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FC Sochaux: l'accord entre l'actionnaire chinois et un héritier Peugeot compromis

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L'accord de reprise annoncé mercredi entre l'actionnaire chinois du FC Sochaux-Montbéliard et un héritier Peugeot est remis en cause, le consortium chinois Nenking ne payant finalement pas sa part, a indiqué dimanche Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort.

L'accord de reprise annoncé mercredi entre l'actionnaire chinois du FC Sochaux-Montbéliard (FCSM) et un héritier Peugeot semble compromis, le consortium chinois Nenking ne payant finalement pas sa part, a indiqué dimanche Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort.

Nenking pas prêt à débourser 4 millions

L'investisseur chinois a pris une décision différente de celle qu'il a fait signer à ses émissaires la semaine dernière, qui impliquait qu'il reste au capital du FSCM à hauteur de 4 millions d'euros, a précisé M. Perrin à l'AFP dans une information confirmée par RMC Sport.

Recueillir 12 millions d'euros, dont les 4 provenant du consortium Nenking, est la "condition sine qua non" à l'audition, par le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) de la demande de maintien du club en Ligue 2 qui devrait se tenir lundi après-midi, a souligné M. Perrin. Malgré cette défection de l'investisseur chinois, qui ne l'a pas annoncée officiellement, un "plan B" a été prévu et même "anticipé", a poursuivi le sénateur.

Un plan B avec d'autres investisseurs ?

"Tout le monde s'est beaucoup mobilisé" pour sauver le club, "les collectivités aussi", a-t-il dit. Cédric Perrin espère que ce "plan B" sera "efficace", sans pouvoir en donner les détails. Sollicités par l'AFP, Romain Peugeot et son entourage n'ont pas pu être joints dans l'immédiat. Des proches du dossier se montrent toujours "confiants" pour l'avenir du club, et ne sont pas particulièrement "inquiets" par le retrait de l'investissement prévu par Nenking. "On n'est pas surpris", confie même un proche du dossier à RMC Sport.

D'autres investisseurs pourraient venir s'ajouter à ceux déjà réunis par Romain Peugeot, pour atteindre la barre des 12 millions d'euros, essentielle avant le passage devant le CNOSF, prévu ce lundi. Le projet de l'homme d'affaire français pourrait également s'appuyer sur les promesses des collectivités locales, prêtes à aider le club à hauteur d'au moins 3,5 millions d'euros.  Même sans investir les 4 millions d'euros initialement prévus, ce sont bien les propriétaires actuels du club qui devront se présenter devant le CNOSF.

Fondé en 1928, le club a été un modèle de stabilité durant près de 90 ans quand il était détenu par la famille Peugeot. Mais en huit ans, ses propriétaires chinois l'ont poussé au bord du dépôt de bilan. L'actuel propriétaire, le consortium Nenking, spécialiste de l'immobilier qui ne souhaite plus investir dans le club franc-comtois, avait indiqué être prêt à s'en séparer contre 12 millions d'euros.

Peugeot à la rescousse

Romain Peugeot, venu à la rescousse du club, s'est engagé à verser 8 millions d'euros pour le rachat du club en mobilisant un réseau d'investisseurs soutenu par les collectivités locales. Nenking devait, dans le cadre de l'accord initialement conclu, rester dans le capital du club à hauteur de 4 millions d'euros, une somme qui lui serait remboursée plus tard.

Emmanuel Macron avait également, la semaine dernière, "souhaité exprimer auprès des propriétaires son attention à la sauvegarde du FCSM et de ses salariés comme de son centre de formation", avait indiqué à l'AFP une source de l'entourage du président de la République.

AC avec EG et l'AFP