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Saint-Etienne: le point sur les dossiers des éventuels repreneurs

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C'est dans un contexte économique et sportif pour le moins compliqué, avec une 20e place en Ligue 1, que Saint-Etienne continue de chercher un repreneur. Le maintien du club dans l'élite est une donnée prépondérante à une éventuelle cession.

Ils sont toujours plusieurs dans la course. Malgré sa dernière place en Ligue 1, avec 12 points pris après 16 journées, Saint-Etienne continue d'intéresser plusieurs repreneurs potentiels. Le club a les reins pour aller financièrement au bout de la saison. Il n’y aura pas de cessation de paiement. Il n'y a pas non plus de risque de dépôt de bilan puisque la DNCG, le gendarme financier du football français, a validé les comptes de cette fin de saison sans envisager de reprise. Le maintien du club dans l'élite est par ailleurs une donnée prépondérante à une cession.

Le timing semble aussi rendre impossible un projet de reprise avant la trêve hivernale. A l'heure actuelle, 777 Partners et TSI sont les projets les plus sérieux en cas de maintien. En cas de descente, seul un projet local pourrait potentiellement rester intéressé.

Le dossier Bodmer-Roussier

L'ancien milieu de terrain Mathieu Bodmer, passé par les Verts en 2013, et Jean-Michel Roussier, ancien dirigeant de l'OM et ex-directeur éditorial de la chaîne Téléfoot, ont senti une forte réticence de la part de Bernard Caïazzo. Ils ne se sentent pas désirés. Un temps en tête dans la course au rachat, les acteurs de ce projet de reprise savent aujourd'hui qu’ils ne sont plus en pole. Caïazzo veut pousser un projet "à lui", ce qui a lassé et contrecarré les plans du repreneur franco-suisse auquel s’adosse Roussier.

Le dossier TSI

C’est à la fois le dossier qui fait du bruit et celui poussé par Caïazzo. Mais pour le moment, hormis une garantie bancaire, les dirigeants russes de Total Sports Investments n’ont pas déposé le moindre document auprès de KPMG, le cabinet d'audit et de conseil chargé d'étudier les dossiers de reprise de l'ASSE. Ils veulent avoir via ce dépôt de garantie bancaire un accès à une première partie de la "data room". Concrètement, il s'agit d’une chambre des données virtuelle qui permet de consulter tous les documents du club, et d’avoir ainsi un rapport précis sur sa situation grâce à des données sociales, économiques, immobilières ou fiscales. Ce projet n’aboutira pas, a priori, en cas de relégation. Ils seraient uniquement intéressés par un club de Ligue 1.

Le dossier 777 Partners

Cette société d'investissements privée basée à Miami, qui est déjà actionnaire minoritaire du FC Séville, détient le projet actuellement en pole. Ses dirigeants ont déposé les documents nécessaires et examinent les informations fournies par le club. C’est le projet le plus carré administrativement.

Le dossier Terrapin

Une certitude, le fonds d'investissement américain Terrapin Partners veut reprendre un club de Ligue 1. C'est un vieux serpent de mer pour son propriétaire Nathan David Leight. Mais leur motivation réelle semble fluctuante.

L'idée d'un projet local

Certains évoquent à nouveau l'idée d'un projet local, mais ce n’est pas tout à fait juste. L'homme d'affaires Olivier Markarian, originaire de Valence, dans la Drôme, manque de surface financière. Il serait enclin à s’associer à Serge Bueno, le patron franco-israélien de Smart Good Things - une société de boissons lyophilisées - pour avoir un peu plus d’aisance. C’est donc un seul et même projet. C’est le seul qui resterait potentiellement intéressé en cas de relégation, mais ce n’est pas non plus dit à 100%.

Timothée Maymon