"Les gens n’osaient lui parler... trop peur!”: Lollichon raconte la fin de règne du tempétueux Mourinho à Chelsea

Dix ans après son (second) départ, José Mourinho va effectuer son grand retour à Stamford Bridge. Le "Special One" sera dans la peau de l'entraîneur d'en face, mardi lors de Chelsea-Benfica en Ligue des champions. L'occasion de revenir sur le caractère volcanique du Portugais avec Christophe Lollichon, ex-coach des gardiens des Blues qui a passé deux saisons et demi sous sa houlette (2013-15).
Le technicien français garde un bon souvenir de la première année du retour du "Mou", même si les premières colères n'ont pas tardé. "Il avait préparé une pré-saison méthodiquement incroyable: 21 séances préparées à l'avance, il voulait que son équipe presse plus qu'elle ne le faisait", se souvient Lollichon dans l'"After Angleterre" sur RMC Sport. "Mais au bout des 21 jours, on s'est aperçu que l'équipe ne pressait pas beaucoup lors des matchs amicaux... Et là, il a commencé à avoir ses premières contrariétés."
"II n'a jamais été capable de regarder Petr Cech dans les yeux pour lui dire en face..."
L'expérience se gâte véritablement lors de sa deuxième saison au club, malgré le titre de champion d'Angleterre au bout. "C'était presque un titre sans saveur. C'est terrible, hein?", souffle Lollichon, qui perçoit dans "la gestion des hommes" le principal échec de l'homme aux deux Ligues des champions, 62 ans désormais.
Pour exemple: "Quand Thibaut Courtois est arrivé, il n'a jamais été capable de regarder Petr Cech dans les yeux pour lui dire en face qu'il voulait titulariser Thibaut lors de la première journée de championnat", regrette l'ex-coach des gardiens à propos du nouveau guide de Benfica.
"J'avais dit à des personnes autour de moi que la troisième année allait sans doute être très, très compliquée (José Mourinho ne la finira pas, limogé en décembre 2015, ndlr). (...) J'ai beaucoup appris, sur ce que j'ai vu de Mourinho, et des gens qui lui tournaient autour. Des gens qui n'osaient pas parler. Personne n'osait parler avec Mourinho... trop peur!"