L’OM croit à l’exploit

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Marseille n’a jamais perdu contre le Milan AC. Le supporter marseillais aime à se rappeler cette statistique, qui le renvoie aux plus belles heures de son club. En tout et pour tout, l’OM a rencontre le Milan AC trois fois dans son histoire. En quart de la finale de la C1, lors de la saison 1990/1991 (1-1, 1-0) et en finale de la Ligue des Champions deux ans plus tard (1-0), pour ce qui reste le plus grand exploit d’un club français en Coupe d’Europe.
Ce mardi soir, les joueurs de Didier Deschamps, qui a disputé la finale de 1993, tâcheront, au moins, de sauvegarder la virginité de la colonne des défaites. Et ils ont des raisons d’y croire. Après leur victoire au Mans (2-1), les Marseillais ont confirmé leur bonne dynamique. « On grimpe, on monte en puissance, estime Laurent Bonnart. Il reste quelques erreurs à gommer, mais il y a quand même du positif. »
A commencer par une force mentale et une culture de la gagne qu’on ne leur connaissait plus. Même quand l’OM est à la peine, il parvient à l’emporter. La patte Didier Deschamps. « On a la chance d’avoir une grande équipe, un grand staff technique et un très grand entraîneur, confie Stéphane Mbia. Le Milan AC possède de très grands joueurs. On les respecte, mais on est chez nous et il faut gagner. » Pas question de se contenter d’un match nul.
Abriel : « On a un peu plus faim »
Dans une poule où le Real Madrid semble intouchable et où le FC Zurich ne représente pas, a priori, le plus grand danger, la qualification pour les 8es de finale devrait se jouer entre l’OM et Milan. Le match de ce soir est déjà décisif. « Les Milanais sont forcément favoris, admet Fabrice Abriel. Tous les ans, ils ont l’habitude de réaliser un beau parcours en Ligue des champions. Ça a des avantages, mais aussi des inconvénients. Ils s’appuient sur leur expérience. De notre côté, on a un peu plus faim et on va jouer comme s’il s’agissait de notre dernier match. »
Surtout que les Milanais ont plutôt mal débuté leur saison. En trois matches officiels, ils n’ont inscrit que deux buts. Un doublé de Pato pour l’ouverture de la Serie A contre Sienne (2-1). Ils ont ensuite enregistré une défaite humiliante à domicile contre l’Inter (0-4) avant de faire match nul (0-0) ce week-end contre la modeste équipe de Livourne, promue cette année. A cette occasion, Leonardo, l’entraîneur milanais, a été contraint de titulariser six joueurs de plus de 30 ans au coup d’envoi. Preuve que l’équipe lombarde est vieillissante. « Les matches de championnat et de Ligue des Champions, c’est totalement différent, relativise pourtant Mathieu Valbuena. Milan est une très grande équipe. On connaît notre potentiel, mais ils sont favoris. »
Valbuena : « Ils sont favoris »
Il n’empêche que le départ de Kaka, parti pour le Real à l’intersaison, se fait sentir. Cet été, Milan s’est montré discret sur le marché des transferts. Rien à voir avec la campagne de recrutement marseillaise (Diawara, Heinze, Cissé, Abriel, Mbia et Lucho Gonzales). De quoi nourrir quelques espoirs. « On est motivé, pas besoin de faire de longs discours, glisse Laurent Bonnart. A nous de bien travailler, d’être appliqués et concentrés. » Stéphane Mbia ajoute : « On va essayer de bien se préparer. Ce match est très important pour le staff et les supporters. » Les 60.000 spectateurs d’un stade Vélodrome qui s’annonce plus chaud que jamais ne diront pas le contraire.