EN DIRECT - Chaos au Stade de France: les autorités auraient dissuadé l'UEFA de parler de la délinquance
Les autorités auraient dissuadé l'UEFA de dénoncer la délinquance le soir de la finale
Le Daily Mail affirme que l'UEFA aurait subi des pressions des autorités françaises sur sa communication le soir de la finale. L'instance dirigeante du football européen aurait voulu, avant la fin du match, dénoncer la délinquance survenue autour du Stade de France pour expliquer les incidents, les jets de gaz lacrymogène contre les supporters et le retard du coup d'envoi. Mais l'UEFA aurait reçu comme consigne de ne faire aucune référence à ces violences dans sa communication.
Une seconde enquête ouverte pour vols et violences aggravés
Selon BFM TV, une seconde enquête a été ouverte ce vendredi 10 juin pour vols, vols aggravés, et violences aggravées. Confiée au commissariat de Saint-Denis, elle permettra de recevoir les plaintes des supporters étrangers recueillies depuis le 6 juin via la plateforme dédiée et le dispositif de recueil de plaintes mis en place par le ministère de l’intérieur.
Dans le cadre de cette nouvelle enquête, plusieurs réquisitions judiciaires vont être adressées pour récupérer des images de vidéoprotection. Les réquisitions vont notamment porter sur le dispositif de vidéoprotection de la Préfecture de police entourant le stade de France.
Une première enquête avait été ouverte pour "escroquerie en bande organisée" afin de faire la lumière sur l'usage de faux billets.
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Elisabeth Borne espère faire "restaurer" les images supprimées du Stade de France
En déplacement dans le Calvados pour la campagne des Législatives, Elisabeth Borne a réagi au premier rapport d'enquête concernant les graves incidents au Stade de France le 28 mai, en marge de la finale de la Ligue des champions.
Mme Borne s'est dite désireuse de "tirer toutes les leçons de ce qui s'est passé lors de ce match", après la publication d'un rapport pointant du doigt des dysfonctionnements et recommandant en priorité la mise en place d'une instance de pilotage nationale pour tous les événements sportifs internationaux d'intérêt majeur, ou encore l'interdiction de billets papier.
"On essaie de voir s'il est possible de restaurer les images" de l'opérateur du Stade de France, a-t-elle également déclaré en réaction aux propos de la FFF expliquant, jeudi devant le Sénat, que les images du stade avaient été supprimées.
>>> les propos d'Elisabeth Borne en marge de son déplacement dans le Calvados
Oudéa-Castéra a écrit à Liverpool pour présenter ses excuses
La ministre des Sports a présenté ses excuses au club anglais après les graves incidents survenus lors de la finale de la Ligue des champions, rapporte The Times. Amélie Oudéa-Castéra a notamment reconnu que ces évènements ont pu faire ressurgir les "souvenirs douloureux" de la catastrophe de Hillsborough.
La ministre française a également admis qu'il y avait eu "plusieurs échecs successifs" de la part des autorités françaises au Stade de France, ce qui avait conduit à des mouvements de foule et à l'utilisation de gaz lacrymogènes.
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Des images restaurées?
Et si les images des caméras de surveillance du Stade de France qui ont été supprimées pouvaient ête restaurées? C'est en tout cas ce que souhaite la première ministre Elisabeth Borne, comme elle l'explique au micro de BFMTV.
Autre caillou dans la chaussure de la préfecture, la gestion des flux de passagers du RER
L'engorgement du flux des voyageurs venant du RER D, une conséquence d'une décision de la préfecture de police, avant que la grève du RER B ne soit connue.
Le rapport met à mal le chiffrage de Lallement
"Il est difficile de documenter plus précisement cette proportion de 30 à 40.000 supporters en situation d'être démunis de billets ou porteurs de faux-billets désignés par le préfet de Police dans son rapport d'incidents du 29 mai 2022."
Les conclusions sans appel du rapport Cadot
Comme Elisabeth Borne s'y était engagée, le rapport du préfet Cadot sur les évenements du stade de France a été rendu à la première ministre ce vendredi matin par le préfet Cadot et immédiatement rendu public. Ses conclusions sont sans appel.
"Ces dysfonctionnements sont le résultat, malgré une préparation soignée, de plusieurs failles dans l'orientation et dans la gestion de la foule, dans l'insuffisante information entre la RATP et les PC (postes de contrôle), dans le manque d'anticipation des itinéraires de delestage, dans la coordination et le dialoge imparfait entre les parties représentées au PC avec une configuration cloisonnée et dans la non-lecture de signes avant-coureurs de la présence d'individus malveillants venus en grand nombre près du Stade pour commettre des actes de délinquance."
Des vidéo "problématiques ou à charge pour le discours public" selon Pierre Barthelémy
"La seule vidéo exploitée par le Préfet de police devant le Sénat ce sont les images de TF1 en hélicoptère qui en plus ont montré qu’il n’y avait personne autour du stade sauf les trois files d’attente de gens avec des billets du côté sud du stade, a lancé l'avocat Pierre Barthelémy lors de son passage ce vendredi sur BFMTV. Dans le cadre de la procédure sur les faux billets, ces vidéos détruites auraient plutôt été problématiques ou à charge pour le discours public. En revanche pour la procédure qui aurait dû être engagée pour les graves violences sur les supporters, le plus gros scandale de la soirée, là on n’a aucun signalement. On est vraiment dans un amateurisme complet où l’excuse de communication publique des faux billets a complètement fait oublier les démarches élémentaires pour permettre aux supporters anglais de faire valoir leurs droits."
Pierre Barthelémy dénonce l'amateurisme dans la gestion des incidents
Pierre Barthelémy, avocat de plusieurs groupes de supporters et invité de BFMTV ce vendredi a dénoncé l'amateurisme des pouvoirs publics après la suppression de vidéos du soir de la finale de Ligue des champions.
"Il y a beaucoup d’amateurisme dans cette affaire, on le voit depuis le début. Dans la préparation de la rencontre, dans la communication de crise après la rencontre. Tout est raté dans cette gestion. On n’est pas à l’abri d’une énième erreur. Il y a aussi des intérêts évidents car lorsque l’on ouvre une procédure sur les faux billets, l’élément clé c’est aussi la vidéo. Parce que la vidéo c’est aussi expliquer comment ont disparu les 40.000 supporters. On a d’ailleurs beaucoup de chiffres contradictoires à ce sujet. On est incapable de nous dire comment elles sont reparties du stade et aucun chiffre sur les retours via les transports en commun. Les vidéos auraient été des éléments clés et promises par Gérald Darmanin lors de son audition."
Pierre Barthelémy surpris par la suppression des vidéos
Pierre Barthelémy, avocat de plusieurs groupes de supporters et invité de BFMTV ce vendredi a dénoncé l'amateurisme des pouvoirs publics après la suppression de vidéos du soir de la finale de Ligue des champions.
"On est très surpris car on apprend que la FFF a vu dans le pc sécurité des images d’une extrême violence contre les supporters. Et pourtant aucun signalement n’a été fait sur ce fondement. Il y a eu un signalement pour les faux billets tout de suite avec une procédure judiciaire ouverte parce que les faux billets étaient le prétexte, l’argument, l’excuse fallacieuse pour les incidents."
Et l'avocat d'enchaîner: "Apparemment il y a eu des incidents graves avec les supporters et personnes à la Préfecture de police ou à la Fédération française n’a pensé à saisir la justice. C’est très très surprenant. La Préfecture de police a simplement évoqué une saisie sur l’article 40 sur les faux billets."
Le rapport commandé par Matignon est terminé, une réunion prévue ce vendredi
Michel Cadot, délégué interministériel aux grands évènements sportifs, a terminé son rapport commandé par Matignon sur les événements du Stade de France le jour de la finale de la Ligue des champions.
Une séance de travail est prévue aujourd’hui à Matignon avec la Première ministre Élisabeth Borne, le ministère des Sports, le ministère de l’Intérieur et la DIJOP (Délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques).
Le rapport sera rendu public dans les tout prochains jours.
LB
La justice a demandé les images du Stade de France... jeudi soir
RMC Sport est en mesure de confirmer les informations du Monde: la justice a bien fait une demande au consortium du Stade de France, dans la soirée de ce jeudi, pour obtenir les images de vidéosurveillance de la finale de Ligue des champions. Une demande qui intervient donc 12 jours après le soir de la finale. Or, le règlement du Stade de France prévoit une suppression des images de ses 220 caméras après un délai de 7 jours.
La demande a été faite par un officier de police judiciaire (OPJ) après saisine par le procureur de la République de la BRDA (Brigade de la répression de la délinquance astucieuse). Aux yeux de la justice, ces images n’apparaissaient pas indispensables à l’enquête ouverte du chef d’escroquerie en bande organisée (faux billets). Mais cette enquête était le seul cadre juridique permettant de faire cette réquisition judiciaire.
L'information issue de l’audition de la FFF devant les sénateurs selon laquelle ces images ne seraient pas conservées un mois (durée légale maximale autorisée), mais seulement quelques jours (information qu’ignorait le parquet), a conduit la justice à les solliciter tout de même. Le parquet attend désormais un retour pour savoir si ces images ont été supprimées ou conservées.
Les images de vidéosurveillance de la voie publique à l’extérieur du périmètre du Stade de France sont, elles, toujours exploitables par la justice. Ces images sont conservées pendant 30 jours.
LB et MV
Marine Le Pen sur les images de vidéosurveillance: "C'est volontaire"
Au micro de RMC/BFMTV, ce vendredi, Marine Le Pen estime que la non-conservation des images de vidéosurveillance de l'intérieur du Stade de France est "volontaire".
"Ça s'appelle couvrir ses traces, a dit Marine Le Pen. Je n'ose pas imaginer que nos dirigieants soient incompétents, au point de ne pas avoir - compte tenu de l'écho que cette affaire a eu - immédiatement demandé que leur soient transmis les vidéosurveillances. Donc, c'est volontaire".
"En aucun cas je ne crois à la bonne foi, et je ne parle pas des organisateurs, mais des dirigeants, a également déclaré Marine Le Pen. Je parle de M. Darmanin, de M. Dupond-Moretti, des gens qui auraient pu, sur un simple coup de téléphone, se faire transmettre la preuve de ce qu'ils disaient. Le fait qu'il n'y ait pas de vidéosurveillance permet de couvrir leur mensonge énorme. (...) Bien sûr que c'est un scandale d'État".
Vidéosurveillance: "C'est dramatique", déplore sur RMC le président de la commission des lois du Sénat
François-Noël Buffet, sénateur LR du Rhône, président de la commission des lois du Sénat, s'est exprimé au micro de RMC sur la polémique concernant la conservation des images de vidéosurveillance.
"Les images de la préfecture, elles, ont été apparemment conservées. En principe, nous devrions pouvoir les consulter. Mais celles du Stade de France, et peut-être celles de la RATP et de la SNCF, ont été supprimées. Celles de la RATP et de la SNCF, nous n’avons pas encore la certitude qu’elles ont été conservées. Nous allons le savoir, parce que nous leur demandons actuellement et parce que nous les auditionnerons la semaine prochaine".
"Celles du Stade de France, c’est très important, parce qu’il y a un système vidéo puissant, nombreux, qui permettrait de se rendre compte exactement de ce qu’il s’est passé et de pouvoir évaluer les fameux 30.000 ou 40.000 spectateurs qui auraient attendu d’abord près du stade, puis plus loin du stade, et s’assurer des propos qui ont été tenus. (...) C’est dramatique".
"Si on a la preuve qu’ils ont sciemment oublié de demander [les images], ça devient un scandale. Si c’est un oubli, c’est une faute grave. Dans les deux cas, c’est une très grande difficulté. (...) Ça ne donne pas une image de sérieux. Si tout cela est prouvé, il y aura des responsabilités à trouver".
>> Les explications du sénateur François Noël Buffet sur RMC
Les images à l'extérieur du Stade de France ont été conservées
Directeur des relations institutionnelles et internationales de la FFF, Erwan Le Prévost a alimenté la polémique ce jeudi lors de son audition face au Sénat. Le dirigeant a indiqué que faute de réquisition judiciaire, les images de vidéosurveillance du Stade de France ont été supprimées. Mais toutes les bandes des caméras lors du chaos survenu en marge de la finale de Ligue des champions n'ont pas été effacées.
Ce sont les images à l'intérieur du Stade de France qui n'existent plus mais celles à l'extérieur sont toujours en la possession des autorités. "Les images en possession de la Préfecture de police sont évidemment toujours à la disposition de la justice, dans le cadre de réquisitions dressées dans une enquête pénale, a indiqué la Préfecture de Police sur son compte Twitter ce jeudi, après l'emballement notamment de la classe politique. Ne confondons pas images de la police et images d'un opérateur privé."
A l’extérieur du périmètre du Stade de France, d’autres caméras sont installées et sont sous la responsabilité soit de la mairie de Saint-Denis soit de la police. Les vidéos des caméras gérées par les pouvoirs publics sont conservées durant 30 jours soit le délai maximum. Celles-là sont donc toujours à disposition de la justice qui doit traiter prochainement plusieurs plaintes déposées récemment. La RATP conserve elle ses bandes 72 heures avant destruction.
La perte des images de vidéosurveillance pose plusieurs questions
La conservation légale des images de vidéosurveillance est d’un mois maximum. Au delà c’est illégal. En revanche l’opérateur qui gère le stade peut réduire ce délai à 7, 14 ou 21 jours comme il le souhaite. Le Stade de France a décidé de garder ses vidéos durant sept jours.
Point plus étrange la FFF, étant donné les événements, n'a malgré tout pas demandé à ce que ces vidéos soient conservées plus longtemps. Elle aurait pu le faire. Ces images auraient effectivement pu faire l’objet d’une réquisition judiciaire. Mais ça n’est pas parce qu’on parle de réquisition "judiciaire" que l’ordre de saisir revient forcément au parquet. Les OPJ, Officiers de police judiciaire, peuvent d’eux même le faire, d’initiative donc.
Les vidéos du Stade de France auraient-elles été utiles? Pas obligatoirement. Car les enquêtes ouvertes et les plaintes déposées pour le moment ne concernent en rien des actes commis dans l’enceinte du stade. Tous les délits ont été commis à l’extérieur du Stade dde France. Ça va peut être évoluer avec les plaintes etrangères.
Avec Thomas Chupin
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Images de vidéosurveillance: le président de la commission des lois du Sénat pointe un "grave problème"
François-Noël Buffet, président LR de la commission des lois du Sénat: "Nous allons immédiatement vérifier la réalité de la situation. S'il advenait que ces images n'aient pas été conservées, qu'on n'en ait pas demandé la conservation, cela poserait un grave problème de notre point de vue".
Steve Rotheram "choqué" par la suppression des images de vidéosurveillance
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Les images de vidéosurveillance supprimées? C'est vraiment inquiétant. Je ne peux pas comprendre pourquoi, alors qu'on veut savoir ce qu'il s'est passé. Cela montre très clairement qu'il y a un vrai problème. Je suis choqué, pour être honnête".
Son audition face au Sénat est terminée.
Steve Rotheram: "Le hooliganisme n'est pas une maladie anglaise"
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Le hooliganisme n'est pas une maladie anglaise. Si on regarde ce qu'il se passe en Premier League, on voit qu'il y a moins de personnes arrêtées que dans les autres championnats. Il est très rare qu'il y ait du hooliganisme à grande échelle".
Steve Rotheram: "Des excuses complètes sont nécessaires"
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Des excuses complètes sont nécessaires, pas seulement de la part des autorités françaises. L'UEFA a aussi une grande responsabilité. J'ai parlé précédemment d'une enquête supposément indépendante. Si elle remplit ses objectifs, nous devrions avoir une représentation des deux clubs de football et aussi des personnes qui ont subi les événements".
Steve Rotheram: "J'étais trop désespéré pour m'asseoir dans le stade, donc je l'ai regardé depuis l'extérieur"
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Je m'étais rendu en France avec de grandes attentes, mais finalement, j'étais trop désespéré pour m'asseoir dans le stade, donc je l'ai regardé depuis l'extérieur. (...) J'étais aussi présent au match Lille-Everton en 2014 et il y avait les mêmes tactiques mises en place par les autorités."
Steve Rotheram en remet une couche sur les faux billets
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "C'est ridicule de dire qu'il y avait un aussi grand nombre de faux billets. Si la situation n'était pas aussi sérieuse, j'en rirais."
Steve Rotheram: "J'ai vu des policiers qui cherchaient des problèmes et qui n'en trouvaient pas"
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool) à propos des propos de Darmanin, qui a accusé les fans de Liverpool munis de faux billets: "Il dit qu'il s'attendait à des problèmes, que des hooligans soient là. Cela explique peut-être la manière dont les policiers ont abordé ce match et les problèmes qu'il y a eu. J'ai vu des policiers qui cherchaient des problèmes, ne trouvaient pas, se regroupaient et menacaient plusieurs personnes avec leurs matraques. Monsieur Darmanin a essayé de tromper le public français mais aussi les médias du monde entier. Les responsables politiques aiment bien voir les problèmes à leur façon.Mais cela n'excuse pas les autorités françaises qui ont construit leur campagne pour rejeter la faute sur quelqu'un d'autre."
Steve Rotheram explique comment il s'est fait voler des effets personnels
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Sur le chemin du stade, des gendarmes, matraques à la main, disaient aux gens de passer au-dessus des barrières pour arriver sur la partie piétonne. Il fallait poser ses effets personnels pour escalader la rembarde, et à ce moment qu'il y a eu des pickpockets."
Steve Rotheram: "Cette question des billets est une tentative de la part des autorités de ne pas vouloir comprendre les problèmes d'organisation"
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Je pose la question aux autorités françaises et à l'UEFA: existait-il un problème avec le fait d'avoir des billets en papier ? Pourquoi les avoir utilisés ? (...) Cette question des billets est une tentative de la part des autorités de ne pas vouloir comprendre les problèmes d'organisation autour du stade."
Steve Rotheram: "Quelle est la méthode utilisée pour compter les faux billets ? Un calcul qu'on a fait au dos d'un paquet de cigarettes ?"
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Il faudrait demander au club de Liverpool directement (pourquoi il a demandé des billets en papier). Mais si le problème vient de ces billets, pourquoi a-t-on donné le choix aux supporters d'avoir des billets en papier ? Les fans de Madrid qui utilisent des billets électroniques ont aussi eu des problèmes. (...) Des gens sont allés en France sans avoir l'intention d'aller au stade, juste pour profiter de l'atmosphère, il y avait la fan-zone. Si les autorités ne voulaient pas que ces fans voyagent... Tout le monde a le droit de se déplacer. Ils pensaient être les bienvenus. Je n'accuse personne, mais il est vrai que dans un certain cas, les supporters de Liverpool qui n'avaient pas de tickets ont été un peu trompés. Qu'on dise qu'ils ont voulu rentrer, c'est tout simplemen faux. Quelle est la méthode utilisée pour compter les faux billets ? C'est un calcul qu'on a fait au dos d'un paquet de cigarettes ?"
Steve Rotheram: "Oudéa-Castéra et Darmanin ont mis sur pied une fausse version"
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Pour moi, la vraie question est l'utilisation de ces billets pour ensuite livrer une fausse version des faits... C'est un moyen utilisé pour faire des fans de Liverpool des bouc-émissaires. Le problème de l'organisation ne vient pas des billets ou des fausses accusations contre les fans. Tout a dégénéré à partir de la sortie des métros. Mme Oudéa-Castéra et Mr Darmanin ont mis sur pied une fausse version qui sert les intérêts des autorités françaises. C'est comme avec la catastrophe d'Hillsborough , on met la faute sur les fans. (...) Il n'y a aucune preuve de ce que dit Darmanin sur les faux billets."
Steve Rotheram livre le récit de sa soirée
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Les Parisiens étaient très accueillants. Mais lorsque je suis sorti du métro pour me rendre vers le Stade de France, j'ai constaté un changement d'atmosphère, la journée de rêve s'est transformée en cauchemar. J'ai été victime de groupes de pickpockets. Ce n'était pas la pire chose, même si c'était difficile. On m'a volé mes papiers, mes cartes, mon téléphone, mes billets d'entrée. Mais cela n'est pas grand-chose lorsque vous comparez à d'autres témoignages de personnes victimes de vols beaucoup plus violents. L'organisation autour du stade et l'attitude de la police ont transformé cette belle journée en journée négative."
Steve Rotheram charge la police françaie
Steve Rotheram (maire de la métropole de Liverpool): "Le formulaire n'est pas un formulaire de plainte contre le traitement de la police en elle-même et c'est une injustice, car c'est à cause d'elle que les supporters ont subi les plus grands maux."
Le maire la métropole de Liverpool va désormais être auditionné
Steve Rotheram répondra aux questions des sénateurs en visio.
Sur la détection des faux billets
Erwan Le Prévost (directeur des relations institutionnelles de la FFF): "L'UEFA nous a fourni des stylos neufs, ils marchaient parfaitement. Les stadiers et chefs d'équipe nous ont alerté en disant qu'ils ne marchaient pas. Ils ont été changés et avec ces nouveaux stylos, ils se sont rendus compte que quatre à sept billets sur dix étaient faux."
La FFF ne dispose plus des images de vidéosurveillance du stade
Erwan Le Prévost (directeur des relations institutionnelles de la FFF): "Les images sont disponibles pendant sept jours. Elles sont ensuite automatiquement détruites. On aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations. Pour avoir été au PC sécurité toute la journée, les images sont extrêmement violentes".
Il est demandé pourquoi la justice n'a pas fait de réquisition. "La justice a été saisie [dès le samedi soir] sur la fausse billetterie", dit la FFF.
Des faux billets vendus à "des gens qui le savaient"
Erwan Le Prévost (directeur des relations institutionnelles de la FFF): "Il y a eu un trafic de faux billets vendus auprès de gens qui le savaient. Des gens ont vendu des billets 50 livres, c'est à dire moins que la valeur faciale des billets, en expliquant qu'ils avaient la possibilité de passer le pré-filtrage sans pour autant entrer dans le stade. Le nombre de personnes venues au stade de France, sachant pertinemment qu'elles avaient un faux billet, était bien plus important que celui des personnes pensant avoir un vrai billet".
La FFF "incapable" de dire ce que sont devenus les 35.000 spectateurs en trop
Erwan Le Prévost (directeur des relations institutionnelles de la FFF): "Nous sommes bien incapables de dire ce que sont devenues ces 110.000 personnes acheminées au Stade de France, à part vous dire que 72.000 sont entrées au stade. Sur les 35.000 autres, 2.583 sont arrivées jusqu'aux grilles et ont été refoulées parce que leur billet était faux".
"À partir de 21h, le flux était suffisamment important pour que la RATP rajoute des trains vers Paris".
La FFF n'avait pas connaissance de la note de police
"Non", la FFF affirme ne pas avoir eu connaissance de la note de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), qui, selon le sénateur Laurent Lafon, "décrivait ce qui allait se passer" à propos des débordements autour du Stade de France.
La FFF sur la formation des stadiers
Didier Pinteaux, responsable sécurité de la FFF, explique que la fédération collabore avec huit sociétés de sûreté et deux d'accueil. Les stadiers mobilisés disposent d'une "certification de qualification professionnelle" et bénéficient de "formations au matériel sur le terrain".
Il est aussi précisé que le pré-contrôle de billets était assuré par des personnels formés par l'UEFA, responsable de la billetterie.
"Nous n'aurions jamais pu prévoir un tel afflux de délinquants"
Erwan Le Prévost (directeur des relations institutionnelles de la FFF): "Si nous avions eu des portes enfoncées, nous nous serions retrouvés dans l'enceinte du stade de France avec une capacité largement supérieure à celle autorisée. Nous aurions alors dû prononcer l'annulation du match, avec des conséquences plus graves sur les troubles à l'ordre public".
"Ce que nous n'aurions jamais pu faire, c'est prévoir un tel afflux de délinquants. Le dispositif prévu permettait d'avoir douze points de pré-filtrage, qui viennent compléter l'environnement du Stade de France. Des gens sont passés à travers des restaurants pour pénétrer le périmètre. Ou à travers une école (...) et un chantier".
"On aurait pu anticiper et prévoir la grève, les faux billets et les flux massifs de supporters. Mais le sujet de la délinquance n'aurait jamais pu être prévu".
Les précisions de la FFF sur les tickets en papier
"L'unique instance qui a la main sur la commercialisation des billets, c'est l'UEFA. Tout était prévu pour des billets électroniques. A la forte demande des clubs, l'UEFA a autorisé la délivrance de tickets en papier".
Il est demandé si des problèmes ont été constatés sur les billets papier du Real Madrid. "Non", répond Florence Hardouin.
Quelques questions du président de la commissions des lois
François-Noël Buffet s'interroge sur le feu vert accordé à Liverpool pour les billets papier, sur la nécessité avancée par la FFF de compter 18 mois pour bien organiser un tel événement, et aussi sur la formation des stadiers. Par ailleurs, le sénateur note une "contradiction" par rapport à ce que disait Didier Lallement sur la priorité des forces de l'ordre face aux actes de délinquance. Le préfet de police affirmait que les autorités ont mis l'accent sur le risque terroriste.
La FFF fustige un manque de communication de la RATP
La FFF, qui a élaboré un plan d'acheminement des supporters, regrette de ne pas avoir eu les informations en "temps réel" sur le report massif du trafic du RER B vers le RER D. "Nous aurions pu avoir le temps de repenser notre dispositif", estime Erwan Le Prévost, directeur des relations institutionnelles de la FFF.
"Si certaines personnes prennent des décisions sans en référer aux autres parties, ça ne fonctionne pas. Nous n'avons pas eu l'information que le flux du RER avait été dévié. La préfecture de police n'avait pas non plus l'information. À 18h30, nous avions un afflux de supporters sur le RER D, alors que le dispositif prévoyait un afflux sur le RER B".
"La RATP nous a envoyé un flux de supporters ininterrompu. Nous n'avions pas l'information de cette arrivée. Par heure, nous avions entre 12.600 et 20.000 personnes par heure, la chose devient extrêmement compliquée avec des difficultés d'engorgement".
"Nous n'avions jamais vu ça", dit la FFF sur la délinquance
"Nous n'avions jamais vu ça. On a tous vu des images, des témoignages. Des salariés de la FFF ont eu la peur de leur vie", affirme Florence Hardouin, soulignant notamment que des individus voulaient dérober des accréditations.
17% de stadiers en plus mobilisés
La FFF affirme que 1.680 stadiers ont été mobilisés sur cet événement, contre 1.400 lors de la finale de la Coupe de France, qui était considérée comme plus à risque que la finale de Ligue des champions.
La FFF déplore les billets en format papier réclamés par Liverpool
La FFF explique que la billetterie devait être essentiellement électronique. "À la demande des clubs, Liverpool a obtenu la totalité de ses tickets au format papier, soit 20.000 tickets. Ces tickets papiers ont facilité la création de faux billets", dit Florence Hardouin.
La FFF dénombre 35.000 personnes sans billet ou avec des faux billets, 2.536 faux billets scannés aux portes, 2.471 faux billets scannés entre 18h et 21h35, soit en moyenne 57 faux billets scannés toutes les cinq minutes.
La FFF maintient le chiffre de 110.000 personnes acheminées au stade
"Quatre types de difficultés ont conduit à cette situation. Difficultés essentiellement situées à l'extérieur du stade. La première difficulté: l'arrivée aux abords du stade d'un grand nombre de spectateurs supérieur à la capacité du stade et la présence de faux billets", déclare la directrice générale Florence Hardouin.
La FFF maintient le chiffre des 110.000 personnes acheminées avec ce détail:
- 6.200 par le RER B
- 36.000 par le RER D
- 37.000 par la ligne 13 du métro
- 20.905 par autocars
- 6.680 par taxis
- 4.111 par véhicules légers
La FFF rappelle ses missions lors de la finale
- Sécurité privée (stadiers et agents d'accueil)
- Plan d'acheminement des spectateurs
- Recrutement et gestion des volontaires
- Relations avec les villes hôtes et le gouvernement
La FFF souhaite ainsi distinguer ses missions de celles de l'UEFA, du Stade de France et des pouvoirs publics.
Philippe Diallo (FFF): "Sans la grève du RER, les faux billets et les comportements délictueux, nous aurions relevé le défi"
"Nous avons reçu plus d'un million de demandes de billets pour un stade de 75.000 places. Pour faire face à cet engouement, il faut habituellement 18 mois de préparation pour un tel match. Nous en avons eu trois. Ce qui est un délai particulièrement court. Pourtant, sans la grève du RER B, la multiplication de faux billets et les comportements délictueux, nous aurions relevé ce défi. J'en veux pour preuve que les deux fan-zones ont accueilli plusieurs dizaines de milliers de supporters sans que nous n'ayons à constater d'incidents majeurs".
Philippe Diallo, vice-président de la FFF, exprime son "regret très sincère"
"Je voudrais commencer en exprimant un regret très sincère au nom de la FFF sur les graves incidents qui se sont déroulés le 28 mai. Je veux ensuite dire aux fans de Liverpool et du Real Madrid, venus en grand nombre pour supporter pacifiquement leur équipe, que les incidents auxquels ils ont été confrontés sont déplorables".
"Je veux rappeler ici que depuis l'inauguration du Stade de France, la FFF a organisé très régulièrement à guichets fermés, donc avec plus de 75.000 personnes, des matchs. Ces rencontres se sont déroulées dans des conditions optimales de sécurité. En 24 ans, nous ne déplorons que deux très graves incidents".
L'audition de la FFF débute
Quatre représentants de la fédération sont présents: Philippe Diallo (vice-président), Florence Hardouin (directrice générale), Erwan Le Prévost (directeur des relations institutionnelles), et Didier Pinteaux (responsable sécurité).
Laurent Lafon, président de la commission de la Culture du Sénat, prononce actuellement son propos introductif.
Le maire de Liverpool, Steve Rotheram, sera entendu à 16h00. Il était lui-même présent au Stade de France et a été victime de pickpockets.
L'audition de Didier Lallement est terminée
L'audition de Didier Lallement, qui a reconnu à plusieurs reprises que la gestion de la finale de la Ligue des Champions a été un "échec", est terminée.
La commission des Lois entendra à partir de 14h30 la Fédération française de football et le maire de la métropole de Liverpool.
La préfecture de police va "réfléchir" à un nouveau formulaire de préplainte en ligne pour les supporters
Didier Lallement dit qu'il va "réfléchir" à un nouveau formulaire de préplainte en ligne pour les supporters de la Ligue des Champions qui souhaiteraient porter plainte.
Le formulaire qui existe déjà ne mentionne pas, par exemple, tous les faits qui se sont produits le soir de la finale, et qui pourraient être dénoncés apr ces supporters.
"C'est un formulaire standard, peut-être est-il inadéquat, a reconnu le préfet de police. C'est notre formulaire de préplainte en ligne. j'ai pris la rpécaution de le faire traduire, c'est le bon sens. Fallait-il un formulaire spécifique au regard du dispositif?"
Didier Lallement reconnaît que ce formulaire est "à la française" donc "compliqué" car "nous sommes un pays de droit écrit et qu'il y a beaucoup de cases à cocher".
Pourquoi la finale n'a-t-elle pas été classée comme "match à risque"?
La finale de la Ligue des Champions n'avait pas été classée comme match à risque. "Ce match n’était pas un match à risque, il ne l’était pas classé en temps que tel, maintient le préfet de police de Paris.
Didier Lallement reconnaît qu'un seul élément n'avait pas été anticipé.
"Ce qui manquait comme information assez stratégique, c'est l'utilisation massive de faux billets. Vous pouvez me faire ce reproche, c’est exact. Je ne m’attendais pas à un tel volume de faux billets."
"J’ai demandé le gazage, je l’assume", dit Didier Lallement
Pourquoi les policiers ont-ils utilisé du gaz lacrymogène ce soir-là? Une pratique qui a largement choqué.
"Le meul moyen était de gazer les gens, le gazage était nécessaire. J’ai demandé le gazage, je l’assume", réagit le préfet de police de Paris. "Si vous devez vous en prendre à quelqu’un, vous vous en prenez à moi."
Didier Lallement assure que "l'instruction a été donnée de ne pas charger les gens". "Cela aurait été dévastateur", dit-il.
Le préfet de police de Paris ne "nie" toutefois " pas qu’il y a eu des gestes inappropriés". Il en note deux: ce policier filmé dans le stade en train de gazer un supporter anglais qui s'approche et un autre cas sur un barrage. "Ce n'est pas professionnel, ça ne va pas", reconnaît-il.
Toutefois, Didier Lallement estime que "deux gestes, par rapport au nombre d’effectifs employés et à la durée du dispositif, ça prouve plusieurs choses: l’efficacité et la déontologie des fonctionnaires."
"Croyez-moi ça ne se passe jamais comme prévu", insiste Didier Lallement
Didier Lallement est interrogé sur la préparation du dispositif de sécurité et sur les critiques énoncées par certains syndicats policiers. Le préfet est revenu sur les différentes étapes de ce travail: "Le dispositif est préparé par la DOPC, puis m'est présenté avec plusieurs variantes." Les effectifs policiers sont alors quantifiés puis un briefing des commandants d'unités est organisé. "Il n'y a pas eu de remarques", assure-t-il.
"En matière d’ordre public, croyez-moi ça ne se passe jamais comme prévu, plaide le rpéfet de police de Paris. En permanence, on modifie les dispositifs."
Pourquoi aucun détenteur de faux billet n'a-t-il été interpellé?
Didier Lallement souhaite répondre à des critiques énoncées au lendemain du chaos qui s'ess produit au Stade de France le soir de la Ligue des Champions, à savoir pourquoi il n'y avait pas eu d'interpellation de détenteur de faux billet?
"Il était difficile de voir s’il y avait une infraction, justifie Didier Lallement. Aucun élément en la matière au plan pénal ne permettait de le faire."
Le préfet a toutefois plus tôt lors de son audition appelé les supporters anglais et espagnols qui avaient pu acheter des faux billets à porter plainte. "S'ils se sont fait avoir, ce qui est assez vraissemblable vu le volume de faux billets, mais de grâce qu'ils portent plainte, qu'ils nous aident à trouver les responsables de cette fraude massive."
Didier Lallement "assume" le chiffre de supporters sans billet
Le préfet de police explique que le chiffre de 30 à 40.000 supporters détenteurs de faux billets provenaient de la remontée des opérateurs de transport et des policiers de terrain qui ont noté une arrivée massive de personnes aux abords du Stade de France. Le fonctionnaire assure que, même inexact, il "reflétait une situation", et "assume" ce chiffre.
Le chiffre n’avait pas une vertue scientifique mais la remontée d’une information, justifie Didier Lallement. Il y avait largement plus de personnes que la contenance du stade. Si ces personnes avaient fait pression sur les barrages et les portes nous allions à d’extrêmes difficultés."
D'ailleurs pour le préfet, le nombre exact de personnes qui se trouvaient en amont des barrages n'aurait pas eu de conséquences sur les événements qui ont eu lieu dans la soirée.
"Qu’il y ait autour du stade 40.000, 30.000 ou 20.000 personnes, ça ne change rien au fait qu’il y avait des dizaines de milliers de personnes susceptibles de rentrer dans le dispositif. En terme opérationnel, il n'avait pas grande importance."
"Nous savions que notre dispositif de fans zone n’intégrerait pas la totalité des personnes sans billets"
Didier Lallement est interrogé sur la préparation de la sécurisation de l'événement. Deux éléments de dernière minute sont venus s'ajouter à cette préparation: la grève du RER et la note de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme qui prévoyait la venue massive de supporters de Liverpool sans billet.
Pour répondre à la première problématique, Didier Lallement dit que les services se sont appuyés sur "les expériences passées" et "la mise en place de barrage de ceux qui sortent du RER pour arriver par une avenue plus large". Le préfet de police reconnaît que cette déviation a été mise en place "trop tardievement".
Concernant les supporters sans billet, les autorités ont compté sur leur dispositif de fans zone. Même si ces espaces ne pouvaient pas contenir tous les fans, le préfet de police pensait que ceux qui n'avaient pu accéder aux fans zones "iraient voir le match dans différents bars et cafés".
Par ailleurs, le préfet reconnaît également que ses services n'avaient pas "envisagé" la présence de supporters sans billet par "la présence de faux billet".
Lallement précise d'où vient le chiffre des faux billets : "Peut-être me suis-je trompé"
Didier Lallement: "J'ai bien vu que ce chiffre faisait débat. C'est moi qui l'ai écrit, je vous donne le chiffre tel que nous l'avions au moment des événements. Ils nous venaient des constats des opérateurs, ce n'est pas moi qui compte les gens dans les wagons, mais également des dispositifs que nous avions. Nous avions des effectifs déployés dans les transports. J'avais à la fois les chiffres remontant des opérateurs mais également le constat des fonctionnaires de terrain des éléments de volume. Le chiffre n'avait pas une vertu scientifique. Mais la remontée d'une information capitale qui est qu'il y avait largement plus de personnes que la contenance du stade."
"Peut-être me suis-je trompé dans le chiffre de 30 000 à 40 000 que j'ai donné au ministre. Mais je n'ai jamais prétendu que ce chiffre, à quelques milliers, était parfaitement juste. Mais il me paraît refléter la situation."
Selon Lallement, la présence de faux billets "n'avait pas été envisagée"
Didier Lallement: "La présence de supporters sans billet, nous ne l'avions pas, de notre côté, envisagée avec des faux billets. Les choses n'avaient pas été envisagées de cette façon. A notre connaissance, au delà des flux qui arrivaient, il y avait la présence de supporters en périphérie de nos barrages. Il y avait un nombre très important de gens susceptibles de faire pression sur les barrages."
Lallement justifie l'usage de gaz lacrymogène
Didier Lallement: "Nous avons utilisé du gaz lacrymogène, seul moyen à notre connaissance policière pour faire reculer une foule, sauf à la charger. Je pense que ça aurait été une erreur de charger les gens. Le gaz lacrymogène a fonctionné. J'ai bien conscience que des personnes de bonne foi ont été gazées, parfois même des familles, j'en suis désolé, mais il n'y avait pas d'autres moyens."
Lallement explique pourquoi il a levé les barrages
Didier Lallement: "J'ai décidé de lever les barrages. Il fallait les lever car ils ne servaient plus à rien. Les Anglais se sont bien évidemment massés devant les portes. Ces portes ont menacé de lâcher et certaines ont même été franchies. Si des milliers de personnes, dont je ne savais forcément si elles avaient des places, étaient rentrées dans le stade sans avoir de billet, il n'y aurait pas eu de match."
Lallement: "C'est moi qui ai donné ce chiffre (les faux billets) au ministre"
Didier Lallement: "C'est moi qui ai donné ce chiffre (30 000 à 40 000 faux billets) au ministre, et je l'assume totalement. Le fil rouge de toute ma soirée a été de sauver des vies."
La "promesse" de Lallement aux victimes
Didier Lallement: "J'encourage les ressortissants anglais et espagnols à porter plainte, pour que nous puissions poursuivre leurs agresseurs mais aussi si jamais ils ont acheté des faux billets. Je leur promets que nous ferons tout pour trouver les coupables et les présenter à la justice."
Lallement parle "d'échec" : "Des personnes ont été agressées alors que nous leur devions la sécurité"
Didier Lallement: "N'éludant pas mes responsabilités, j'essaie de regarder avec la plus grande lucidité possible ce qu'il s'est passé ce soir-là. C'est à l'évidence un échec car des personnes ont été bousculées ou agressées alors que nous leur devions la sécurité."
"C'est aussi un échec car l'image du pays a été ébranlée", tranche le préfet de police, qui évoque "une blessure".
"Mais je dois insister, au delà de cet échec, sur le fait que face à une crise d'ampleur, dans un contexte dégradé et difficile, nous avons fait en sorte que le match se tienne et surtout qu'il n'y ait aucun blessé grave ni aucun mort", poursuit-il.
Didier Lallement "assume en totalité la responsabilité de la gestion policière"
L'audition de Didier Lallement devant la commission des Lois du Sénat vient de débuter. Le préfet de police de Paris dit être "le seul responsable opérationnel de l’ordre et de la sécurité publique" lors de la finale de la Ligue des Champions.
"J’assume donc en totalité la responsabilité de la gestion policière de la journée du samedi 28 mai, déclare-t-il. J’en suis devant vous et devant le pays le seul comptable opérationnel."
Le préfet de police a tenu à "saluer les policiers et les gendarmes" qui sont intervenus ce soir-là. "Sans eux un drame aurait pu se produire", plaide le fonctionnaire.
Début de l'audition de Didier Lallement devant le Sénat
C'est parti pour Didier Lallement devant le Sénat
Plusieurs types de faux billets identifiés selon le consortium Stade de France, seulement 1 sur 4 vrai
Info BFMTV - Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, le responsable sécurité au sein du consortium Stade de France a été entendu dans le cadre de cette enquête. Selon lui, il y avait ce soir-là plusieurs types de faux billets: des faux billets sur téléphone capture d'écran de QR code, des faux billets thermiques, des copies de billets sur feuilles A4 ou des photos sur téléphone.
Il a indiqué qu'il y avait également beaucoup de non détenteurs de billets, représentant 60% des supporteurs présents aux abords du Stade de France. Lors des contrôles, les responsables de la sécurité se sont rapidement rendus compte que seul un billet sur quatre était vrai.
>> Toutes les infos sur les faux billets par ici
MV
Les interrogations du maire de la métropole de Liverpool
Bonjour à tous!
Bienvenue dans notre live pour suivre les auditions au Sénat du préfet de police de Paris, Didier Lallement et de la Fédération française de football, qui était en charge de la sécurité le soir de la finale de la Ligue des champions. La commission entendra également Steve Rotheram, maire de la métropole de Liverpool agressé à sa sortie du Stade.
Le but de ces auditions est de faire la lumière sur les incidents au Stade de France qui ont émaillé la finale de la Ligue des champions, le 28 mai dernier.