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Chaos au Stade de France: le service sécurité de l’UEFA accusé de copinage et baisse de professionnalisme

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Le journal anglais The Guardian relate qu’un consultant en sécurité de l’UEFA a démissionné en février en raison d’inquiétudes sur la gestion du département de l’instance, très décriée depuis le chaos au Stade de France.

L’UEFA traverse une période mouvementée depuis les débordements ayant émaillé les trois finales de coupe d’Europe des clubs avec, en point d’orgue, le chaos qui a régné aux abords du Stade de France pour celle de la Ligue des champions, le 28 mai dernier. Des problèmes de sécurité qui ne dateraient pas de ce dernier mois. Le journal britannique The Guardian s’est intéressé à la démission en février de Steve Frosdick, consultant en sécurité auprès de l’UEFA pendant onze ans. Cet ancien officier de police a consacré sa carrière à la sécurité dans les stades et mis son expertise au service de la confédération européenne pendant plus d’une décennie.

Il était notamment rémunéré pour améliorer la surveillance des incidents et les programmes de développement et de formation. Mais Frosdick aurait remarqué une dégradation du service de sécurité depuis la nomination, il y a un an, de Zeljko Pavlica, un proche du président de l'UEFA, Aleksandr Ceferin. Pavlica est un ancien haut responsable de la sécurité de Janez Drnovsek, ancien président de la Slovénie. Il est aussi très proche de Ceferin, son témoin de mariage, qui lui a rapidement trouvé des emplois au sein de la fédération slovène, puis de l’UEFA.

L'UEFA se défend face aux accusations de copinage

Sous le feu des critiques, l’instance repousse depuis plusieurs jours les accusations de copinage. Un porte-parole de l'UEFA a déclaré au Guardian que Pavlica était "un nom très respecté dans le secteur de la sécurité" et dans le football, et "avait un excellent dossier en matière de sûreté et de sécurité avec l'équipe nationale slovène et a très bien servi l'UEFA pendant plus de huit ans". Le poste vacant de chef de département (occupé par Pavlica après le départ à la retraite de Kenny Scott, son prédécesseur) n'a fait l'objet d'aucune ouverture aux candidatures externes.

Le porte-parole s’est encore défendu en expliquant que l'UEFA peut procéder à des nominations directes lorsqu'il existe "une solution évidente en interne", que la promotion de Pavlica faisait partie des "plans de succession" et que les évaluations externes ne sont pas obligatoires dans les règlements de l'UEFA.

Le 18 février dernier, Frosdick aurait formulé des critiques en pointant du doigt un déclin du professionnalisme dans le secteur de la sécurité de l’UEFA pour justifier son départ. Il a refusé de s’exprimer dans le média anglais. Si l’UEFA assure que l’expertise en sécurité s’est améliorée, l’instance se retrouve dans l’œil du cyclone. Mardi, un éditorialiste anglais a demandé la démission de Ceferin dans un article au vitriol.

NC