OM: Pourquoi Rudi Garcia serait bien inspiré de titulariser Balotelli contre Lille

Parce qu’il manque du monde devant
Ocampos. Sanson. Payet. Ce n’est pas le début de la composition d’équipe de l’OM pour la réception de Lille, vendredi soir mais trois des absents majeurs du choc à venir en Ligue 1 entre les deux formations. Ocampos (suspendu)? C’est une combativité à toute épreuve. Sanson (suspendu)? Un statut de co-meilleur buteur du club phocéen (4 buts). Payet (blessé au genou)? Des résultats en dents de scie mais une influence sur le jeu de l’équipe. Quand on connait les difficultés offensives de la formation phocéenne et sa Florian Thauvin dépendance (qui sera bien là, lui, avec ses 11 buts en L1), les méformes de Valère Germain et de Kostas Mitroglou, le manque de confiance de Radonjic ou encore le manque d’impact cette saison de Njie, Rudi Garcia n’a pas pléthore de solutions offensives.
Dans ce sens et pour s’épargner un nouveau bricolage devant, titulariser Mario Balotelli aurait du sens. Même si Rudi Garcia n’est pas vraiment chaud à l’idée. "Il s'agit d'un joueur qui n'a pas joué depuis un mois, qui ne s'est pas entraîné depuis un mois. C'est impossible de le voir au début du match vendredi, a affirmé l’entraîneur de l’OM. Si sa plus grosse chance c'est de se blesser et d'être absent un mois et demi, ce n'est pas une bonne chose. Tant que je n'ai pas discuté avec lui, on ne peut pas savoir." Pour notre consultant et ancien joueur de l’OM, Eric Di Meco, Garcia ne doit pas hésiter. "Si on écoute Rudi Garcia, ça veut dire qu’un joueur qui n’a pas joué depuis un mois, il lui faut entre 15 jours et 3 semaines. Soit tu le mets tout de suite, soit tu le mets dans un mois. Mais pas dans 10 jours".
Parce qu’il aime faire ses entrées
Mario Balotelli n’est pas qu’un show-man en dehors des terrains – bien qu’il se soit beaucoup calmé depuis -. Il lui arrive parfois de faire des étincelles sur le rectangle vert. En fait, cela lui arrive même relativement souvent, dans les différents clubs par lesquels il est passé. Trois jours après ses débuts officiels sous le maillot de l’Inter Milan, contre Cagliari, le 16 décembre 2007, "Super Mario" claque un doublé en Coupe d’Italie contre la Reggina. Score final? 4-1 pour son équipe.
A Manchester City, rebelote. Premier match, en Roumanie contre Timisoara en Ligue Europa et premier but, celui de la victoire, pour les Citizens. Au Milan AC? Même histoire, avec un doublé lors de sa première sortie, contre l’Udinese. Enfin et comment ne pas l’oublier du côté de l’OM, un doublé fracassant aux dépens du club phocéen avec l’OGC Nice (3-2). Bref, vu ce passif, lancer Mario Balotelli vendredi aurait des arguments solides.
Pour calmer la grogne des supporters
"Il reste 18 matchs pour aller chercher une place en Ligue des champions. Et il est à un poste, chercheur de buts, où ce n’est pas grave s’il n’a pas travaillé chaque semaine depuis des mois. C’est différent quand tu es défenseur ou milieu. On lui demande d’être dans la surface et de mettre des buts". Voilà comment a (encore) milité Eric Di Meco au micro de RMC pour une titularisation d’entrée de Mario Balotelli ce vendredi. Celle-ci peut aussi se justifier pour une toute autre raison: celle de calmer et d’assainir le climat ambiant à Marseille. Le Vélodrome n’a plus vu son équipe l’emporter depuis le 11 novembre dernier et la victoire à Dijon (2-0). La présence de Balotelli n’assurerait pas un succès à l’OM face au Losc.
En revanche et vu les déclarations de l’Italien en conférence de presse sur les supporters ("je sais qu’ils attendent beaucoup. Ce sont de grands supporters. J’espère les rendre heureux, de ma première à ma dernière minute de jeu"), le public pourrait lui réserver un bel accueil. De quoi calmer les sifflets et les huées à prévoir pour le retour des Marseillais au Vélodrome. Et puis le choc psychologique n’est pas seulement l’apanage des entraîneurs. Rien n’interdit Balotelli de provoquer une étincelle au sein de l’effectif phocéen.