Ligue des champions: où en est le Bayern, adversaire du PSG en huitième de finale?

Sans Lewandowski mais avec une grosse armada offensive
Le départ au FC Barcelone de Robert Lewandowski, sa machine à marquer, a un peu perturbé le schéma de l’équipe dans sa manière de jouer sans véritable avant-centre. Mais cela n’a pas franchement grippé le rendement offensif puisque d’improbables secondes rôles se sont révélés à l’instar d’Eric-Maxim Choupo Moting (33 ans), ancien du PSG, auteur de 10 buts en 14 matchs cette saison. Malgré le départ du Polonais, le Bayern conserve une redoutable puissance de frappe offensive avec la recrue Sadio Mané (un but toutes les 73 minutes en Ligue des champions) mais aussi l’inamovible Thomas Müller ou les flèches Leroy Sané et Kingsley Coman. Le tout articulé par un milieu tout aussi talentueux emmené par Joshua Kimmich ou l’étoile montante Jamal Musiala. Le Bayern a ainsi terminé avec la meilleure attaque de la phase de poule de la Ligue des champions (18 buts).
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Sans-faute en poule et leader en Bundesliga
Le début de saison bavarois est un peu paradoxal avec des difficultés inédites en championnat (quatre matchs de suite sans victoire en août et septembre) mais un visage intraitable en Ligue des champions. Les Bavarois sont ainsi sortis du groupe de la mort avec le Barça et l’Inter Milan avec un sans-faute (six victoires en six matchs). C’est ce qui en fait cette bête redoutable. En championnat, cela va aussi beaucoup mieux avec quatre victoires de suite et une place de leader retrouvée depuis ce week-end et son succès sur le terrain du Hertha Berlin (2-3).
Des recrues et des retours de poids en février?
Le Bayern a traversé cette première partie de saison avec quelques absents comme Leroy Sané, qui a repris, ou Lucas Hernandez, de retour sur le terrain samedi deux mois d’absence. Le mercato d’hiver pourrait rebattre les cartes puisque les dirigeants se seraient mis en quête d’un nouveau neuf et apprécieraient notamment le Français Marcus Thuram. "Choupo-Moting reste un remplaçant, rappelle Polo Breitner, spécialiste du football allemand pour RMC Sport. Il y a le débat sur le faux 9 avec Mané par exemple. Sané revient à un très bon niveau après avoir été blessé et on ne sait pas où il en sera en février. Lucas Hernandez était absent en défense centrale. Il y a énormément de questions mais ça fonctionne. En février, il est fort possible que la moitié du onze titulaire actuel sera changé pour le meilleur du Bayern. Il y a cette question du 9 et de l’attaque même si le Bayern continue d’avoir des scores stratosphériques, même en Ligue des champions. Il y a Mané, Sané, Kingsley Coman, Thomas Müller, Serge Gnabry et Musiala qui explose en numéro 10. A l’instant T, le Bayern est difficilement prenable pour le PSG mais on verré en février."
Une équipe de possession face aux flèches parisiennes
Après une première saison gâchée par l’élimination en quarts de finale face à Villarreal, Julian Nagelsmann semble avoir trouvé son rythme de croisière et imposer sa patte tactique sur son effectif. Sous des ordres, le Bayern "a tendance à chercher la possession à outrance" poursuit Breitner. C’est aussi le cas du PSG au style toutefois plus direct et cela devrait rééquilibrer le rapport de force. "Ce sera peut-être un match moins dominateur du Bayern, confie le consultant RMC Sport. Le PSG jouera en contre. C’est ce qui s’était passé lors de la dernière confrontation." C’était en quart de finale en 2021 et Paris s’était imposé à l’aller en Bavière (2-3) sous la neige avant de résister malgré la défaite au retour.
Le Bayern "en mission" après deux échecs
Eliminé en quart de finale lors des deux dernières éditions, le Bayern veut revenir sur le tout devant de la scène européenne. "Le Bayern est un peu en mission, assure Breitner. Le Bayern n’a pas été en demi-finale de Ligue des champions depuis deux ans. Une troisième année de suite, ça ne ferait pas bien pour le CV. Tirer le PSG en 8es de finale alors qu’on a la pression du résultat pour aller absolument en demi-finale, je pense que ça doit être la soupe à la grimace du côté du Bayern." La perspective d’affronter le PSG ne ravit pas d’ailleurs Nagelsmann, qui sera jugé sur les résultats dans cette compétition.
"On a hérité d'un adversaire compliqué, a regretté le jeune technicien. On avait déjà des adversaires redoutables dans la phase de groupes, on a terminé premier du groupe, mais on n'a pas vraiment été récompensé de notre parfaite phase de groupes. Mais Paris, qui a perdu la première place du groupe sur le dernier match, n'a pas non plus dû exulter en apprenant qu'il jouera contre nous. C'est un adversaire difficile, avec des joueurs de classe mondiale, mais le match est encore loin, entre-temps il y aura le Mondial. Mais c'est la Ligue des champions."