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Deschamps : « Il faut prendre un avantage »

Didier Deschamps

Didier Deschamps - -

Un an après avoir été éliminé au même stade de la compétition par Manchester United (0-0, 1-2), l’OM de Didier Deschamps cherchera à réussir son match aller des 8e de finale de la Ligue des champions ce mercredi contre l’Inter Milan (20h45). Une équipe dont se méfie énormément l’entraîneur marseillais, même si elle reste sur trois défaites en championnat.

Didier, pensez-vous que l’Inter est un adversaire à la portée de l’OM ?

Je suis convaincu que la valeur de cette équipe, de ces joueurs, n’est pas celle des quatre ou cinq derniers matchs de championnat. Il y a de grands joueurs, tous internationaux, qui sont habitués à jouer la Ligue des champions. Avec l’importance du rendez-vous, l’Inter aura une attitude différente. Surtout avec ses joueurs offensifs, Sneijder, Milito, Forlan, Pazzini, Zarate, Alvarez, qui sont capables de faire la différence. Comme les équipes italiennes, ils sont capables de gagner avec peu de choses.

De quoi allez-vous vous méfier contre l’Inter ?

Les équipes italiennes, ce sont des équipes qui ont une culture importante sur le plan tactique. Avec des joueurs qui font peu ou pas d’erreurs. Ils savent aller à l’essentiel dans les temps faibles pour ne pas donner des munitions à l’adversaire. Leur qualité, c’est le réalisme. Il leur suffit de peu pour faire beaucoup. Mon ex-ami Pippo Inzaghi avait mis deux buts pour le Milan AC il y a deux ans (en phase de groupes, ndlr). Le niveau de la compétition amène à faire encore plus attention à tous les détails.

L’objectif de l’OM va-t-il être de gagner ou simplement de ne pas prendre de buts ?

C’est mieux de gagner, de prendre un avantage, bien évidemment. On n’avait pas pensé qu’au 0-0 contre Manchester United il y a un an (0-0 à l’aller à Marseille, défaite 1-2 au retour). C’est très important de ne pas prendre de buts. Mais il faut faire en sorte de prendre un avantage. C’est mieux avant de se déplacer à San Siro.

« Il faut de la tranquillité, de la sérénité »

Avez-vous été façonné par votre expérience en Italie ?

J’ai un passeport, je suis français. J’ai passé beaucoup d’années en Italie. J’ai connu là-bas un environnement dans lequel je me trouvais très bien avec beaucoup de professionnalisme, d’exigence. C’est spécifique à la culture italienne, à celle d’un très grand club. Chambreur, je l’étais avant d’aller en Italie. J’ai toujours aimé plaisanter quand c’est le moment. Ça fait partie de la vie d’un groupe. Qu’il y ait des échanges avec mon groupe, c’est tout à fait normal. Ils peuvent me chambrer aussi, même s’ils doivent quand même faire attention.

Cette expérience italienne vous renforce-t-elle avant un tel rendez-vous ?

Ce n’est pas que mon expérience italienne. C’est ma huitième saison comme entraineur. Dans ces moments-là, importants, excitants, il faut de la tranquillité, de la sérénité. Il faut être suffisamment détendu pour répondre présent au coup d’envoi, sans trop penser au match avant. Mais les acteurs, ce sont les joueurs. Il faut bien étudier l’adversaire. Je vais le dire (rires), c’est la partie « technico-tactique ».