OM: Malinovskyi, Ounahi, Vitinha... les recrues hivernales n'ont pas encore l'impact espéré

La dernière ligne droite commence dès vendredi pour l'OM. Au Vélodrome, l'Olympique de Marseille reçoit le Montpellier HSC pour la 29e journée de Ligue 1. Le coup d'envoi des dix derniers matchs de la saison phocéenne, avec l'objectif de sécuriser la deuxième place synonyme de qualification pour la Ligue des champions. Une quête à laquelle les recrues hivernales risquent bien d'avoir des rôles complètement différents, au regard de leurs prestations de février et mars.
Malinovskyi, une montée en puissance est possible
Des trois recrues de janvier, Ruslan Malinovskyi est évidemment celui qui s'en sort le mieux. Il peut déjà être considéré comme étant 100% olympien: son prêt par l'Atalanta est assorti d'une option d'achat ayant des allures d'obligation d'achat, car conditionnée au maintien de l'OM en Ligue 1. En 14 matchs, son bilan compte deux buts. Comme l'avait rapporté RMC Sport mi-mars, le joueur se plaît au club et ses prestations donnent satisfaction aux dirigeants et à Igor Tudor. Ce qui permet de moins subir la baisse de régime de Mattéo Guendouzi.
Mais ses précédentes saisons avec l'Atalanta permettent de légitimement penser que l'Ukrainien peut monter en puissance: 10 buts et sept passes décisives en 2021-2022 avec l'Atalanta, 10 buts et 12 passes décisives en 2020-2021, neuf buts et sept passes décisives en 2019-2020. Bien sûr, le contexte était différent et il n'y avait pas de besoin d'adaptation. Peut-être faudra-t-il attendre la saison prochaine, avec une préparation complète, pour qu'il retrouve ses statistiques.
Ounahi dans l'embouteillage... puis blessé
Même si cela ne se voit pas forcément, il n'y a qu'un seul match (contre Strasbourg) qu'Azzedine Ounahi n'a pas disputé avec l'OM depuis son arrivée et son remarquable but pour ses débuts contre le FC Nantes. Igor Tudor ne lui a cependant offert qu'une seule titularisation. Et ça n'a duré que 45 minutes. Toutes les autres apparitions ont été des entrées en jeu, bien souvent pour moins de 10 minutes. Et il n'y en aura pas d'autre: sa sortie sur blessure avec le Maroc contre le Brésil met fin à sa saison, comme expliqué par RMC Sport.
Remarquable au Mondial, Azzedine Ounahi est arrivé à l'OM pour 8 millions d'euros avec l'étiquette de bonne pioche du mercato. Mais il faudra donc attendre la saison prochaine (et un potentiel départ de Mattéo Guendouzi) pour qu'il ait plus de responsabilités dans cette équipe.
Igor Tudor s'était pour l'heure satisfait de ses performances... à l'entraînement. "Il est en progression constante, surtout à l'entraînement, confiait l'entraîneur croate mi-mars. Je regarde tous les détails, que ce soit les duels, la course ou les passes. On a un jeu qui prône le football physique. C'est un joueur qui est en amélioration sur ça. Il est talentueux. S'il réussit bien à intégrer les autres choses qu'on voit à l'entraînement, il peut devenir un joueur important pour nous". Un avis partagé par Daniel Riolo dans l'After Foot sur RMC: "Je n'ai pas vraiment de doutes sur la qualité du joueur. Je pense vraiment que c'est un bon joueur". Sauf que la paire Rongier-Veretout donne satisfaction dans l'entrejeu et les deux places de soutien du triangle offensif sont très chères, avec notamment Cengiz Ünder, Ruslan Malinovskyi et Mattéo Guendouzi.
Vitinha, des occasions à bientôt saisir
Et puis il y a Vitinha. L'OM a engagé 32 millions d'euros en indemnité de transfert pour lui, le record du club. Le président Pablo Longoria n'a pas tari d'éloges à son égard lors de sa présentation à la presse: "Vitinha, c'est un attaquant spécial. (...) Dans des différentes conversations qu'on a eues dans les derniers mois, sa mentalité est spéciale. Il a la volonté de travailler, de s'imposer et l'humilité. Ce sont des questions qui sont très importantes pour son profil. C'était une recrue recherchée". Deux mois après, son temps de jeu est famélique: 118 minutes seulement, aucune depuis les cinq accordées le 5 mars contre Rennes. Et aucun but non plus.
"C'est un joueur dont je suis content. Il fait du bon travail", clame pourtant Igor Tudor, bien que des voix ça et là s'interrogent sur le niveau réel du joueur. "Dans les milieux des scouts et agents, il n'y en a pas un que c'était ce prix-là et que ça valait le coup, a affirmé Daniel Riolo dans l'After. Je ne le connaissais pas, donc j'ai dû me renseigner. Je trouve que c'est étonnant."
À moins que le problème soit ailleurs? Après tout, Alexis Sanchez donne satisfaction en pointe avec notamment trois buts sur ses deux dernières sorties. Son apport dans le jeu et sur le plan mental est si précieux qu'il paraît difficile d'intégrer Vitinha, alors que la lutte en haut du classement fait rage. Mais la trêve internationale qui vient de s'écouler pourrait être salutaire pour lui. Igor Tudor a d'ailleurs glissé dans les colonnes de L'Équipe: "On va essayer de le faire jouer quelques matches avec Sanchez derrière lui, pour voir".