Pierre Ménès lance sa plateforme digitale, nommée "Pierrot Football Club"

Pierre Ménès est de retour. Un peu plus de deux mois et demi après son départ de Canal+, le journaliste s’associe au groupe Reworld Media pour lancer sa plateforme digitale "Pierrot Football Club". Un nom qui rappelle celui du Canal Football Club, émission à succès de Canal+ qu’il co-présentait avec Hervé Mathoux avant sa mise en cause dans plusieurs affaires d'agressions sexuelles.
Lancement le 12 octobre
Cette plateforme consacrée au football proposera des interviews, analyses, podcasts ou encore reportages. "Le tout sans langue de bois et sur ce ton décontracté qui est ma signature", promet Ménès dans un communiqué. La date de lancement est prévue le 12 octobre, annonce L'Equipe.
Ménès s'est retrouvé au coeur de la polémique en mars dernier après la diffusion du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste" sur Canal+ de la journaliste Marie Portolano. Dans une séquence coupée au montage, et diffusée par la suite, Pierre Ménès était interrogé sur un épisode de 2016 où il avait soulevé la jupe de Marie Portolano, et assurait ne pas s'en souvenir. Son attitude vis-à-vis d'Isabelle Moreau et Francesca Antoniotti, qu'il avait embrassées de force à l'antenne, avait aussi été dénoncée. Il s'était défendu très maladroitement sur le plateau de l'émission "Touche pas à mon poste" sur C8.
Il avait été écarté de l'antenne de Canal+ après ce reportage en mars et n'y est plus réapparu depuis. Après l'annonce de son départ de la chaîne cryptée, Ménès a accordé plusieurs interviews dans lesquelles il a réglé ses comptes avec ses anciens collègues, dont Hervé Mathoux, Nathalie Iannetta.
Il rebondit donc chez Reworld Media (qui détient notamment les titres Maison et Travaux, Marie France, Auto Plus, TéléStar, Top Santé), groupe très controversé pour sa manière de démenteler les rédactions. "Pierre est clivant, et nous aussi, on l'est, justifie dans L'Equipe, Guillaume Sampic, directeur général de Media365, entité de Reworld Media. On s'en est pris aussi plein la tête. On a repris 48 médias qui partaient à la poubelle et la première chose qu'on a dû faire, c'est de baisser les coûts. Ça n'a pas plu à tout le monde. On a regardé la communauté de Pierre, il a toujours 2,5 millions de followers sur Twitter. Des gens lui tourneront le dos, d'autres continueront à le suivre. D'ailleurs, nombreux lui demandaient la date de son retour."