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Précocité, points par match, buts marqués... Le PSG de 2025 peut-il faire mieux que la saison de tous les records en 2016?

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À force de concasser la concurrence chaque week-end, au point de pouvoir être sacré champion de France dès ce samedi, le PSG de Luis Enrique ravive le souvenir de 2016. À l'époque, Zlatan Ibrahimovic et les siens n'avaient même pas attendu le printemps pour s'adjuger le titre.

Matthieu Dreyer n’a sans doute rien oublié de ce 13 mars 2016. Une après-midi calvaire passée à récupérer le ballon au fond de ses filets, encore et encore. Neuf fois, très exactement. Devant 19.000 courageux réunis au stade de l’Aube, l’ESTAC et son gardien sont alors les dernières victimes en date d’un PSG en mode rouleur compresseur. Une machine à estourbir ses adversaires qui décide ce jour-là de coller un 9-0 aux malheureux Troyens pour valider pour de bon son quatrième titre consécutif de champion de France. Pour beaucoup le plus marquant de l’ère QSI démarrée en 2011.

Porté par un Zlatan Ibrahimovic en état de grâce, et auteur d'un quadruplé à Troyes, le Paris de Laurent Blanc est sacré champion cette saison dès la 30e journée d’un championnat qui compte alors 20 équipes. Le printemps n’est même pas encore arrivé que le champagne est déjà sabré. Neuf ans plus tard, les ouailles de Luis Enrique ont l’occasion de faire mieux en termes de précocité puisqu’ils peuvent empocher le titre dès ce samedi, au cœur de la 27e journée... dans un championnat toutefois raccourci à 34 matchs. Il faudrait pour cela un sacré concours de circonstances en combinant une victoire à Saint-Étienne (19h), une défaite de l’OM à Reims (17h), et en prime un match nul entre les voisins Monaco et Nice (21h05).

Sans même parler de la Ligue des champions, ce PSG a bien d’autres records en tête, d’autres prouesses dans le viseur, comme cette idée un peu folle de boucler le championnat invaincu en faisant mieux que les légendaires Canaris de Coco Suaudeau, qui n’étaient tombés qu’à la 33e journée en 1994-1995. Au plus fort de sa domination en 2016, il avait fallu attendre le 28e chapitre de la saison pour voir le PSG chuter, en terre lyonnaise (2-1), terrassé en février sur des buts de Maxwel Cornet et Sergi Darder. Pas loin d'être une anomalie au cours d’une année orgiaque.

Le PSG encore plus tueur qu'en 2016

Encore aujourd’hui, ce titre obtenu dès la 30e journée constitue un record en France. Comme ces 96 points glanés en 38 matchs. Comme cet écart de 31 points (!) sur son dauphin lyonnais. Comme ces 30 victoires obtenues (record partagé avec le Monaco de 2016-2017), dont 15 succès à l’extérieur, 19 petits buts encaissés, et une différence de +83. Des chiffres affolants, témoins d'une mentalité tournée vers l'excellence et symbolisée par un quadruplé accompli sur la scène nationale. "Le discours de fond du staff était toujours de nous pousser à battre un nouveau record", racontait récemment l'ancien milieu parisien Benjamin Stambouli auprès de L'Équipe.

"À Troyes, quand on est devenus champions, à la mi-temps, alors que l'on menait déjà 3-0, Ibra était énervé car il trouvait que l'on jouait trop en mettant la semelle sur le ballon. Il avait dit de jouer plus vite car en Ligue des champions, il faudrait le faire ainsi. Il fallait toujours en faire plus, être à fond", disait-il.

À titre de comparaison, le PSG cuvée 2024-2025 compte 19 points d’avance sur l’OM en Ligue 1, il totalise 21 victoires pour 5 nuls et donc aucune défaite. Avec 73 pions marqués pour 25 encaissés, sa différence de buts est de +48.

Il prend également en moyenne 2,6 points par match. C’est pour l’instant mieux qu’en 2016 quand Paris avait bouclé sa saison sur une moyenne de 2,53 points par match. Passer la barre des 100 buts sera sans doute plus difficile, surtout sur une saison à 34 matchs. En 2016, le PSG était allé jusqu’à 102 buts en 38 rencontres (soit une moyenne de 2,68 buts par match). Pour faire mieux, il faudrait que Bradley Barcola et les siens claquent environ 3,75 buts sur les huit dernières journées. Pour situer l'ampleur de la tâche, ils sont aujourd’hui sur une moyenne de 2,8 buts par match en Ligue 1. Mais Ousmane Dembélé a probablement de nouvelles montres à aller chercher…

https://twitter.com/rodolpheryo Rodolphe Ryo Journaliste RMC Sport