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Naples-Francfort: huit supporters arrêtés après des affrontements avec la police

Au lendemain d'une journée marquée par la violence à Naples, huit supporters ont été arrêtés. Il s'agit de trois allemands et de cinq napolitains. En marge de la rencontre de Ligue des Champions, les supporters des deux équipes s'étaient affrontées dans la ville.

Trois supporters allemands et cinq napolitains ont été arrêtés après les heurts avec la police intervenus à Naples en marge du huitième de finale de Ligue des champions mercredi soir contre l'Eintracht Francfort, battu 3-0, ont indiqué jeudi les autorités.

Six policiers ont été blessés et l'identification des auteurs de violences est "toujours en cours à travers l'analyse des images" tournées par les forces de l'ordre ou postées sur les réseaux sociaux, a précisé un responsable de la préfecture de Naples, Alessandro Giuliano, cité par l'agence AGI.

De premiers affrontements ont eu lieu dès mercredi après-midi entre supporters et policiers sur la Piazza del Gesù Nuovo, en plein centre historique, donnant lieu à des scènes de guérilla urbaine.

Des échauffourées se sont ensuite produites après le match près de l'hôtel où logeaient les supporters allemands sur le front de mer de Naples. Au moment où les supporters allemands ont quitté leur hôtel en bus, des tifosi du Napoli ont tenté de s'approcher en lançant des pierres et de gros pétards. La police a répliqué à cet assaut avec des lacrymogènes et des canons à eau.

L'identité de 470 supporters allemands a été relevée par les forces de l'ordre avant leur départ. En outre, des dizaines de supporters de l'Atalanta Bergame étaient présents aux côtés des ultras allemands, avec lesquels ils sont jumelés.

Des véhicules incendiés

Ces violences se sont produites alors que les supporters du club allemand n'avaient pas eu l'autorisation d'acheter des billets pour cette rencontre, après un ping-pong entre les autorités italiennes et le club, sur fond de risques de troubles à l'ordre public.

Les services d'entretien de Naples sont intervenus dans la nuit pour retirer le mobilier urbain vandalisé et les restes de véhicules incendiés dans ce quartier très touristique.

Le maire de Naples, Gaetano Manfredi, cité par l'agence italienne Ansa, a dénoncé mercredi des "dévastations folles et inacceptables". "Nous condamnons fermement ces actes inqualifiables (...) quels qu'en soient les auteurs", a-t-il ajouté, alors que les autorités, et en premier lieu le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, ont été critiqués pour la gestion de cette affaire.

Juan Jesus, joueur de Naples, a déploré ces violences mercredi soir: "C'est mauvais pour la ville et mauvais pour le foot (...) Ce n'est pas possible de voir encore ça en 2023".

L'Eintracht et ses supporters sont depuis la saison dernière sous l'étroite surveillance de l'UEFA, à la suite de l'envahissement du terrain et l'usage d'engins pyrotechniques dans son Waldstadion, après la qualification pour la finale de la Ligue Europa contre West Ham en mai.

En septembre, des incidents avaient déjà éclaté à Marseille entre supporters de l'OM et de l'Eintracht, avec des fumigènes échangés entre tribunes et un supporter de Francfort grièvement blessé. Des supporters allemands avaient également fait des saluts nazis.

YP avec AFP