RMC Sport

PSG-OM, les questions : de l’ambiance mais pas de spectacle, la résistance marseillaise, les vendanges de Cavani…

placeholder video
Pour son premier classique de l’ère Frank McCourt, l’OM de Rudi Garcia est allé chercher le nul au Parc des Princes (0-0). Le PSG a dominé mais a fait preuve d’un gros manque de réalisme.

Rudi Garcia a-t-il réussi sa première ?

OUI. Clairement, le nouvel entraîneur de l’Olympique de Marseille était venu chercher le match nul au Parc des Princes. Rudi Garcia a aligné un 5-3-2 loin de ses habituels 4-3-3 offensifs qu’il mettait en place à Lille et à la Roma. L’objectif était de résister et ça s’est vu. L’OM a laissé le ballon à Paris (36% de possession de balle globale, et même 25% à certains moments) et n’a pas tiré une fois au but en 90 minutes. Aucun tir dans un match : c’est du jamais vu depuis 2006. Décidés à faire le dos rond, les Olympiens ont accepté de subir. Et ils n’ont pas craqué.

Y avait-il de l’ambiance au Parc ?

OUI. Les ultras parisiens ont voulu marquer le coup en animant leur premier classique depuis fort longtemps. Avant le coup d’envoi, un tifo géant a été déployé côté Auteuil. Et comme depuis le match face à Bordeaux, les ultras à nouveau acceptés au Parc ont chanté durant la rencontre. Ce n’était pas semblable aux ambiances qu’on pouvait voir il y a quelques années porte de Saint-Cloud bien sûr. Mais c’est un début. Dommage que le spectacle proposé n’ait pas été à la hauteur… (lire plus bas)

Y avait-il penalty sur Cavani ?

NON. A la 43e minute, Angel Di Maria servait parfaitement (pour une fois dans ce match) Edinson Cavani dans la surface. L’Uruguayen s’écroulait sur un contact apparent avec Rolando, mais M. Clément Turpin ne sifflait pas penalty. A raison, d’après notre expert Joël Quiniou, qui juge que le Parisien « amplifie le contact qui est léger » et estime que « Cavani tombe avant ». Il y a donc bien contact, mais l’ancien Napolitain a accentué sa chute avant, en cherchant à obtenir un penalty. 

Des tensions naissent-elles au PSG ?

PEUT-ETRE. Les relations sont tendues depuis des semaines entre Unai Emery et Hatem Ben Arfa. Et, ce soir en tout cas, l’ambiance n’était pas au beau fixe non plus entre l’entraîneur et Marco Verratti. Remplacé à l’heure de jeu par Blaise Matuidi, l’Italien n’a pas apprécié. Il a eu beau cacher ses lèvres avec sa main, les caméras de télévision ont bien remarqué la colère vive du joueur au moment où il passait derrière le coach. Peu inspiré ce soir encore, Angel Di Maria a cédé sa place à Jesé à la 75e et a essuyé les sifflets du Parc. Il a regagné le banc sans un regard ni un geste pour Unai Emery. Est-ce seulement dû à la frustration d’un match qui ne se débloquait pas ?

Edinson Cavani a-t-il raté son match ?

OUI. Positionné en pointe, "El Matador" a raté la balle de match. Servi dans les six mètres par Blaise Matuidi, Edinson Cavani a jailli pour reprendre le cuir entre Yohann Pelé et Doria. Le but lui tendait les bras, mais l’Uruguayen a trouvé le moyen de manquer le cadre, au grand dam du Parc. C’est ce genre de ratés, a fortiori dans des matches importants, qui relance les débats sur le buteur. Ses statistiques plaident en sa faveur, mais son taux d’échecs frustre énormément. Et coûte parfois des points, comme ce soir...

Le spectacle était-il au rendez-vous ?

NON. Le score final (0-0) n’explique pas à lui seul les sifflets qui ont retenti au Parc des Princes à la fin de la rencontre. Face à un rival phocéen dans une situation bancale, le PSG a dominé dans tous les compartiments du jeu sans parvenir à concrétiser cette mainmise via des actions de but. Les Parisiens censés être des cadres sont passés au travers, Angel Di Maria en tête. L’OM a obtenu ce qu’il était venu chercher. Ce choc a accouché d’une souris. C’est la première fois depuis octobre 2012 que Marseille accroche son meilleur ennemi. La série de 7 revers consécutifs en championnat s’arrête.

A lire aussi >> PSG-OM, les notes des Parisiens : Thiago Silva assure, Di Maria et Cavani déçoivent

A lire aussi >> Riolo : "Le PSG bute sur le béton marseillais"

Nicolas Bamba