OM-ASSE: les Verts douchent Marseille après 41 ans de disette, et passent en tête de la L1

Pas de zumba cette fois-ci, ni de cafew, et encore moins de carnaval. Quatre jours après avoir signé sa première victoire contre le PSG depuis 2011, et avoir fêté ce succès comme un titre, l’OM a écrit une nouvelle page de son histoire ce jeudi. Une bien moins glorieuse, puisque le club phocéen s’est incliné à domicile contre l’AS Saint-Etienne, ce qui ne lui était plus arrivé depuis… août 1979.
En plus de casser sa dynamique du début de saison, et une série de 41 ans par la même occasion, ce revers empêche Marseille de passer en tête d’une Ligue 1 désormais dominée par l’ASSE. Avec cette troisième victoire en trois journées, acquise grâce à des buts de Romain Hamouma dès la 6e minute de jeu, et Denis Bouanga à la 73e, les Verts passent en effet devant le trio Rennes, Monaco, Lille, pour prendre seuls les commandes du championnat.
Sainté appliqué, et Villas-Boas peu inspiré
Vu ce qu’ils ont montré ce jeudi, c’est tout à fait mérité. Avec des ex-cadres toujours au placard (Khazri, Boudebouz, Ruffier…) mais une jeunesse très prometteuse, incarnée par Wesley Fofana, Mahdi Camara ou encore Charles Abi, et un gros pressing, Sainté a fait mal à l’OM dès le coup d’envoi. Il a très vite trouvé la faille à la suite d'un bon travail de Maçon sur le côté gauche, et malgré la sortie sur blessure de Debuchy, il aurait pu doubler la mise à la 16e si Bouanga n’avait pas lui-même repoussé une frappe d’Aouchiche. L'ancien Dijonnais se rattrapera bien une heure plus tard...
Il faut dire aussi que les troupes de Claude Puel sont tombées sur une bande très désorganisée. Plutôt inspiré dans le système mis en place dimanche au Parc, André Villas-Boas n’a pas été en réussite ce coup-ci. Aligner Maxime Lopez en faux numéro 9 à Paris pouvait se comprendre, dans la mesure où l’OM s’attendait à courir après la balle. Cette fois, l’expérience a tourné au fiasco, son équipe avançant sans tête pendant une mi-temps.
Le gros flop Balerdi
Mais c’est surtout le positionnement de Leonardo Balerdi en latéral gauche, à un poste qu’il ne connaît pas, et dans une équipe qu’il découvre encore, qui interpelle. L’Argentin a sans surprise été à la rue pendant toute la première période (même après avoir échangé de couloir avec Sakai vers la 30e), et a contribué avec une touche étonnement manquée au grand festival de boulettes défensives, entre un Caleta-Car loupant des passes plein axe, un Alvaro dévissant plusieurs ballons, et un Sakai se faisant manger sur chaque duel, ou presque.
Villas-Boas a au moins eu le mérite de réagir, en faisant sortir à la pause Balerdi, et Lopez pour lancer Sarr et Aké. Evidemment, l’OM a tout de suite repris des couleurs. Mais cette fois, c’est le réalisme (ou l’adresse c’est selon) qui a manqué à Payet et ses camarades, avec un énorme raté d’Aké (55e), suivi d’un double raté (presque aussi énorme) de Sanson et Thauvin (57e). Et puisque cette soirée ne devait pas sourire aux Marseillais, c'est quand ils ont commencé à camper dans le camp stéphanois que Nordin est allé enrhumer Caleta-Car pour servir Bouanga. Qui, d'une frappe imparable, a sûrement fait couler du mascara sur le Vieux-Port...