OM : Labrune trainé en justice par un policier ?

Vincent Labrune - AFP
La pénible saison de l’OM – qui le sera un peu moins en cas de succès samedi en finale de la Coupe de France contre le PSG - touche à sa fin. En revanche, cela ne semble pas être le cas des pépins qui ont rythmé le quotidien phocéen ces derniers mois. Et une fois n’est pas coutume, c’est une affaire extra-sportive qui embarrasse le club aujourd’hui, comme le révèle ce lundi le Parisien. Plus précisément son président, Vincent Labrune, qui pourrait très vite se retrouver au conseil des prud’hommes pour… avoir embauché un policier qu’il n’a jamais fait travailler par la suite.
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En poste depuis le… 12 novembre
Ce fait est déjà original. Ce qui l’est encore plus, c’est la façon avec laquelle ce membre des forces de l’ordre s’est vu proposé le poste de directeur de la sécurité de l’OM. L’intéressé n’est autre qu’un des policiers présents lors de la garde à vue de Vincent Labrune, en novembre 2014, dans le cadre de l’affaire des transferts douteux du club. « Ils sont ensuite vraiment devenus amis, a confié l’avocat du policier, Me Julié, au Parisien. Mon client avait l'intention de se reconvertir dans le privé et c'est ainsi que le projet d'embauche au club a vu le jour. Ça n'avait absolument rien à voir avec le déroulement de l'enquête. » Un échange de numéro de portable plus tard, le 11 septembre 2015, lors d’un déjeuner avec Philippe Pérez, directeur général du club à l’époque et le préfet de police de Marseille, Laurent Nunez, Labrune décide d’embaucher ce gradé de la PJ.
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Avant de faire machine arrière, enfin conscient de la situation et des soupçons que cette embauche risquait d’engendrer. Mais trop tard. Saisie du dossier, la Commission de déontologie de la fonction publique entérine, le 12 novembre l’embauche du policier, estimant, dans un avis dont a eu connaissance Le Parisien que ce dernier « n’a jamais été chargé d’assurer la surveillance ou le contrôle » du club. C’est fort de cet avis que l’intéressé veut aujourd’hui que son contrat soit exécuté. En l’absence de réponse favorable de Vincent Labrune, c’est devant les prud’hommes que cette affaire devrait désormais se régler. Et écorner un peu plus l’image d’un dirigeant déjà bien abîmée.