur"
Invité au micro de Prime Video, Jérémie Pignard a livré sa version des faits sur cette action qui fait beaucoup parler. Pour l'arbitre de la rencontre, un premier point du réglement a été rapidement éliminé. "Le but aurait été refusé si le buteur aurait été celui qui aurait touché le ballon du bras. Tous les buts marqués avec une potentielle main, d'une partie sanctionnable ou non, sont refusés si c'est ce buteur-là qui avait touché le ballon du bras. Dans cette situation, il y a un premier contrôle du joueur (Mohamed) d'une potentielle main que j'ai perçu sur le terrain. Mais c'est son partenaire qui marque, donc on oublie cette règle-là", se justifie-t-il.
Étant dans le doute, Jérémie Pignard laisse l'action aller à son terme, avant d'être appelé par la VAR. "Il faut savoir si la potentielle main du joueur est sanctionnable ou non. Sur le terrain, je la perçois sanctionnable parce que je vois le ballon toucher l'avant-bras. La VAR entre en jeu et doit estimer si pour lui, au niveau des lois du jeu, cette main est sanctionnable ou non. Les lois du jeu disent qu'une main est sanctionnable à partir de l'avant des doigts jusqu'au niveau de l'aisselle, affirme l'arbitre. On le précise au niveau de la manche d'un joueur. On ne peut pas dire aux joueurs de se couper les bras dans le dos. Ça voudrait dire que c'est la même chose pour les défenseurs. On sifflerait des penalties avec des ballon qui rebondissent sur cette partie du bras (il montre le biceps)."
Avant de conclure son résonnement. "Ce ballon-là rebondit sur le biceps mais une partie de la circonférence du ballon touche clairement la manche du joueur. Donc cette main n'est pas sanctionnable. Il faut prendre aussi en compte que le joueur est en extension. Est-ce que c'est un mouvement naturel d'être en extension et d'avoir les bras décollés ? Oui clairement."
Accroché par Troyes (2-2), Nantes a enchaîné un neuvième match sans victoire et n'a plus aucune marge sur la zone de relégation, à une semaine de sa finale de Coupe de France. De son côté, l'ESTAC reste 18e, à dix points de son adversaire du jour, premier non-relégable.