Rabiot, le supporter giflé par Neymar, des médias... les cibles des comptes qui auraient été payés par le PSG

Ce sont de lourdes révélations signées Mediapart. Ce mercredi, le site d'investigation révèle que le PSG aurait fait appel à une agence externe afin de monter une "armée" de faux comptes Twitter pour mener des campagnes sur les réseaux sociaux visant à décrédibiliser, attaquer certains médias jugés hostiles mais aussi des personnalités... y compris des joueurs du club. Mediapart cite ainsi l'exemple de Paname Squad, compte Twitter qui aurait été alimenté par le PSG en informations, notamment sur le mercato, dans le but de booster son nombre d'abonnés et sa crédibilité.
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Même Kylian Mbappé aurait été ciblé. En particulier en mars 2019 lorsque les rumeurs se multipliaient autour de sa signature potentielle au Real Madrid. Mais les attaques les plus violentes auraient concerné Adrien Rabiot, ainsi que sa mère et agente Véronique, au moment de la guerre froide entre les dirigeants parisiens et le milieu de terrain. Ce dernier avait été mis à l'écart du groupe professionnel en décembre 2018 après l'échec des négociations sur sa prolongation de contrat. C’est finalement libre qu’il avait rejoint libre la Juventus Turin l’été suivant.
Le supporter giflé par Neymar visé
Mediapart, qui s'appuie sur un rapport de 50 pages pour faire ces révélations, rapporte que Rabiot aurait été attaqué à cette époque par plusieurs comptes de cette "armée numérique". Avec des charges extrêmement violentes. Il aurait ainsi été traité de "gros FDP", de "sale traitre" et "d’enfant de p*****" par ces comptes. Auprès de RMC Sport, le PSG tient à démentir fermement les affirmations du média d'investigation. "Le club n'a jamais contracté une agence pour porter atteinte à une personne ou à une institution", fait savoir une source proche du club de la capitale.
Selon Mediapart, le compte Paname Squad aurait également été chargé de critiquer un temps l’ancien directeur sportif Antero Henrique, mais aussi les médias Mediapart et L’Equipe, accusés de publier des "fake news". Le compte Paname Squad aurait notamment dévoilé fin 2018... les six premiers chiffres du numéro de portable du directeur de Mediapart, Edwy Plenel. Autre cible : le supporter rennais giflé par Neymar lors de la finale 2019 de la Coupe de France. Mediapart affirme que "le PSG a participé" à "la campagne de harcèlement" dont a été victime sur les réseaux sociaux ce supporter.
"L’opération a été menée par 'l’armée numérique' du PSG, une galaxie de faux comptes gérés par l’agence Digital Big Brother (DBB) sous la supervision du service de communication du club, dirigé à l’époque par Jean-Martial Ribes", révèle Mediapart.