Liverpool-Real: Courtois à l'honneur, l'UEFA pointée du doigt après les incidents: la revue de presse européenne

Un chiffre qui revient en boucle. En s'imposant (1-0) ce samedi, au Stade de France, face à Liverpool, le Real Madrid a remporté la 14e Ligue des champions de son histoire, soit un chiffre qui permet au club madrilène de compter deux fois plus de sacres que l'AC Milan (7), plus proche poursuivant. "La decimocuarta", titre tout simplement Marca, pour une expression reprise par toute la presse espagnole.
Pour le quotidien madrilène, Thibaut Courtois "a livré" la 14e victoire en Ligue des champions avec ses cinq arrêts décisifs qui rendent "le but en or" de Vinicius. "Une fois de plus, le Real Madrid s'est battu contre un rival redoutable et contre des pronostics qui donnaient les Reds comme les favoris, poursuit Marca. Une fois de plus, il s'est rebellé."
Une semaine après l'épilogue du feuilleton Kylian Mbappé, Marca en profite pour rappeler que "les héros des cinq Ligue des champions démontrent la valeur du collectif", qui est "au-dessus des individualités". "On craignait que sans l'arrivée d'un nouveau Messie, Mbappé ou un autre, il ne serait pas possible de soulever à nouveau la Coupe d'Europe, et c'est bien le contraire."
"L'image de l'UEFA est très affectée"
"Champion éternel", affiche As sur sa Une. "L'événement aura une place dans la postérité comme héroïque, inexplicable, paranormal ou surnaturel. Ou pas tellement si on parle de Madrid, 14 fois champions d'Europe en 67 éditions et en six décennies différentes. Une légende impérissable", juge l'autre quotidien madrilène, sur une compétition dont le Real Madrid "se sent fondateur et protecteur."
Concernant les incidents survenus en marge de la partie et qui ont retardé le coup d'envoi, As estime que l'UEFA "doit une explication" car la "finale méritait autre chose". Le Mundo Deportivo conteste la version de l'UEFA, qui a rejeté la faute sur les supporters qui ont forcé le passage avec de faux billets. "La réalité est que ce n'était pas le seul échec et l'image de l'UEFA en est très affectée", tacle le quotidien catalan.
Thibaut Courtois, une fierté belge
D'un point de vue sportif, l'homme du match pour le Mundo Deportivo est sans aucun doute Thibaut Courtois, qui a "a dominé sa surface avec une confiance écrasante", et répandant "le calme à sa défense". "Chaque arrêt était la confirmation que le Real Madrid ne joue pas la finale, il la gagne", lance le quotidien catalan. Le Mundo Deportivo félicite aussi Vinicius, le buteur, qui est "appelé à être le Mbappé qui n'est jamais arrivé."
En Belgique, la fierté domine aussi avec cette performance majuscule de Courtois, qui a été "infranchissable" selon la RTBF. "Il était écrit que cette finale serait celle de Courtois", juge DH.net, pour qui le portier est "l'un, si pas le, meilleur gardien au monde."
Du côté de la presse anglaise, on souligne aussi la performance de Thibaut Courtois, comme le note le Daily Mail, pour qui le Diable rouge a réalisé un match parfait. Le média tacle Trent Alexander-Arnold, "surpris en train de faire la sieste" par Vinicius. La BBC parle juste "d'une amère déception" pour les Reds, qui se sont "heurtés à un mur" dressé par "un seul homme". "Liverpool n'était pas tout à fait à son meilleur et a finalement payé le prix pour ne pas avoir pris de risques", ajoute la BBC.
"La pire faillite" de Klopp
Le Telegraph souligne "l'instinct du tueur" que porte la génération dorée du Real Madrid, où certains ont décroché ce samedi leur cinquième Ligue des champions: "L'histoire reviendra avec émerveillement sur la façon dont ils ont adapté et affiné leur jeu plus expansif du milieu de la décennie précédente dans cette identification précise des moments clés du jeu."
The Guardian revient de son côté sur une saison éprouvante pour Liverpool, qui a disputé 63 rencontres au total: "La dure vérité était que trop peu de joueurs de Liverpool avaient atteint leur meilleur niveau. Peut-être était-ce à cause de l'épuisement mental et physique d'une saison comme peu d'autres, qui a également comporté un combat infructueux jusqu'à l'arrivée avec Manchester City pour le titre de Premier League."
Les incidents sont également traités. Avec souvent un même mot pour qualifier cette soirée. A l'image de nombreux quotidiens, le Daily Mail parle d'une "nuit de chaos" et exige une réponse de la part de l'UEFA. The Telegraph relate également "des scènes chaotiques".
Au pays de Jürgen Klopp, en Allemagne, on note la "pire faillite" de l'entraîneur du côté de Bild. En Italie, on se réjouit du palmarès de Carlo Ancelotti, seul technicien à avoir quatre C1 à son compteur. Il s'agit du "roi des Coupes" pour la Gazzetta dello Sport, qui met en avant aussi l'homme: "Respecté et admiré par ceux qui ont pu l'apprécier, d'abord en tant que joueur puis en tant qu'entraîneur."