PSG: sérénité, défense de fer, adaptation... Navas a déjà convaincu

Le PSG ne tremble plus dans la zone de vérité. Leader du championnat, quasiment qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, le Paris Saint-Germain déroule et affiche une impressionnante solidité défensive. Celle-ci s'est encore vue lors du triomphe face à l'OM (4-0), mais elle a également été éprouvée en Ligue des champions contre le Real Madrid (3-0).
Une imperméabilité à laquelle Keylor Navas n'est certainement pas étranger. Échangé avec le très décrié Alphonse Areola à la toute fin du mercato estival, et sous contrat jusqu'en 2023, l'ancien portier du Real Madrid a convaincu en trois mois et dix matchs.
De belles statistiques
Les valises à peine posées dans la Ville Lumière, le Costaricien de 32 ans s'est immédiatement montré opérationnel. Son premier match contre le RC Strasbourg (2-0), pour le compte de la cinquième journée de Ligue 1, avait marqué les esprits grâce à des arrêts importants. Après les nombreux errements (et débats) à ce poste, de Kevin Trapp à Alphonse Areola, en passant par Gianluigi Buffon, cette première a presque été perçue comme un soulagement. "C'est rassurant. C'est bien pour lui et ça nous met tous en confiance", avait commenté le défenseur français Abdou Diallo après coup.
Cette belle première impression s'est confirmée par la suite. Les chiffres le confirment: sur ses dix matchs, il compte huit "clean sheets" et seulement trois buts encaissés. Deux l'ont été contre le Stade de Reims (0-2), un match qui ressemblait à un accident de parcours au vu de l'équipe inédite alignée. Keylor Navas avait aussi trébuché, en délivrant ce qui demeure, pour le moment, son unique mauvaise prestation.
Une entente royale avec sa charnière
S'il a, dans les autres matchs, tout de même montré d'autres petits signes de faiblesse, en particulier dans les sorties aériennes qui constituent son talon d'Achille, le Costaricien a su réaliser plusieurs parades importantes (notamment contre Galatasaray) et semble avoir gagné l'entière confiance de ses partenaires. En atteste le quatrième but marqué contre l'OM, initié par une sortie de balle durant laquelle ses défenseurs se sont appuyés sur lui, alors que l'attaque marseillaise entreprenait un pressing très agressif dans la surface.
Avec lui, la charnière Silva-Kimpembe, complétée par Marquinhos en sentinelle, n'a jamais semblé aussi sereine. "C'est simplement lié au fait que ce sont des joueurs extraordinaires, nuance-t-il modestement jeudi lors de sa première apparition en conférence de presse. Tout est une question de communication, d'envie et de bien faire ensemble. Il ont aussi cette ouverture d'esprit qui fait qu'ils sont à l'écoute dans les consignes de replacement."
Son adaptation, son ressenti
Les bons débuts de Keylor Navas sont également le fruit d'une bonne intégration à Paris. Au vu de l'activité des uns et des autres sur les réseaux sociaux, il n'a visiblement pas eu de mal à s'acclimater au vestiaire parisien, qui a pris des accents très hispanophones cette année. "Mon adaptation se passe très bien. Je me sens bien dans le club, la ville, avec mes partenaires et même avec ce championnat aussi. Je suis heureux de ça. (...) Je suis arrivé avec humilité, mais aussi avec l'envie d'apporter mes qualités, mon sens du travail et, quand c'est nécessaire, mon leadership sur le terrain."
Autour de lui, tout le monde avait noté ces traits de caractère et cette personnalité. Abdou Diallo avait salué son "humilité" à son arrivée, Ander Herrera avait relevé sa "volonté de dépassement perpétuel" et Thomas Tuchel n'avait pas tari d'éloges: "Il est très calme, toujours avec le sourire, très fort dans le but. J'aime beaucoup qu'il soit là, avec son énergie et son spirit."
Tous les ingrédients sont manifestement réunis pour que Keylor Navas s'impose comme l'une des meilleurs recrues parisiennes de ces dernières années. Encore faut-il qu'il confirme lors de la période qui compte vraiment: à savoir celle de la phase finale de la Ligue des champions. Au Real, il l'a démontré durant trois saisons de suite.