Chaos au Stade de France: les images de vidéosurveillance du stade n'ont été réclamées que jeudi soir par la justice

Dans la soirée de jeudi 9 juin, la justice a fait une demande au consortium du Stade de France pour obtenir les images de vidéosurveillance de la finale de Ligue des champions, selon les informations de RMC Sport, confirmant celles du Monde. La requête a donc été réalisée 12 jours après le soir des graves incidents survenus en marge du match Liverpool-Real Madrid. Or, le règlement du Stade de France prévoit une suppression des images de ses 220 caméras après un délai de 7 jours.
La demande a été faite par un officier de police judiciaire (OPJ), après saisine de la BRDA (Brigade de répression de la délinquance astucieuse) par le procureur de la République. L'enquête ouverte du chef d’escroquerie en bande organisée (concernant les faux billets) constitue le seul cadre dans lequel cette réquisition judiciaire pouvait être faite.
La polémique médiatique issue de l’audition de la Fédération française de football devant les sénateurs, plus tôt dans la journée de jeudi, a effectivement fait réagir l’institution judiciaire. L'information selon laquelle les images ne sont conservées qu'une semaine par le Stade de France - ce que le parquet ne savait pas - a conduit la justice à tout de même solliciter ces enregistrements. Le parquet attend désormais un retour pour savoir si ces images ont effectivement été supprimées ou si elles ont malgré tout été conservées.
Les images de la voie publique toujours disponibles
La non-conservation des images de vidéosurveillance concerne seulement les caméras installées au sein du Stade de France. Les images à l'extérieur du périmètre de l'enceinte sportive, sur la voie publique, sont quant à elles toujours exploitables par la justice. Ces enregistrements sont conservés pendant 30 jours, délai légal maximal prévu par la loi.
"Les images en possession de la [préfecture de police] sont évidemment toujours à la disposition de la justice, dans le cadre de réquisitions dressées dans une enquête pénale. Ne confondons pas images de la police et images d'un opérateur privé", a tweeté jeudi soir la préfecture de police.