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Troyes-OM: les Marseillais punis et désormais au ralenti

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Alors qu'il menait à la 90e, l'OM s'est fait doucher ce dimanche par Troyes (1-1), pourtant dernier au coup d'envoi de ce match de la 26e journée de Ligue 1. Une punition presque méritée, vu ce que les hommes de Jorge Sampaoli ont encore montré.

Cette fois, pas de victoire à l'extérieur pour cacher la misère et faire croire que le problème vient du stade, que cette équipe voyage particulièrement bien. Au Vélodrome comme hors de ses bases, et si l'on excepte ce match foufou contre Angers (5-2), l'OM est particulièrement médiocre ces dernières semaines. Ce dimanche, il l'a payé à Troyes. Une semaine après une contre-performance XXL contre Clermont (défaite 2-0), le club phocéen n'a pu rapporter qu'un nul de son déplacement sur le terrain de l'ESTAC (1-1) - pourtant lanterne rouge au coup d'envoi - après une égalisation adverse en toute fin de partie.

Alors que Strasbourg et Nice sont restés dos à dos (0-0), une victoire aurait permis à Marseille de réaliser une bonne opération sur le plan comptable. Ce n'est pas le cas. Le voilà toujours deuxième, mais avec un point d'avance sur le Gym, et plus que quatre sur Rennes, quatrième.

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Un penalty, et puis le néant

Jorge Sampaoli a plusieurs fois reproché, depuis le début de l'hiver, aux observateurs d’analyser les performances de son équipe uniquement à la lumière des résultats. Mais même si l'OM avait gagné en Champagne, personne n'aurait salué le "génie" du technicien argentin, au contraire. Une fois de plus, la prestation marseillaise a été particulièrement insipide. Bousculé par l'ESTAC, incapable de se montrer dangereux en début de match, Marseille a dû s'en remettre à un vilain tacle de Baldé sur Guendouzi pour obtenir un penalty, et ainsi débloquer le compteur par l'intermédiaire de Payet (1-0, 28e).

Après avoir plus ou moins clairement placé les deux joueurs en concurrence samedi en conférence de presse, Sampaoli a encore préféré installer le Réunionnais à la pointe de son attaque et laisser Milik sur le banc. Cela a permis à Payet de soigner ses stats, lui l'un des "vétérans" les plus décisifs du continent. Pour le reste...

Troyes a montré de bonnes choses... mais Irles a encore été ciblé par les supporters

Si Gallon a sorti une belle parade pour repousser une frappe de Kamara avant la pause (34e), c'est surtout Troyes qui a animé les débats au Stade de l'Aube, malgré un public en bonne partie acquis à la cause de l'OM - en témoigne un retentissant "Aux armes" en première période. Pau Lopez a dû s'interposer devant Baldé juste avant la mi-temps (44e), et encore sortir un bel arrêt à l'heure de jeu. Bref, Marseille n'a fait preuve d'aucune sérénité... et il a craqué.

Sur un centre de Koné à la 90e, Yoann Touzghar est parvenu à toucher le ballon devant le portier phocéen pour offrir un précieux point aux Troyens (1-1). Un point qui leur permet de remonter à la 17e place, et qui calmera peut-être un peu les tensions naissantes. Car les supporters locaux ont encore fait savoir leur mécontentement, en ciblant particulièrement un homme: l'entraîneur Bruno Irles. Arrivé seulement début janvier, le technicien a pu entendre des appels à la démission au stade de l'Aube, et vu plusieurs banderoles fleurir en tribunes. Une ambiance tendue, avant un déplacement probablement capital à Bordeaux le week-end prochain.

C.C.