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Ligue des champions : Griezmann envoie l’Atlético en finale

Antoine Griezmann et les joueurs de l'Atlético Madrid

Antoine Griezmann et les joueurs de l'Atlético Madrid - AFP

L’Atlético Madrid s’est qualifié ce mardi pour la finale de la Ligue des champions. Après leur victoire 1-0 à l’aller, les joueurs de Diego Simeone ont été battus 2-1 à l’Allianz Arena. Mais le but d’Antoine Griezmann leur permet d’éliminer l’équipe de Pep Guardiola. Ils affronteront le Real Madrid ou Manchester City le 28 mai à Milan.

Les Tops

Jan Oblak

A 23 ans, il est déjà l’une des stars européennes à son poste. Et pourtant le Slovène était encore inconnu du grand public il y a un an. A l’image de l’Atlético Madrid cette saison, Oblak est un rempart quasi infranchissable. Ce n’est pas vraiment une surprise si les Colchoneros ont la meilleure défense des cinq grands championnats européens (16 buts encaissés en 36 matchs de Liga), devant le PSG et la Juve (18 buts pris en 36 matchs) et même devant le Bayern au ratio (15 buts en 32 matchs de Bundesliga). Le penalty de Thomas Müller qu’il détourne à la 33e minute, alors que les Bavarois pouvaient mener 2-0, restera comme l’un des tournants de cette double confrontation. Il sauve à nouveau son équipe sur une frappe contrée d’Alaba en fin de match.

Antoine Griezmann

L’attaquant français n’en finit plus de se montrer décisif avec l’Atlético Madrid. Il le dit lui-même, Diego Simeone lui a fait passer un cap, en le transformant en un vrai buteur, sans qu’il ne soit un vrai 9. Et ce n’est pas son égalisation à la 54e minute qui viendra trahir ce constat. Lancé par Fernando Torres, le Français a trompé Manuel Neuer avec un remarquable sang-froid. Il est désormais le meilleur buteur de l’histoire du club madrilène en Ligue des Champions, devant Diego Costa, avec 9 réalisations. Très peu en vue en première période, il a su faire le dos rond et sortir de l’ombre au bon moment.

Xabi Alonso

Grâce à lui, le Bayern Munich a longtemps espéré pouvoir se hisser en finale de la Ligue des Champions. Il a bien sûr inscrit le coup-franc de l’ouverture du score à la 31e minute. Avec beaucoup de réussite. Mais au-delà de ça, l’Espagnol s’est montré serein au milieu de terrain, ne prenant que rarement l’eau face aux attaquants madrilènes. Certainement animé par ce qui était peut-être sa dernière chance de remporter une troisième C1 avec un troisième club différent (Liverpool, Real Madrid), comme l’avait fait Clarence Seedorf avant lui, il a poussé ses partenaires jusqu’au bout. Toujours aussi précieux sur coups de pied arrêtés.

Les Flops

Thomas Müller

Son penalty, obtenu deux minutes seulement après le but sur coup-franc de Xavi Alonso, aurait pu totalement changer la physionomie du match, s’il l’avait converti. Au contraire, il s’est délité devant Jan Oblak, et son échec a quelque peu plombé les ailes de son équipe. Même s’il y’aura plusieurs occasions en seconde période de revenir dans la rencontre après l’égalisation de Griezmann, c’est surtout Lewandowski, auteur du deuxième but bavarois et Kingsley Coman, entré en jeu à la 73e qui ont tenté. D’ordinaire si décisif pour le Bayern Munich, L est passé à côté de sa demi-finale.

Monsieur Cüneyt Cakir

L’arbitre de cette rencontre a bien failli être à l’origine d’une grande injustice. Si l’Atlético Madrid avait marqué un troisième but sur le penalty accordé à Fernando Torres, pour une faute pourtant commise à l’extérieur de la surface par Javi Martinez, le Bayern aurait été éliminé sur une grossière faute d’arbitrage. Heureusement, Manuel Neuer a balayé cette injustice en sortant magistralement la frappe d’El Nino.

Pep Guardiola

Arrivé au Bayern Munich en 2013, un an après avoir quitté le Barça, Pep Guardiola n’aura finalement jamais réussi à réaliser l’exploit de son prédécesseur, Jupp Heynckes, à savoir remporter un triplé Bundesliga-Coupe d’Allemagne-Ligue des Champions. Sans démériter dans cette demi-finale de C1 face à l’Atlético Madrid, on retiendra qu’il n’a pas réussi à gagner de Coupe d’Europe avec la machine allemande. Cela peut paraître sévère, car son équipe avait créé l’exploit de retourner la situation face à la Juventus Turin en quarts de finale, mais c’est malheureusement une réalité. D’autant qu’il a été à la tête de l’une des équipes les plus fortes du Bayern sur la dernières décennie. Il partira donc cet été à Manchester City avec un goût d’inachevé.

DC