PSG: comment le boycott du CUP peut évoluer pour la fin de saison

"Un 'classico', il faut mettre tout de côté, ce n'était pas le moment de faire cela. On le comprend, ils ont leurs arguments, ils n'ont peut-être pas les réponses qu'ils attendent, mais il fallait mettre l'orgueil et la fierté de côté pour ce moment-là. En tant que joueur, je ne suis pas d'accord." Une déclaration signée Marquinhos, envers le Collectif Ultras Paris (CUP), dimanche soir après le succès (2-1) de son équipe face à l'OM. Une victoire dans une ambiance calfeutrée avec un nouveau boycott du principal groupe de supporters. Le Virage Auteuil a appliqué la formule "présents mais silencieux", comme ce fut le cas lors du match contre Lorient. Mais cette fois-ci avec un nouveau président à sa tête, Romain Mabille.
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Au sein du CUP, les mots du capitaine du PSG ne sont pas passés inaperçus. Selon les Ultras parisiens, cette sortie médiatique prouve que la contestation commence à faire effet. Les supporters estiment que ce Classique sans ambiance, avec une bâche retournée, a marqué les esprits et pourrait même redistribuer les cartes. Surtout que la veille, Romain Mabille a adressé un courrier au président Nasser Al-Khelaïfi en lui tendant la main et en précisant qu'il est ouvert à la discussion. Mais le comportement de ces supporters a du mal à passer au plus haut sommet du club. Le PSG reste une institution forte, avec une direction qui a longtemps œuvré pour le retour de ses ultras. Le club enregistre d'ailleurs une campagne de réabonnement historique pour les habitués de la Porte d'Auteuil avec déjà 97,6% de taux de renouvellement et plus de 17 000 personnes sur liste d'attente.
Une poursuite des contestations lors des festivités pour le titre?
En attendant, la contestation se poursuit et pourrait bien durer jusqu'à la fin de la saison. Mais aussi lors de la célébration du 10ème titre de champion de France alors que le club commence à préparer les festivités en espérant une présence du CUP. Hors de question pour le collectif de céder sans des avancées et des actes concrets de la direction parisienne. Malgré tout, il aimerait profiter de ce moment de fête. La grève en place n'a pas vocation à durer indéfiniment, surtout qu'elle s'avère usante pour les encartés. Mais aujourd'hui, aucune discussion n'a eu lieu depuis entre les deux camps. Jean-Claude Blanc (directeur général) et Michel Besnard (directeur de la sécurité) restent les représentants du club dans ce dossier.
En attendant, le Collectif Ultras Paris devrait quand même faire des exceptions. Notamment avec une présence massive lors de la demi-finale des féminines, contre l'OL le samedi 30 avril (21 heures). Mais aussi pour le PSG handball avec un quart de finale de Coupe de France contre Montpellier prévu jeudi (21h10).