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OM-PSG: Cavani sauve Paris d'un gros camouflet face à Marseille

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Au terme d'un match au rythme inégal, le PSG, réduit à dix après l'expulsion de Neymar, a arraché le match nul à l'OM (2-2). Combatifs, engagés et solidaires, les Marseillais ont frôlé l'exploit, qu'a contesté dans le money-time Edinson Cavani, buteur rageur sur coup-franc.

L'OM n'a presque pas galéré pour rien

Il y a un joueur qui résume à lui seul le match de l'OM dimanche soir: c'est Florian Thauvin. Face au PSG, l'international français était plus au four et au moulin qu'en train de régaler la galerie, à aller tacler dans les pieds de Neymar et consorts et à donner le la à ses coéquipiers. Son but, tout en rage, conclut un travail d'entêté de Njie sur le côté droit (78e, 2-1). Un travail de forçat, qui symbolise la prestation des hommes de Rudi Garcia, qui a certainement entériné pour de bon son onze-type, au regard des copies de Luiz Gustavo, auteur d'une frappe somptueuse (1-0, 16e), définitivement indispensable pour les Marseillais et de Zambo Anguissa.

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Marseille avait l'envie et l'attitude nécessaires pour ce rendez-vous. Peut-être pas le brin de chance suffisant, à l'image de ce face-à-face manqué de Sarr devant Areola (88e) mais surtout de ce coup de canon de Cavani dans le money-time (90e+3, 2-2). Les trois points sont passés tous près pour les Phocéens, qui auront des enseignements positifs à tirer de cette rencontre, eux qui ont secoué comme personne ne l'avait encore fait le PSG ce dimanche soir. Mais si on leur avait dit avant le coup d'envoi qu'ils prendraient un point contre la bande à Neymar, ces derniers, au vu de leurs déboires défensifs cette saison, auraient certainement signé de suite.

Paris a longtemps ronronné

Il y a un enseignement majeur côté parisien après cette défaite: le PSG, on s'en doutait, est encore loin du rendement que son incroyable potentiel lui prête. Si, cette fois, son milieu de terrain a été plutôt convaincant, porté par les bonnes prestations de Rabiot, du moins jusqu'à cette 78e minute et sa défense élastique devant Njie, et de Verratti, c'est son attaque qui a coincé, autant par l'organisation défensive adverse, que son manque de tranchant. Les attaquants parisiens ont souvent privilégié le un-contre-un plutôt que les phases en mouvement, ce qui n'a pas été une franche réussite.

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Et avec le ballon, que le PSG a monopolisé comme on pouvait s'y attendre, le club de la capitale a manqué de vitesse et d'idées pour aller contrarier le bloc marseillais. Il a longtemps manqué un supplément d'âme aux joueurs d'Unai Emery, qui n'ont pas toujours semblé en mesure d'emballer ce choc et qui ont fait preuve de nervosité en fin de rencontre, à l'image de l'expulsion de Neymar, buteur providentiel en première période (33e, 1-1). Mais Paris compte quelques guerriers dans ses rangs, comme Edinson Cavani et c'est le "Matador", pas à la fête dimanche soir, qui a arraché le point du nul sur un coup franc plein d'autorité qu'il a lui-même arraché (90e+3, 2-2).

La main de Jordan Amavi

A coup sûr, l'un des tournants de ce choc. Alors qu'il venait d'effectuer un tacle courageux et rageur dans les pieds de Mbappé, prêt à armer dans la surface, Jordan Amavi, en voulant se relever, a emmené le ballon de la main dans son geste. Un geste que Ruddy Buquet n'a pas vu, au grand dam de Kylian Mbappé, averti dans la foulée pour contestation (55e) et qui n'a cessé de montrer les écrans géants du stade, qui diffusait le ralenti de l'action. En vain, Ruddy Buquet avait déjà acté sa décision.

Mbappé-Mitroglou, soirée (très) compliquée

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Ils rêvaient certainement mieux pour leur premier choc OM-PSG. Mais à l'arrivée, Kylian Mbappé a traversé ce match sans jamais sembler être dedans. Le jeune international français a multiplié les pertes de balle, s'est empêtré dans des dribbles compliqués, n'a pratiquement jamais remporté les un contre un qu'il a provoqué et n'a pas toujours su simplifier son jeu. Son carton jaune pour contestation montre bien la nervosité qui l'habitait dimanche soir, lui qui n'a pas adressé le moindre tir dans ce match, contrairement à ses compères d'attaque Neymar et Edinson Cavani. Emery l'a logiquement sorti avant la fin de la rencontre (79e). Konstantinos Mitroglou, lui, est resté un peu moins longtemps sur le terrain. Remplacé par Njie (65e), l'international grec n'a eu que des miettes à se mettre sous la dent et n'a touché que quinze petits ballons. Le total le plus faible de la rencontre, c'est dire...

A.D