Volte-face, conférence, tacle sur Cavani… ce qu’a fait Marcelo Bielsa depuis son départ de l’OM

Absent des bancs de touche depuis qu’il a claqué la porte de l’OM le 8 août 2015, Marcelo Bielsa n’est pas resté inactif. Avant de retrouver son poste d’entraîneur avec le LOSC dès le 1er juillet, retour sur les deux années d’El Loco.

Nous sommes le 8 août 2015. L’OM vient de trébucher d’entrée contre Caen (0-1) au Stade-Vélodrome, à l’occasion de la première journée de championnat. Face aux journalistes, Marcelo Bielsa lance une bombe en annonçant son départ de Marseille. « J'ai terminé mon travail ici, je vais rentrer dans mon pays », lâche celui qui avancera des désaccords avec sa direction. Deux ans plus tard, l’entraîneur argentin va retrouver un banc, en Ligue 1, à Lille dès le 1er juillet. Mais que s’est-il passé depuis pour l’imprévisible "El Loco" ?

Il a refusé le Mexique et a taclé Cavani

Au mois de novembre 2015, après avoir refusé de devenir sélectionneur du Mexique, Marcelo Bielsa profite de son temps libre pour assister au match de qualification pour la Coupe du monde 2018 entre l’Uruguay et le Chili (3-0). Après le match, une vidéo dans laquelle on le voit analyser les 45 premières minutes montre un Bielsa peu tendre avec les joueurs uruguayens et notamment avec leur attaquant Edinson Cavani. Le technicien juge le buteur du PSG « pas seulement absent mais mauvais ».

Il a suscité l’inquiétude des joueurs de Swansea

En décembre 2015, Swansea est en quête d’un entraîneur depuis le limogeage de Garry Monk. Le président des Swans, Huw Jenkins, fait le forcing pour attirer "El Loco", également en contacts avec l’AS Roma. Les joueurs font quelques recherches sur cet entraîneur relativement méconnu outre-Manche. « On a tous tapé son nom sur Google cette semaine, raconte alors Alan Curtis, le coach intérimaire. Il a la réputation d’être un peu bourru avec notamment des séances d’entraînement très intensives. Cela pourrait être un choc culturel et c’est vrai qu’il y a un peu d’appréhension parmi les joueurs. » Pour pas grand-chose, puisque l'entraîneur, qui aurait été trop gourmand financièrement, ne signera pas avec le club anglais.

Il a planté la Lazio

Un an après son départ de Marseille, Marcelo Bielsa doit rebondir à la Lazio. Tout est en place. Mais en bon habitué des volte-face, l'Argentin ne faillit pas à sa réputation et plante la Lazio deux jours seulement après l’officialisation de sa nomination. « Nous avons pris cette décision car après quatre semaines de travail en commun avec vous, nous n’avons pu obtenir aucune des sept incorporations prévues dans le programme de travail expressément accepté par M. Claudio Lotito (le président de la Lazio, ndlr) », explique l’Argentin dans un communiqué.

Il a joué les professeurs en conférence

Ce fut le cas lors de deux journées à Amsterdam au mois d’octobre 2016. Invité de l’Aspetar Summit, Bielsa donne sa vision très singulière du football en minimisant l’impact de la tactique. « Mon rêve serait d’avoir une équipe et qu’à l’entraînement, si quelqu’un voyait notre séance, il se dise : "Je ne sais pas à quel poste jouent ces joueurs". Tous les joueurs doivent être capables d’occuper plusieurs postes sur le terrain. Idéalement, j’aimerais entraîner les joueurs à partir de leurs 13 ans et travailler avec eux toute leur carrière. »

Il a brisé le rêve de Penarol

Au mois d’octobre 2016, l’émission uruguayenne Telenoche annonce que les dirigeants du Club Atletico Penarol de Montevideo sont prêts à fait de gros efforts pour accueillir Marcelo Bielsa. Le président du club uruguayen confirme l’information et parle même d’un « rêve. » On évoque même un contrat jusqu’en 2022. Mais "El Loco", trop sceptique sur ce projet malgré des discussions avancées, décline l'offre. Rendez-vous à Lille pour la suite de ses rocambolesques aventures.

AB