OL: "Il sait qu'il sort par la grande porte", Pierre Sage touché mais pas coulé après son licenciement

Pour Pierre Sage, tout s’est accéléré en début de soirée lundi. Il travaillait au centre d’entraînement de Decines pour préparer la semaine d’entraînement – enchaînement de la 8e journée d’Europa League face à Ludogrets, jeudi, et déplacement dimanche à Marseille – alors que son groupe était au repos, quand Laurent Prud’homme, le directeur général du club lui a remis à 19 heures une lettre l’informant de son infortune. Le futur ex-entraîneur de l’OL a rejoint ensuite, depuis l’Est de l’agglomération, le centre-ville de Lyon où loge son patron, John Textor.
Textor lui accorde le "privilège" de lui annoncer la décision en face-à-face
Ce dernier n’a pas traversé l’Atlantique expressément pour remercier celui qu’il avait choisi le 30 novembre 2023: ce déplacement était programmé pour un conseil d’administration du groupe Eagle Football prévu de très longue date puisque les administrateurs, très pris dans leurs affaires aux Etats-Unis notamment, souhaitaient l’épingler sur leurs agendas très en amont.
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Autour d’un café, John Textor lui a signifié de vive voix sa décision de l'écarter, une forme de "privilège" alors qu'il avait délégué à ses bras droits les évictions des autres coachs déjà évincés depuis qu’il est pleinement propriétaire et grand patron (mai 2023) - Laurent Blanc puis Fabio Grosso. "Il a voulu lui dire en face, par respect d’une certaine manière, autour d’un café", commente un proche, tandis que Pierre Sage, qui s’était fait peu à peu à l’idée depuis la veille au soir, l’a remercié de lui avoir donné sa chance.
Touché mais pas coulé par cette décision, Pierre Sage digère, dans la soirée, la décision de son patron, la tête pleine des "bons souvenirs de la saison dernière qui aident à traverser les mauvais moments", comme il le disait en privé, au moment de la sortie des premières rumeurs concernant son avenir de plus en plus incertain. "Il sait qu’il sort par la grande porte", avoue un proche pour le réconforter, alors que le technicien encaisse: il s’imaginait bien, au plus profond de lui diriger de longues années au club. La lecture des commentaires sur les réseaux sociaux devrait le réconforter.
Ses statistiques aussi, parlent pour lui, même si elles n’ont pas pesé lourd dans le bilan aux yeux de l’homme d’affaires américain. A leur lecture, on remarque une différence abyssale entre les mois de mercatos (par définition "déstabilisants") et ceux de compétition avec un effectif "figé": 30 % de victoires (1,1 point/match) contre… 70% de succès (plus de 2 points par match). D’autant que John Textor aime faire des affaires. Pierre Sage aura ainsi dû jongler avec les mouvements de janvier 2024 (7 nouveaux joueurs, Lucas Perri, Adryelson, Orel Mangala, Saïd Benrahma, Malick Fofana et Gift Orban), ceux d’août 2024 (13 départs et 8 arrivées dont celles de Niakhaté, Abner, Mikautadze, Tessmann, Veretout …) sans oublier les sept départs et l'arrivée de janvier 2025.
Une source au fait de la méthode Textor commente: "Virer un coach qui t'a amené la stabilité, des valeurs, une identité de jeu, c’est une pure folie. Ce n’est pas le bon choix. Quel énorme pari pour l’avenir." Avant de conclure: "De toutes les façons, John est un consommateur de coach…"