
Ligue des champions: Sauzée, Messi, Gomis, Ronaldo… Les stats insolites des buteurs

- - AFP
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Daniel Amokachi, le premier buteur
En 1992, l’UEFA remodèle la Coupe d’Europe des clubs champions et donne naissance à la Ligue des champions. L’instance lui octroie même sa propre musique. Cette saison 1992-1993 est la première nouvelle édition de la C1. Après trois tours préliminaires, la phase finale commence le 25 novembre 1992.
C’est dans le match entre Bruges et le CSKA Moscou qu’est marqué le premier but. A la 17e minute, Daniel Amokachi dribble le gardien et inscrit la seule réalisation de la rencontre pour les Belges. Le futur champion olympique nigérian devance le Marseillais Alen Boksic (Glasgow Rangers-Olympique de Marseille) de 14 minutes et le Milanais Marco van Basten (AC Milan-IFK Göteborg) de 16 minutes.
Dans l’ancienne version de la C1, le premier but de la première édition fut marqué par le Portugais Joao Baptista Martins à la 14e minute du match entre le Sporting Portugal et le Partizan Belgrade (3-3), le 4 septembre 1955.
La barre des 8.000 buts est très proche
Le but casquette encaissé par Loris Karius sur une frappe lointaine de Gareth Bale en finale de la Ligue des champions 2018 Real Madrid-Liverpool (3-1) est le 7.911e de l’histoire de la C1 depuis la refonte de 1992 (en phase finale uniquement).
La saison la plus prolifique fut celle de 2000-2001: 449 buts furent inscrits. Le FC Barcelone détient le record du nombre de buts inscrits en une seule saison: 45 buts pour Rivaldo, Patrick Kluivert, Luis Enrique et autres Luis Figo en 1999-2000.
Cristiano Ronaldo, en plus d’être le meilleur buteur de l’histoire de la compétition, est aussi le recordman du nombre de buts sur une saison: 17 réalisations en 2013-2014.
Le Real Madrid est le club le plus prolifique de l’histoire de la Ligue des champions avec 536 réalisations (devant le Barça et le Bayern, 476 et 441 buts). En même temps, le Real est aussi le club qui a encaissé le plus de buts: 271 en 26 ans (245 pour le Bayern, 231 pour le Barça).
Roy Makaay, toujours le plus rapide
7 mars 2007: le Bayern Munich accueille le Real Madrid en huitième de finale retour. A l’aller, les Merengue l’ont emporté (3-2). Les Bavarois doivent donc marquer à tout prix. Et ça va aller très vite. Le Real engage et Roberto Carlos perd le ballon devant Hasan Salihamidzic. Le Bosnien trouve Roy Makaay qui bat Iker Casillas. Le chronomètre affiche 10’’12 secondes: c’est le nouveau record du but le plus rapide. Au final, le Bayern se qualifiera.
Le précédent record était détenu par le Brésilien Gilberto Silva avec Arsenal contre le PSV Eindhoven en 20’’07 secondes en 2002. Depuis, le Brésilien Jonas est le seul à s’être approché tout près du record du Néerlandais Makaay; avec Valence, il ouvrit le score contre le Bayer Leverkusen en 2011 au bout de 10’’96 secondes.
Douze buts en un match!
Le carton de Monaco contre La Corogne (8-3) aura tenu presque 13 ans, à quelques jours près. Il est tombé le 22 novembre 2016, lors de la victoire époque du Borussia Dortmund contre le Legia Varsovie sur le score de 8-4! Douze buts marqués en 90 minutes, voici la nouvelle marque de référence dans la catégorie des matchs les plus prolifiques.
Dans l’ère moderne, la finale la plus prolifique est celle entre Liverpool et l’AC Milan en 2005, avec le come-back historique des Reds qui se sont imposés au bout de la nuit à Istanbul (3-3, 3 tab à 2). En tenant compte de l’ancienne version de la C1, la finale la plus prolifique est celle entre le Real Madrid et l’Eintracht Francfort en 1960 (7-3).
Liverpool co-détient avec le Real Madrid le record de la victoire la plus large. Les Reds ont battu Besiktas 8-0 en 2007, tandis que les Merengue ont écrasé Malmö sur le même score en 2015. Marseille est la première équipe à s’être imposée 0-7 à l’extérieur, en 2010 à Zilina. Le Shakhtar Donetsk (en 2014 à Borisov) et Liverpool (en 2017 à Maribor) ont fait aussi bien.
Franck Sauzée, le seul meilleur buteur français sur une saison
Il n’était pas attaquant, mais quelle efficacité. Franck Sauzée est le seul Français à avoir terminé meilleur buteur d’une saison de Ligue des champions. C’était en 1993, l’année du sacre de l’OM. Le milieu de terrain a inscrit cinq buts en phase finale, soit un de plus que Marco van Basten (AC Milan) et deux de plus que Romario (PSV Eindhoven). Précisons tout de même qu’en comptant les tours préliminaires, Romario est au-dessus (sept buts).
Cinq buts pour Franck Sauzée en 1992-1993 donc. Cela peut paraître peu élevé, mais à l’époque, la C1 se jouait en moins de matchs (deux tours préliminaires, une phase de groupes avec trois adversaires, puis la finale pour l’OM). Cinq buts, c’est aussi le total de Hristo Stoichkov (FC Barcelone) en 1993-1994 et de Milinko Pantic (Atlético de Madrid) en 1996-1997.

Depuis Sauzée, aucun joueur français n’a terminé meilleur buteur d’une saison de Ligue des champions. En 1997-1998, Thierry Henry (AS Monaco) s’est classé 2e avec 7 buts (trois de moins qu’Alessandro Del Piero). Et en 2001-2002, David Trezeguet (Juventus) s’est aussi classé 2e avec 8 buts (deux de moins que Ruud van Nistelrooy).
Le record du nombre de buts en phase finale pour un Français est signé Karim Benzema avec 56 buts. L'ancien Lyonnais a fini par dépasser Thierry Henry (50 buts). Le reste du top 5 bleu-blanc-rouge inclut David Trezeguet (29 buts), Nicolas Anelka (20 buts), Antoine Griezmann et Franck Ribéry (17 buts).
Le hat-trick supersonique de Bafétimbi Gomis
Huit minutes: c’est le temps qu’il a fallu à Bafétimbi Gomis pour inscrire trois buts avec l’Olympique lyonnais sur le terrain du Dinamo Zagreb, le 7 décembre 2011 (1-7). C’est toujours le coup du chapeau le plus rapide de la C1, une minute de mieux que l’ancien recordman Mike Newell avec Blackburn contre Rosenborg en 1995. En 2015, Cristiano Ronaldo a mis trois minutes de plus que Bafé Gomis.
La première manita signée Lionel Messi
7 mars 2012: en huitième de finale retour, le Barça, dans un fauteuil après sa victoire 0-3 en Allemagne, atomise le Bayer Leverkusen au Camp Nou. Les Catalans humilient leurs adversaires 7-1 avec un quintuplé de Lionel Messi. Avant l’Argentin, aucun joueur n’avait inscrit plus de quatre buts en un match. Deux ans plus tard, le Brésilien Luiz Adriano a imité la Pulga lors d’un match entre le BATE Borisov et le Shakhtar Donetsk (0-7), à une différence notable: lui a inscrit deux de ses cinq buts sur penalties, alors que Messi les a tous marqués dans le jeu.

Sinan Bolat, le gardien-buteur
Seuls trois gardiens ont déjà marqué en phase finale de la Ligue des champions. L'un d'eux est un spécialiste bien connu en Allemagne. En 2000 avec Hambourg, en 2002 avec le Bayer Leverkusen et en 2009 avec le Bayern Munich, Hans-Jörg Butt a marqué une fois sur penalty. Coïncidence: à chaque fois, c'était face à la Juventus. En 2010, Vincent Enyeama, alors joueur de l'Hapoël Tel-Aviv, en a fait de même contre Lyon.
En revanche, un seul gardien a marqué dans le jeu. C'était dans les dernières secondes du dernier match de poule entre le Standard de Liège et l'AZ Alkmaar, le 9 décembre 2009. Les Néerlandais mènent alors 1-0 en Belgique et s'octroient le billet leur permettant d'être reversés en Ligue Europa, tout en laissant le Standard à la dernière place. Mais les Liégeois obtiennent un dernier coup franc et Sinan Bolat, le gardien, monte pour apporter son aide. Le centre lui parvient et le portier catapulte le ballon au fond des filets de la tête. Un petit miracle pour lui et pour le Standard, qui arrache in extremis cette troisième place rêvée..
