Paris FC: sécurité, pelouse, calendrier... Ferracci détaille les négociations pour un déménagement au stade Jean-Bouin

Invité de l'émission l'After Foot ce lundi sur RMC, Pierre Ferracci a abordé l'épineuse question du stade où évoluera le Paris FC la saison prochaine. Aussi bien en Ligue 2 qu'en cas de promotion en Ligue 1, le président parisien a révélé ce qui bloquait encore pour un accord avec le Stade Français autour de Jean-Bouin.

Tout juste racheté par la famille Arnault, soutenue par le groupe Red Bull, le Paris FC lutte toujours pour la montée en Ligue 1. Redescendu au troisième rang en L2 après la 19e journée, le club parisien doit aussi gérer les discussions avec le Stade Français en vue d'un partage du stade Jean-Bouin. Invité de l'émission l'After Foot, ce lundi sur RMC, Pierre Ferracci a confirmé l'avancée des discussions avec le club de Top 14.

"On a un sujet pas évident à traiter qui est celui du stade. La négociation est en cours avec le Stade Français et on la mène tranquillement. J'ai annoncé que j'espérerais qu'en février on arriverait à un accord", a expliqué le président du club parisien. "Je pense qu'on va y arriver. C'est un club qui est en construction, qui a maintenant des actionnaires puissants mais l'effet des actionnaires ne va pas se faire sentir immédiatement. Pour l'instant, moi j'ai bon espoir qu'on arrive à décrocher l'accession en Ligue 1 à la fin de la saison. Mais ça va être difficile et si ce n'est pas cette saison ce sera la saison suivante."

"Les enjeux économiques" pas encore réglés avec le Stade Français

Relancé sur les points de blocage des négociations avec le Stade Français, le dirigeant du club de Ligue 2 s'est montré honnête. Plusieurs aspects coincent pour l'instant malgré l'optimiste apparent de Pierre Ferracci.

"La discussion est sur les enjeux économiques et puis après sur la façon de cohabiter ensemble tout au long de l'année avec un club de rugby. Et puis il y a des enjeux qui concernent la Préfecture de Paris, qui est très sensible", a poursuivi le patron du PFC sur RMC. "Moi j'apprécie que la Ligue de football et la Ligue de rugby aient fait un courrier commun pour dire qu'elles faciliteraient un peu la gestion des calendriers puisqu'il y aura trois clubs à la Porte d'Auteuil avec le PSG. Et les calendriers, ce n'est pas facile à gérer. Et la gestion des forces de sécurité, des forces publiques, ce n'est pas non plus facile à gérer."

Et Pierre Ferracci de préciser que la cohabitation avec le club de rugby serait tout aussi compliquée qu'avec le PSG, voisin du Parc des Princes: "On ne pourra pas jouer le même jour au rugby et au foot à Jean-Bouin. Mais il va y avoir des week-ends un peu compliqués du vendredi au dimanche. Et puis il va aussi falloir penser à la paix pour les riverains. Tout le monde se demande pourquoi il n'y a pas de deuxième club à Paris. Déjà le problème des infrastructures donne un élément d'explication."

"Aujourd'hui on a le choix de rester à Charléty dans les conditions que Jürgen Klopp a évoquées avec beaucoup d'humour en disant qu'il n'avait 'jamais vu un match d'aussi loin sinon devant la TV', soit de partager Jean-Bouin avec un club de rugby ce qui n'est pas évident parce qu'il faut changer la pelouse et mettre une hybride."

Ferracci n'abandonne pas l'idée de rester (ou de revenir) à Charléty

Les discussions avec le Stade Français autour d'un partage du stade Jean-Bouin lors de la campagne 2025-2026 semblent bien avancées. Mais, même en cas de réussite de ce projet, Pierre Ferracci n'a pas écarté la possibilité de retrouver Charléty par la suite. Même si les travaux n'ont pas suffisamment progressé jusqu'ici.

"Les travaux prennent du temps. Même si moi j'ai l'espoir, comme les supporteurs le souhaitent, de rester à Charléty", a encore signifié le président du Paris FC. "En respectant les contraintes du PUC qui est un club légendaire. Je pense qu'il y a moyen de trouver un équilibre et le PUC est un club omnisports."

Avant de continuer: "Moi je veux un vrai stade de foot pour un club qui aspire à monter en Ligue 1 et je l'espère qui pour s'y installer, avec la famille Arnault et Red Bull, régulièrement et pendant des années. Et peut-être d'aspirer au haut du tableau de la Ligue 1. Mais on n'est pas là."

"L'idée de restructurer Charléty est une vraie question"

Pour le moment, la priorité de Pierre Ferracci reste de parvenir à un accord avec le Stade Français pour cohabiter à Jean-Bouin. En cas d'échec, le Parc des Princes ne semble pas envisageable pour l'instant et il faudra retourner à Charléty. Mais pas dans n'importe quelles conditions.

"Pour après, parce que je ne crois pas, comme Antoine Arnault, que le PSG quittera le Parc des Princes, et d'ailleurs ce n'est pas peut-être pas souhaitable pour le PSG et ça prendrait des années, l'idée de restructurer Charléty est une vraie question qui se pose. En respectant les contraintes du PUC, c'est-à-dire qu'ils font de l'athlétisme", a ensuite détaillé le dirigeant de l'actuel troisième de L2 lors de son passage dans l'After Foot. "Il faut que le PUC ait toutes les conditions d'entraînement pour l'athlétisme de haut niveau et que le Paris FC ait un vrai stade de foot à Paris. Donc concilier les deux, c'est peut-être trouver des solutions qui soient peut-être un peu plus originales. À force de vouloir concilier le rugby, l'athlétisme et le foot, on arrive à un truc qui ne convainc personne. Ni l'athlétisme, ni le foot, ni le rugby. Donc il faut faire des choix."

Et Pierre Ferracci de conclure la question du stade du Paris FC: "Nous on se bat avec un stade qui est un peu obsolète en termes de standing de haut niveau. Quand je dis de haut niveau c'est pour la Ligue 1 comme pour la Ligue 2 car il n'y a pas d'hospitalités (de loges) à Charléty, on est loin du terrain et il est ouvert aux quatre vents. On a un stade de rugby à côté et puis il y a le stade du PSG qui est le stade du PSG. Ça rend les choses très compliquées et c'est pour ça que la famille Arnault a raison de dire qu'on va prendre le temps parce qu'il faut régler tout ça."

Jean-Guy Lebreton avec l'After Foot