OL: Aulas critique à nouveau Textor, qui n'était pas son premier choix

Deux tacles en deux jours. Après une petite phrase pour le moins piquante sur les restrictions imposées à l'Olympique Lyonnais par la DNCG, Jean-Michel Aulas lance une nouvelle peau de banane en direction de John Textor à travers une interview accordée au journal économique La Tribune. À cette occasion, l'ancien président lyonnais révèle que l'offre de l'homme d'affaires américain (patron d'Eagle Football) n'était pas son premier choix pour la vente du club.
"Je ne voulais pas vendre de cette manière-là", précise-t-il dans un premier temps, expliquant avoir dû réagir après avoir appris "rapidement" que son associé Jérôme Seydoux voulait céder ses parts. Il raconte ensuite le processus de vente: "Je reçois six offres sélectionnées par la banque américaine Raine. J'en choisis une, celle de Foster Gillett, qui n'est pas celle qui sera retenue. On me fait comprendre que la banque en préfère une autre".
"Initialement, je n'aurais pas tout vendu, peut-être même que je n'aurais pas vendu du tout. J'accepte, mais je pose comme condition que le candidat à la reprise reprenne une grande partie du capital. J'ai quelques regrets, mais je tourne la page tout en gardant un œil très attentif", ajoute Jean-Michel Aulas, toujours actionnaire minoritaire d'OL Groupe.
"La situation était parfaitement évitable"
Quant aux difficultés de l'OL avec la DNCG, Jean-Michel Aulas assure que la confirmation des restrictions en appel était "prévisible, dès lors que les garanties demandées n'étaient pas satisfaites".
"Je suis dépité. Je le suis à plusieurs titres. D'abord parce que quand le club que j'ai dirigé pendant 36 ans traverse une passe difficile, ça me fait mal, c'est charnel, et j'en souffre. Ensuite, je le vis d'autant plus mal que la situation était parfaitement évitable: il y a trois mois, le dossier que j'avais transmis à la DNCG visait à obtenir une prévision de résultat de 90 millions d'euros en actionnant quatre leviers différents: refinancement du stade, cession d'OLW (la section féminine, ndlr), cession d'OL Reign (la franchise féminine américaine), cession de joueurs. Ces leviers étaient tous initialisés depuis mars-avril 2023... mais la DNCG fait son travail de vérification et elle traduit en actes ce qu'elle voit. Aux nouveaux dirigeants désormais d'apporter les bonnes réponses".