OM-Clermont: les Marseillais douchés par un promu solide et réaliste

Cette fois, ça n'est pas passé. Vainqueur de justesse à Metz dimanche dernier en Ligue 1 grâce à un but tardif d'Arek Milik (2-1), et vainqueur heureux de Qarabag jeudi en Ligue Europa Conférence grâce à une certaine réussite (3-1), l'OM s'est fait punir ce dimanche soir - bien comme il faut - par le promu Clermont en clôture de la 25e journée de Ligue 1 (2-0).
Alors qu'il avait l'occasion de prendre une option sur le podium en cas de succès, Marseille voit donc Nice revenir à un petit point, et Strasbourg à quatre longueurs. Une bien mauvaise opération, donc, avant de se "fader" un déplacement en Azerbaïdjan en milieu de semaine. "Il nous a manqué de l'humilité, on n'a pas montré un visage cohérent, de valeurs... On n'a rien montré ce soir, on a pris une belle leçon par une équipe de Clermont qui a mérité sa victoire, a taclé Payet au micro de Prime Video à chaud. Il va falloir dégonfler les têtes."
La douche froide sur le premier tir clermontois
Comme l'a noté Mattéo Guendouzi à la mi-temps, avec une amertume non dissimulée, c'est sur son seul tir de la première période que le promu auvergnat a ouvert le score à la 13e, une jolie frappe de Mohamed Bayo (qui n'avait plus marqué depuis début décembre) consécutif à un débordement de Zedadka sur le côté droit, lui-même consécutif à un très mauvais placement de Gerson et de Sead Kolasinac.
Titularisé dans le couloir gauche pour la deuxième fois depuis son arrivée à l'OM cet hiver, le Bosnien a vécu une soirée compliquée jusqu'à sa sortie à l'heure de jeu, ne sachant pas trop s'il devait jouer latéral ou ailier, et ne faisant au final aucun des deux. Mais il n'est évidemment pas le seul à blâmer.
Djoco invincible, Milik invisible
Si les Marseillais pourront regretter un éventuel penalty oublié sur Guendouzi en fin de première période, ainsi que le très gros match du gardien clermontois Ouparine Djoco, qui a sorti plusieurs parades de classe sur des frappes de Payet (38e), Rongier (56e) ou Under (57e), ils ont sans doute emballé la rencontre trop tardivement. Jusqu'à l'entrée de Bamba Dieng - brouillon mais actif - à la place de Kolasinac, il a cruellement manqué à l'OM de la profondeur, des appels, de la verticalité.
Comme souvent, l'équipe de Jorge Sampaoli a eu la possession, la maitrise territoriale, mais elle a longtemps joué à la baballe, à multiplier les passes latérales, sans parvenir à percer les lignes ni à vraiment mettre en difficulté la défense de Clermont, emmenée par un vaillant Seidu.
Et contrairement au match contre Metz, contrairement au match contre Qarabag, Milik n'a cette fois pas fait de différence. Boudeur lors de sa sortie jeudi soir, et recadré vendredi en conférence de presse par Sampaoli, qui l'a invité implicitement à consulter un spécialiste s'il n'est pas heureux, le Polonais a tout de même été titularisé ce dimanche. Mais parce que ses équipiers ne l'ont pas trouvé, et/ou parce qu'il n'a pas été assez mobile, le numéro 9 phocéen ne s'est pas procuré de situation chaude.
Jim Allevinah, lui, en a eu une, d'occasion. Une seule, un quart d'heure après son entrée en jeu. Sur un corner de Berthomier, l'international gabonais a mangé Gerson en duel aérien, pour propulser le ballon, de la tête, dans les filets de Pau Lopez pour le 2-0 (84e). C'est un petit hold-up, oui, mais Marseille l'a un peu cherché. Voire beaucoup, comme l'a regretté Payet. Il permet en tout cas aux Clermontois de conforter leur 15e place, avec cinq points d'avance sur Saint-Etienne, leur premier poursuivant.