RMC Sport
EXCLU RMC SPORT

PSG: "Ramos est au bout et ça me fait de la peine", pointe Di Meco

placeholder video
Selon Eric Di Meco, le défenseur du PSG Sergio Ramos arrive en bout de course, même s'il parvient à enchaîner les matchs cette saison. "Le voir comme ça, c’est une souffrance", explique-t-il notamment au sujet de son match contre Lens.

"On a tous un prime dans notre carrière et on a aussi le crépuscule, une fin de carrière plus ou moins brillante, plus ou moins visible. Je faisais partie de ceux qui étaient enthousiastes de voir Sergio Ramos arriver au PSG". Au micro de Rothen s’enflamme sur RMC, Eric Di Meco fait part de sa déception au sujet de la saison de Sergio Ramos avec le PSG.

"Je pensais que ce garçon-là pouvait être le chaînon manquant de par son expérience, sa grinta, sa gagne, estime l’ancien défenseur marseillais. Ce mec a tout gagné. (…) Je pensais que ses blessures du Real seraient résorbées, qu’il pourrait jouer régulièrement. Le gros problème qu’il y a, c’est que quand je le vois souffrir comme il souffre sur les terrains, c’est-à-dire sur les gestes défensifs là où il excellait, pour se retourner, anticiper… Le match contre Lens, de le voir comme ça, c’est une souffrance".

"Quand derrière, tu commences à avoir les ailes qui touchent la piste, ça se voit"

"Cela n’enlève rien à ce joueur qui est immense, qui restera surement un des plus grands défenseurs de l’histoire, tempère-t-il. Mais on a tous une fin. Quand derrière, tu commences à avoir les ailes qui touchent la piste, ça se voit. Ça se voit beaucoup, tu as du mal à accélérer, le mec te prend trois mètres, tu as du mal à te retourner. On l’a tous vécu".

Selon Di Meco, le choix de l’aligner régulièrement dans une défense à quatre ne l’aide pas non plus. "C’est terrible. C’est l’image que j’ai sur ce début de saison où il joue beaucoup, où on a même mis un système pour lui au départ à trois défenseurs, note-t-il. Dans une défense à quatre, je pense que c’est presque suicidaire de le mettre. Il faut toujours prendre des guillemets avec ces garçons là parce qu’ils sont capables de se sublimer dans les gros matchs, mais sur du one shot".

"Est-ce que tu peux miser sur lui dans l’avenir pour aller chercher un gros titre? J’ai un gros doute"

"Quand je le vois en difficulté comme il l’est, avec ce qu’il a fait dans sa carrière et le joueur que c’est, ça me fait de la peine et on sent qu’il est au bout, conclut Di Meco. Ça n’enlèvera pas sa carrière. Il fera peut-être encore d’ici la fin de saison des bons matchs mais est-ce que tu peux miser sur lui dans l’avenir pour aller chercher un gros titre? J’ai un gros doute. Ce n’est pas ce que je vois ces derniers temps de lui".

Un avis que ne partage pas Jérôme Rothen. "On est obligé aussi de constater que c’est un monstre, assure le consultant. Il fait partie des joueurs hors-norme parce que sa carrière parle pour lui de ce côté-là. Il a tout gagné ce mec. Quand tu gagnes autant de choses dans une carrière, c’est que t’as quelque chose en plus des autres alors c’est comme ça, c’est peut-être la bonne toile. Il a été formé comme ça, il a été créé comme ça".

Pour Rothen, il souffre d'un "milieu de terrain complètement déséquilibré"

"Aujourd’hui, Sergio Ramos a montré qu’il est redevenu un joueur professionnel de haut niveau, ajoute-t-il, notamment à propos de son temps de jeu. Il enchaîne, il a joué 21 matchs sur 23-24 matchs du PSG depuis le début de la saison toutes compétitions confondues. Il a joué tous les matchs de Ligue des champions, de la première à la dernière minute. Les matchs de championnat, c’est pareil à part deux fois: une fois où il est suspendu et une fois pour souffler".

"Est-ce le PSG est en souffrance parce qu’il y a Ramos derrière ou Ramos est en souffrance parce qu’il y a un milieu de terrain qui est complétement déséquilibré et une base d’équipe qui n’a pas assez de maitrise quand le niveau s’élève, à l’image du match contre Lens?", interroge Rothen, selon qui les maux de son équipe se situent un cran plus haut.

"Il joue en défense centrale. Quand tu joues à deux derrière, (..) on sent que les défenseurs centraux se sentent beaucoup plus à l’aise quand il y a un milieu de terrain qui est maître du jeu", estime Rothen, qui assure que le joueur "n’est pas cramé". "Cette année, ce n’était pas prévu qu’il joue autant, conclut-il. (…) Si Kimpembe n’est pas blessé, s’ils arrivent à recruter Skriniar au début d’année, Ramos passe peut-être dans la hiérarchie numéro 3 ou numéro 4".

JAu avec Rothen s'enflamme