
OM: dialogue et fermeté, Eyraud explique comment il travaille avec les supporters
Ses échanges avec les groupes de supporters
"Le dialogue est ininterrompu, dans les moments difficiles comme dans les moments plus joyeux. Ce que je tiens à souligner, c’est que les supporters de l’OM sont essentiels. La meilleure façon de s’en rendre compte est d’assister à un match officiel dans un stade vide. Ce match contre Francfort (à huis clos en Ligue Europa, ndlr) a été, et de très loin, la pire expérience depuis que je suis à la tête du club. C’était épouvantable."
Une relation de confiance
"Bien sûr que je les aime! Si on a choisi l’Olympique de Marseille, c’est aussi grâce à eux. On ne s’y serait pas intéressé sans cette passion, cette ferveur, ce don de soi. Ce sont des gens que l’on respecte, et sans qui on ne pourrait pas avancer vers nos objectifs (…) On ne leur a jamais menti. On a fait ce qu’on a dit, voire plus quand on voit les engagements qui ont été les nôtres, y compris financiers. Ça, ils sont nombreux à le reconnaître. Ils ont aussi leur indépendance, leur façon de vivre le supportérisme à l’OM. Parfois, on n’est pas d’accord mais ce qui compte plus que tout reste cette capacité à échanger et à dire les choses."
La nécessité de rester ferme
Bien sûr, je comprends que cela puisse froisser des responsables de groupes de voir le club prendre des décisions difficiles à leur encontre. Mais dépenser plus d’un million d’euros en sanctions financières liées aux fumigènes… Ce n’est pas possible de reproduire cela d’une saison à une autre. Ni d’être interdit de compétition européenne, car ce n’est ni plus ni moins que la fin de notre projet (…) Je crois qu’ils ont compris la situation dans laquelle nous étions par rapport aux sanctions de l’UEFA. Ce qui est arrivé lors de la finale de la Ligue Europa à Lyon est difficile à accepter. Quand un fumigène arrive à un mètre d’une petite fille qui participait au spectacle avant le match, ce n’est pas possible. Quand un fumigène est lancé d’une tribune haute à Bilbao et tombe sur un enfant, ce n’est pas possible. Et ça, ça met en danger la réputation d’un club et de ses supporters.
La mise à l’écart des Yankees
"Il est évidemment terrible d’être amené à prendre ce type de décision envers un groupe de supporters (son statut d’association officielle lui a été enlevé, ndlr), et on aimerait franchement s’en passer. C’est un groupe qui a une histoire, mais quand on fait face à des comportements qu’on estime totalement déviants, et qui vont à l’encontre de la responsabilité qui est celle d’un groupe et de ses dirigeants, on sanctionne. Et on sanctionne parce que cela nous semble juste, et on le fera pour tout groupe de supporters qui s’écartera des comportements normaux au sein d’une enceinte."
>> Comment l'OM travaille sa relation avec les groupes de supporters, un entretien avec Jacques-Henri Eyraud à découvrir en intégralité sur RMC Sport Premium via SFR Presse