PSG: "Les mecs sont perdus", Dugarry fustige les expérimentations tactiques de Luis Enrique

Le PSG traverse une période délicate en cette fin d’automne. Au terme d’un match sans éclat, le club de la capitale s’est incliné mardi dernier sur la pelouse du Bayern Munich en Ligue des champions (1-0), avant d’être accroché samedi par Nantes en Ligue 1 (1-1). Des mauvais résultats que Christophe Dugarry attribue en grande partie aux choix tactiques de Luis Enrique. Le champion du monde 1998 l’a expliqué lors de son passage dans Rothen s’enflamme, ce lundi sur RMC.
"Deux heures avant, il pond un truc. Il pense que c’est un jeu d’ordinateur, que tu as le joystick et que tu manœuvres les mecs comme tu veux. Parce qu’il est tellement brillant et intelligent que les mecs sont capables de le faire", fustige l’ancien attaquant des Bleus. "Moi, je l’ai connu au Barça avec Van Gaal. Je devenais fou, il m’expliquait à chaque fois que je pouvais jouer n°6. C’était son truc. Et plus j’étais catastrophique, plus il m’engueulait de ne pas être capable de jouer n°6. J’avais beau lui dire… Mais à un moment donné, j’ai dit stop, ‘Je vais arrêter, tu penses ce que tu veux et je pense ce que je veux’. Et le problème est là. Quand un entraîneur te fais jouer à des postes que tu ne maîtrises pas, que tu ne connais pas, que tu ne comprends pas, il y a un problème. À un moment, ça ne passe pas."
"Ils n’ont aucune possibilité de pouvoir jouer véritablement leur jeu"
Christophe Dugarry estime que certains joueurs parisiens ne sont pas mis dans les meilleures dispositions pour briller sur le terrain. "Quand tu n’arrives pas à être performant à un poste qui n’est pas le tien, où tes compétences sont mises à mal… Je pense à Kang-in Lee, à l’arrière droit, à l’arrière gauche, à tout un tas de joueurs qui se retrouvent obligés de permuter. Les deux attaquants face au Bayern Munich (Barcola et Dembélé), qui sont des joueurs de couloir, étaient perdus. Depuis le début, on voit que les mecs sont perdus. Ils sont dans une espèce de système stéréotypé et ils n’ont aucune possibilité de pouvoir jouer véritablement leur jeu. (…) Une composition d’équipe et une organisation, tu les mets en fonction des qualités et des défauts de tes joueurs. Tu ne leur inventes pas des qualités qu’ils n’ont pas. Voir Hakimi avant-centre être le joueur le plus dangereux de ton équipe, il ne faut pas t’étonner qu’il y ait du déchet technique et des problèmes de finition. À un moment, il faut se poser les bonnes questions."
Après son nul face à Nantes, le PSG est en tête de la Ligue 1, avec sept points d’avance sur l’OM et Monaco au bout de treize journées. En Ligue des champions, les Parisiens sont provisoirement vingt-cinquièmes du classement, qui réunit désormais toutes les équipes engagées. À trois matchs de la fin du premier tour, ils sont provisoirement éliminés.