Ligue des champions: quand le Bayern Munich était une forteresse imprenable

- - AFP
Depuis 2005, le Bayern Munich a élu domicile à l’Allianz Arena, superbe enceinte de 75.000 places, l’un des plus beaux stades du monde. Mais aussi magnifique soit-elle, l’Allianz Arena n’est pas aussi imprenable que le fut l’Olympiastadion, l’ancien jardin des Bavarois, en Ligue des champions (compétition à suivre en intégralité et en exclusivité sur RMC Sport).
On pense bien sûr à cette finale de la Ligue des champions 2012 perdue par le Bayern chez lui contre Chelsea (1-1, 4 tab à 3). Et on pense aussi à l’impressionnante série d’invincibilité des Munichois à l’Olympiastadion en C1.
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Le sacre de 2001 en guise d’apothéose
Petit saut dans le passé: le 10 décembre 1997, pour son dernier match de poule de la Ligue des champions 1997-1998, le Bayern Munich s’incline à domicile contre l’IFK Göteborg (0-1) avec un but contre son camp de Markus Babbel. Malgré ce revers, les Allemands se qualifient, au grand dam du PSG, dindon de la farce. Cette défaite est la dernière du Bayern à domicile avant longtemps.
En quarts de finale, les hommes de Giovanni Trapattoni sont éliminés par le Borussia Dortmund sans perdre le match aller à l’Olympiastadion (0-0). En 1998-1999, Ottmar Hitzfeld est le nouvel entraîneur et les Bavarois se hissent jusqu’en finale, pour un match épique perdu contre Manchester United (1-2). Avant cela, chez eux, les Munichois ont neutralisé les Red Devils une première fois, et ont battu Barcelone, Brondby, Kaiserslautern et le Dynamo Kiev.
En 1999-2000, à domicile, le Bayern fait match nul contre Valence et bat le PSV Eindhoven, les Rangers, le Dynamo Kiev, le Real Madrid une première fois, Rosenborg, Porto et une deuxième fois le Real Madrid. Les Bavarois domptent les Merengue 2-1 en demi-finale retour mais sont quand même éliminés, à cause de leurs revers 0-2 à l’aller à Santiago-Bernabeu.
En 2000-2001, le Bayern Munich remporte sa 4e C1 en restant encore invaincu dans son fief. Rosenborg, le PSG, l’OL, le Spartak Moscou, Arsenal, Manchester United et le Real Madrid mordent tous la poussière en Bavière. Seul Helsinborg s’en sort avec un match nul. Le Bayern bat Valence en finale (1-1, 5 tab à 4).

Le Bayern foudroyé par son futur chasseur de buts
Enfin, lors du cru 2001-2002, les Allemands font match nul avec le Sparta Prague et Manchester United et battent le Spartak Moscou, le Feyenoord Rotterdam, Boavista, Nantes et le Real Madrid. Ils sont éliminés par les Madrilènes en quarts malgré leur victoire 2-1 à l’aller le 2 avril 2002. Geremi ouvre le score pour le Real, mais Stefan Effenberg et Claudio Pizarro renversent tout dans les dix dernières minutes (2-1). Ce match restera comme le dernier de la série d’invincibilité du Bayern à l’Olympiastadion.
Dès le début de la saison de Ligue des champions 2002-2003, la série bavaroise se brise. Le 24 septembre 2002, pour son premier match de poule, le Bayern Munich accueille le Deportivo La Corogne, club très performant à l’époque en Espagne et en Europe. Ce jour-là, Munich va découvrir un drôle d’oiseau: un certain Roy Makaay.
L’attaquant néerlandais inscrit un doublé en première période. Hasan Salihamidzic et Giovane Elber égalisent en seconde période, mais Makaay est en feu et y va de son triplé à la 77e. Le Super Depor’ s’impose grâce à son buteur et met un terme à la série d’invincibilité du Bayern Munich à domicile.

Il se sera donc écoulé presque cinq ans entre la défaite face à Göteborg en décembre 1997 et celle face à La Corogne en septembre 2002. Très exactement, le Bayern sera resté implacable chez lui entre le 4 mars 1998 (0-0 contre Dortmund) et le 2 avril 2002 (2-1 contre le Real), soit 29 matches consécutifs. C’est la plus longue série d’invincibilité domestique jamais enregistrée en Ligue des champions. Le FC Barcelone (26 matches entre 2013 et 2018) et Arsenal (24 matches entre 2004 et 2009) complètent le podium.
Ce revers face au Deportivo a quand même été utile au Bayern. Le géant allemand a pu découvrir Roy Makaay. Quelques mois plus tard, il quittera La Corogne pour Munich, qui l’achètera 20 millions d’euros (et enverra dans le même temps Giovane Elber à Lyon, où le Brésilien ne fera pas son trou). En quatre saisons avec les Bavarois, le Néerlandais inscrira plus de 100 buts, dont le plus rapide de l’histoire de la Ligue des champions.